Nemesis 2665

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16/20
Nom du groupe Spellbound (GER)
Nom de l'album Nemesis 2665
Type Album
Date de parution 2007
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Pernicious Alliance
2. Demons Deadly Sins
3. Unsacred
4. Through the Wall
5. In Mourning
6. Mindfucked
7. The Sharks' Voracity
8. Back in the Thrash
9. Celestial Death / The Nemesis
10. And Then There Where Non

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Spellbound (GER)


Chronique @ grogwy

09 Mars 2024

Überlingen Bay Area

Au début de l'année 2000, avec l'album "All Hell Breaks Loose" de Destruction, le Thrash Metal Allemand, comme le Thrash Metal Américain l'année passée avec "The Gathering" de Testament, fait son grand retour sur le devant de la scène.
Il faut dire qu'au début des années 90 ce style avait été supplanté par le Death Metal et le Power/Groove Metal, ce qui avait entraîné la disparition d'un grand nombre de formations telles que Darkness, Exumer, et Living Death.
Suite au succès de Destruction puis à celui, en 2001, de Kreator avec l'inattendu "Violent Revolution" (le groupe s'était, depuis plusieurs années, éloigné de son Thrash Metal originel avant d'y revenir sur ce disque), de nombreuses jeunes formations leurs ont emboîtées le pas comme Buried God, Reflection, ou encore Spellbound.

Formé à Überlingen (Bade-Wurtemberg, Allemagne) en 1999 Spellbound se compose dès ses débuts de Lennart Vocke (chant/basse), David Maier (guitare), Daniel Tschöpe (guitare), et Kai Lohwasser (batterie).
La même année le groupe sort "First Contact", une première démo suivie, en 2000, d'une deuxième ("Extensions") et, en 2003, d'une troisième ("Violent Forces").
Repéré par l'ancien guitariste d'Holy Moses Andy Classen, Spellbound enregistre dans le studio de ce dernier "Incoming Destiny" qui sort en mai 2005 en autoproduction puis, après de bons retours, en octobre sur le label Armageddon Music.
Il faut dire que sur cet album les allemands nous servent un excellent Thrash Metal très influencé par Slayer et Kreator avec, cerise sur le gâteau, quelques touches de Death (le groupe) sur certains titres.
Malheureusement en 2006 Kai Lohwasser et Lennart Vocke, dont les rugueux vocaux étaient l'un des atouts de "Incoming Destiny", quittent Spellbound remplacés à la batterie par Andy Flache et à la basse par Hannes Jäger (le chant étant dorénavant assuré par le guitariste David Maier).
Avec ce nouveau line-up le groupe retourne en studio en 2007 enregistrer, à nouveau avec Andy Classen, "Nemesis 2665", son deuxième disque qui sort en juillet 2007 lui aussi sur Armageddon Music.

A l'écoute de "Pernicious Alliance", le premier morceau, Spellbound surprend tout le monde en exécutant, non pas un Thrash Metal dans la lignée de Slayer/Kreator, mais un Speed/Thrash Metal Américain dans une veine Testament/Defiance.
Cette nouvelle orientation, qui trouve sa source à la fin des années 80 avec les illustres formation de la Bay Area de San Francisco, se poursuit avec des titres rapides et inspirés tels que les percutants "Demon Deadly Sins", "Unsacred", et "Through The Wall".
Autre influence, qui en fait n'en est pas vraiment une autre puisqu'on reste dans le même registre, c'est celle de Xentrix, un groupe anglais qui, lui aussi, s'était beaucoup inspiré de "The Legacy" (1987) de Testament sur son album "Shattered Existence" (1989).
En effet sur des morceaux comme "Mindfucked" et "Celestial Death/The Nemesis", non seulement quelques passages rappellent certains titres de Xentrix, mais, de surcroît, les vocaux de David Maier se rapprochent de ceux de Chris Astley.
Néanmoins Spellbound n'a pas complètement tourné le dos au furibond Thrash Metal de "Incoming Destiny", comme l'atteste le virulent, et explicite, "Back In The Thrash", un morceau qui porte très bien son nom.
Afin d'enfoncer un peu plus le clou le groupe clôture ce très bon "Nemesis 2665" en reprenant, de façon plus que convaincante, "And Then There Were None", un classique d'Exodus tiré du terrible "Bonded By Blood" (1985).

Malgré la qualité de ses deux disques Spellbound ne réussit pas à s'imposer, ce qui entraîne sa séparation en 2009.
Accompagné de trois nouveaux membres David Maier reforme le groupe en 2012 et sort en 2015, sur le petit label Bret Hard Records, "Nothing but the truth", son troisième album.
Légèrement plus mélodique que "Nemesis 2665" "Nothing but the truth", malgré sa pochette signée Ed Repka, passe complètement inaperçu.
Sans nouvelle depuis 2015 il est plus que probable que David Maier, qui a vu tous ses musiciens le quitter, ait arrêté toute activité musicale.



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