New Protection

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16/20
Nom du groupe Ride The Sky
Nom de l'album New Protection
Type Album
Date de parution 24 Août 2007
Labels Nuclear Blast
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album59

Tracklist

1. New Protection 03:20
2. A Smile from Heaven's Eye 04:17
3. Silent War 04:33
4. The Prince of Darkness 05:19
5. Break the Chain 04:31
6. Corroded Dreams 03:51
7. The End of Days 04:12
8. Far Beyond the Stars 04:18
9. Black Cloud 03:37
10. Endless 03:05
11. Heaven Only Knows 03:43
12. A Crack in the Wall 05:17
Bonustrack (Digipack Release)
13. Make the Spirit Burn 03:27
Bonustrack (Japanese Release)
13. Trail of Fame
Total playing time 50:03

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Ride The Sky


Chronique @ Eternalis

04 Juillet 2010

Un power mélodique portant le sceau de ses ancêtres en tentant l’exploit de la personnalité...

C’est à travers la beauté que peut renaitre l’espoir…


L’espoir d’une scène oubliée, d’un mal-être profond et d’un complexe d’infériorité qui gangrène un metal dit mélodique, devenu avec le temps synonyme de niaiserie et de symphonies baveuses et prétentieuses.
Une vérité partielle mais très loin de s’ériger en symbole absolu d’un genre il est vrai en berne mais pourtant vivant et transpirant de tout ses pores. Il y a les grands groupes qui, années après années, enchainent disques et tournées, recueillant une passion s’amenuisant avec le temps. Et il y a ces groupes ponctuels, ses projets éphémère qui, loin de tout, jette un pavé dans la marre et s’en vont, se rendant à peine compte d’avoir offert une si cruciale lueur d’espoir dans le cœur d’un auditeur avide mais insatiablement déçu.
Lorsque Beyond Twilight, groupe étrange à la destinée des plus particulières et uniques, sort "For the Love of Art and the Making", finalement destiné à un public plus large et paradoxalement étroit que le simple fan de metal mélodique, l’émoi est intense, la musicalité céleste, l’interprétation divine.
Quelle était donc cette voix, ce Bjorn Jansson sorti de nulle part qui, de son timbre entre puissance incroyable, émotion viscérale et polyvalence extrême, subjuguait une composition quasi expérimentale ? Une voix que l’on désirait entendre encore et encore…

Il est donc naturel que lorsque l’homme monte son propre projet, les espoirs sont grands, peut-être cet homme peut-il apporté ce que Tobias Sammet a réalisé dix ans auparavant ? Cette fraicheur qui rajeunira toute une scène…
Lorsque l’on sait que le dit projet sera en collaboration avec le bourreau de travail Uli Kusch, enchainant les albums (ex-Helloween, ex-Masterplan, Beautiful Sin, Melkong Delta…) à la batterie et le propre frère du vocaliste à la guitare, Benny, on se prend à doucement, en silence, rêvé…

C’est pourtant un destin tout autre qui accompagnera ce projet prénommé Ride the Sky (hommage à Helloween ?), signé chez le géant Nuclear Blast mais paradoxalement produit et sortie dans l’anonymat et l’indifférence générale, sans une once de travail promotionnel ou de quelconque support médiatique de la part du géant allemand…

C’est finalement, et funestement serait-on tenté de dire, que seul une poignée d’individus, entre chanceux et personnalités attentives du destin du vocaliste prodigue (pourtant déjà loin de ses vingt ans…), que se partagera le plaisir d’écoute de ce "New Protection".
Un power mélodique portant le sceau de ses ancêtres en tentant l’exploit de la personnalité et de la créativité. Une musique mise en avant par un travail mélodique impeccable et superbe, tout d’abord grâce à des guitares enlevées et magnifiques, mais également à des claviers épiques (mais jamais orchestraux) ou plus cybernétiques et modernes ; le tout enrobé par la tessiture de voix si particulière de Bjorn.

On retrouvera évidemment la patte d’Uli dans la production qui se paie pourtant le luxe de ne sonner réellement comme aucune autre. Sans pour autant être original, Ride the Sky est Ride the Sky, une entité vivante et indépendante. Un morceau aussi beau que "A Smile from Heaven's Eye" le prouve aisément, la technique est mise de côté pour mettre en valeur l’émotion et s’extirper d’une scène probablement trop virtuose et stérile à ses heures. Ici, on ressent une liberté chez les musiciens, qui se font avant tout plaisir à proposer ces mélodies léchées sans jamais refuser néanmoins des solos ou autres encarts plus typiquement power. Lorsque le morceau s’ouvre sur ces chœurs et cet aspect cybernétique, c’est pour rapidement donner de l’espace à une ligne vocale simple, efficace mais superbe, où Bjorn, loin d’étaler son talent, l’utilise intelligemment en se retrouvant toujours dans le bon ton, pour s’envoler sur un refrain presque sobre, beau, planant sur un coulis de leads mélodiques à tomber. Certains évoqueront une certaine suffisance, voir facilité…d’autres une parcimonie plus que bienvenue.

Ne s’entachant pas de longues pièces épiques comme bien souvent, Ride the Sky se veut donc plus directement accessible, à l’instar du titre éponyme, qui s’ouvre rapidement sur le jeu si reconnaissable d’Uli et démontre la densité sonore de la production. Le refrain rentre rapidement en tête, sur un texte des plus intéressants et toujours cette voix, entre retenu et envolées hallucinantes, sur une nappe de claviers simple mais entêtante.
Le groupe plongera parfois dans des atmosphères plus rapides et menaçantes ("Prince of Darkness"), mélancoliques et poignantes ("Silent War") ou presque ésotériques ("The End of Days"), toujours avec une maestria forçant le respect.
"New Protection" (pour la version simple) s’achèvera sur un "A Crack in the Wall" grandiose et ambitieux, parsemé de chœurs et de claviers toujours aussi beau et agréable à l’écoute, laissant éclater un sourire sur le visage de l’auditeur, par simple plaisir.

