Neptune

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13/20
Nom du groupe Coraxo
Nom de l'album Neptune
Type Album
Date de parution 20 Novembre 2015
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Sol Oriens Sum
2. Lanterns
3. Tangier
4. The Bastion
5. The Citadel
6. In Adoration
7. Symbiosis
8. Signal Detected
9. Ghosts
10. Ending Credits

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Coraxo


Chronique @ Bakounine

09 Fevrier 2016

Une sorte d'In Flames « Sybreedisé » correct mais sans plus


Ah, la fée électricité... Mère de tous les progrès des siècles derniers ayant permis tant de merveilles et tant d'aberrations.
En musique, cela fait quand même un sacré bout de temps que l'incorporation de bruitages aberrants et non faisables par des instruments conventionnels a attiré les compositeurs (Pierre Henry déjà dans les années 50, les mythiques Kraftwerk par la suite...) et le metal n'a pas échappé au phénomène même si les groupes catalogués comme electro voir indus ne sont pas arrivés si précocement que ça, et encore Jimmy Paige jouait bien du thérémine sur les concerts des Led Zeppelin. Mais les Nine Inch Nails, Fear Factory, The Kovenant, Apoptygma Berzerk et la vague du cyber metal, j'en passe et des meilleurs, ont dans des optiques très différentes assez largement débroussaillé les opportunités de mixer metal et electro.
Tout ça pour dire que lorsqu'un groupe qui en 2015 sort un premier album du style de ce « Neptune » se qualifie de metal avant-gardiste, cela me fait légèrement sourire...



Coraxo est un trio finlandais qui après deux EP pas forcément inintéressants, se lancent dans le grand bain avec un premier véritable album. Leurs « prouesses » passées leur ont permis de décrocher le soutien d'un label en l’occurrence Massacre Records et celle de Dan Swanö qui dés leur premier EP s'est occupé de leur mastering ce qui est encore le cas sur cet album. De nombreuses références progressives intéressantes sont mises sur la biographie du groupe : Tangerine Dream ; Pink Floyd ; Emerson, Lake & Palmer et l'artwork est plutôt joli pouvant évoquer le travail d'un John Dyer Baisley (Baroness) même s'il est l’œuvre de l'autre américain Chris Panatier...
Le tout avait tout de même de quoi intéresser ma recherche de sons innovants et de groupes à part, sur ce point là du moins, je serais déçu.



Car de mon point de vue, ce qui selon moi caractérise mieux le groupe, c'est qu'ils jouent du death mélodique, certes plus étoffé que ce que les pionniers du style (notamment la scène de Göteborg) sortaient au début des années 1990. Les autres influences, notamment la note electro-cyber-science-fiction assumée a beau être très développé, un esprit « death mélo » assez marqué demeure sur la majorité de l'album. Certains titres comme « Symbiosis » pourraient presque paraître sortir d'un Reroute to Remain »...
Il est certain que les finlandais ont largement mis l'accent sur les arrangements électroniques qui ne souffre pas de vraies faiblesses, les mélodies de synthés et les bruitages électriques de bon aloi sont en soi plutôt bien réalisés, même si ne déparent pas non plus dans ce qui existe déjà.
Certains riffs de guitare sont plutôt bien sentis à l'image de « The Bastion » probablement meilleur morceau de l'album avec les arrangements derrière qui pour une fois sont inventifs avec un effet de flûte futuriste assez plaisant sur le premier couplet qui contraste avec les effets electro-boites de nuit assez bas du front mais qui envoient du reste du titre. On notera également l'ajout intéressant d'un saxophone jazzy sur « In Adoration », même si là encore il manquera un petit quelque chose pour que la mayonnaise prenne totalement.
Les passages plus mid-tempos sont par contre moins marquants voir simplistes, le coté voix hurlé moyennasse-riff basique d'un « The Citadel » pourrait même nous rappeler Semargl malgré des guitares qui sur le refrain se rapprochent d'un Dark Tranquility. Et le problème, c'est qu'ils sont plutôt légions sur l'album, ce qui fait qu'hormis « Lanterns » le titre initial et les deux suivants, dont « Tangier » sur lequel demeure une certaine intensité, dans un style plus lent avec une optique pouvant s'approcher du black mélodique des débuts de Children of Bodom.
Le growling de Tomi Toivonen, le guitariste n'est également pas franchement un atout puisqu'il est extrêmement monolithique, peu varié et amplifié de manière électronique pour un rendu assez insipide voir parfois vaguement écœurant.


Au final, ce « Neptune » ne tiendra vraiment pas ses promesses pour ceux qui attendaient quelque chose de novateur et d'intéressant. A la place, on aura le droit à une sorte d'In Flames « Sybreedisé » correct mais sans plus. Quelques morceaux plus intenses que les autres en début d'album viendront rehausser légèrement l’intérêt mais on retombera assez vite après le premier tiers de l'album dans des choses bien plus convenues et insipides, voir dans des titres qui n'en finissent plus... Le travail a probablement plus été mis dans l'enrobage électronique complexe que dans la composition des morceaux en eux-mêmes. Il y a probablement ici matière à faire tourner les têtes que l'on supposera chevelues des jeunes fans ayant récemment découvert les In Flames, Dark Tranquility, Hypocrisy At The Gates, Children of Bodom, voir Edge of Sanity pour les plus tenaces... Mais de là à aller beaucoup plus loin, il y a un certain nombre de marches à franchir.

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