Découvert en 2014 sur la compilation "French
Metal vol.19" avec le morceau "
The Sword",
Neverya a ensuite sorti un album éponyme en auto-production, distribué par l'incontournable Brennus Music. Nous avons là un sympathique CD de 12 titres de bon vieux heavy-metal mélodique.
La pèche n'est certes pas toujours au rendez-vous ; on sent le travail bien sage en studio au détriment du côté "rock'n'roll" et c'est regrettable, car l'idéal eût été un savant mélange des deux. Cependant le groupe se montre souvent accrocheur et les refrains s'avèrent très intéressants. Ainsi, "
The Sword", déja nommé, ainsi que "Forests of
Symbols" et "
Empire of
Illusion" sont époustouflants ; après une unique écoute, j'avais déjà ces morceaux en tête toute la journée. Ok, les riffs rappellent immanquablement telle ou telle compo de Maiden ou de je ne sais qui, mais qui peut prétendre être vierge de toute influence?
Mais, le chant est de loin le point le plus fort de
Neverya. Stéphane Collin possédant une très bonne technique vocale et un timbre de voix qui évoque la plupart du temps
Bruce Dickinson et parfois
Ian Gillan. Un chanteur de tout premier ordre.
La production fait défaut, par contre : les guitares ont un son énorme par rapport à l'ensemble, mais cela n'est pas forcément judicieux car le niveau de jeu n'est malheureusement pas suffisant pour qu'il y ait lieu de mettre en avant les gratteux plus que nécessaire. On est loin d'avoir affaire à des virtuoses, juste d'honnêtes six-cordistes qui auraient gagné à être davantage mis en valeur par un mix les intégrant mieux aux compositions qui, elles, demeurent tout à fait correctes.
Pour le dire autrement, cet opus a, il faut le reconnaitre, une bonne cohérence en ce qui concerne les compos mais une grande disparité quant à la qualité du mix général (où est la basse?) et au regard du niveau de compétence musicale des différents membres de la formation. Toutefois,
Neverya a tout de même le mérite d'avoir pondu un album qui peut être vu comme un hommage aux 80's, ce qui n'est pas pour déplaire aux fans de cette époque, dont je fais partie.
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