Il est clair et évident que Ride the Sky n’innove en rien le monde du métal mélodique mais il offre une incroyable bouffé d’air frais à un genre se reposant sur ses plus grands groupes et peinant sincèrement à créer de nouvelles sensations. Dans le cas présent, ce n’est ni l’extrême créativité ou technique musicale qui subjuguera, mais simplement l’intelligence musicale de musiciens accomplis étant parvenue à trouver l’équilibre entre la beauté et la puissance pour, en toute simplicité, offrir un petit moment d’évasion à l’auditeur.

Et-ci c’était à travers la beauté que l’espoir avait ressurgi…

5 Commentaires

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Eternalis - 05 Juillet 2010: Idem, un vrai calvaire à trouver.
Choper sur un stand du Hellfest ;)
mrbungle - 13 Décembre 2010: Un vrais moment de bonheur que cet album...
MightyFireLord - 09 Mai 2012: Merci pour la chro. Après une première écoute mon avis semblerait moins enjoué que toi dans ta chronique, mais ça ne serait pas fair-play de juger au point où j'en suis.
Je me le réécouterais sans doute, même si il ne m'a pas marqué plus que ça non plus. point positifs il n'y a pas vraiment de moments chiants, mais par contre je trouve des passages un peu trop typiques, pour dire j'ai pensé à At Vance et ce groupe a plutôt tendance à m'ennuyer...

Mais merci pour la découverte quand même.
gg_jaime - 25 Octobre 2015: Pour info, commandé pour 3€ (http://metalmailorder.com/fr/ride-the-sky-new-protection.html) avec d'autres CD (6€ de frais de port)
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Chronique @ dark_omens

17 Juillet 2014

Malgré tout, New Protection offre de nombreuses qualités non négligeables pour ne pas s’égarer dans un oubli injuste...

Certaines cicatrices perceptibles mystifient, parfois, ceux qui s’en contentent et ce afin de juger du caractère particulier de ceux qui se cachent derrière ces apparentes allures trompeuses. Nul ne pourra véritablement contester, en effet, que la nationalité saxonne, que son patronyme ainsi que la présence, en son sein, du batteur Uli Kusch (ex-Helloween) fait naître, à l’égard de Ride The Sky, une suspicion légitime quant à sa connivence artistique avec, justement, Helloween. Pourtant à l’écoute de ce New Protection, premier effort de ces Allemands, c’est davantage dans les ascendances des teutons de Masterplan, et des suédois de Tears Of Anger, qu’il nous faudra chercher une certaine consanguinité.

Mais cette véritable parenté est-elle réellement plus étonnante que celle trompeuse qui nous aurait induit en erreur en nous faisant immédiatement songer à Andi Deris et à ses comparses ? Pas nécessairement si l’on observe, qu’outres Uli Kusch, l’entité Ride The Sky s’exprime au travers de la voix de Bjørn Jansson dont on sait qu’il est, aussi, le chanteur du groupe scandinave déjà évoqué.

Ainsi ce New Protection apparaît comme la vision commune de ces deux univers dans laquelle s’unissent ces deux concepts pas véritablement contradictoires. Reprenant le propos dans une réflexion double, qu’il aura, tout de même, épuré de la face systématiquement obscure et la plus tourmentée de Tears Of Anger pour la substituer par une musicalité souvent plus enjouée, Ride The Sky nous offre donc un manifeste dévoué à une musique mélodique aux confins trouble d’un Heavy parfois Power, ou d’un Hard parfois Heavy.

L’ensemble demeure plaisant et nous emmène dans les entrelacements de titres plutôt efficaces et séduisants où les constructions simples et directes fonctionnent aisément. En des tempos, souvent, mesurés, en des mélodies souvent allègres, tels que sur New Protection, mais aussi, parfois assujettis à une certaine anxiété pesante, tels que sur Break the Chain; le groupe s’attache à composer des nuances relativement attractives. A cela il ajoute les quelques notes plus subtiles, et intimistes, de clavier et de piano tels que sur certains passages de Silent War. Il sait aussi se faire plus prompt et progressif tels que sur The Prince of Darkness, ou encore composer des refrains très réussis (Silent War, ou encore, par exemple, l’excellent Corroded Dreams). Jouant de ses différents atouts, il bâtit alors une œuvre variée et attachante.

Bien évidemment elle n’est pas exempte de tous défauts. Evoquons, tout de même, cette musicalité qui dans l’excès de ces aspects les plus ‘‘joyeux’’ bascule parfois dans une mièvrerie consternante tels que sur l’affligeant A Smile from Heaven's Eye. Parlons encore de ce chanteur qui s’il œuvre de manière irréprochable demeure, sans aucun doute, moins caractéristique et, n’ayons pas peur des mots, moins bon qu’un Jorn Lande auquel on ne pourra, fatalement, s’empêcher de le comparer.

Quoi qu’il en soit ce New Protection offre de nombreuses qualités non négligeables pour ne pas s’égarer dans un oubli injuste. Développant une musique, certes pas révolutionnaire, ni même réellement marquante, proche de celle de Masterplan et de celle de Tears Of Angers; l'album saura contenter ceux qui, dans une indulgence méritée à l’égard de Ride The Sky, sauront faire l’effort de surmonter leurs aprioris.

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