Necrosodomic Abyss

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17/20
Nom du groupe Mord (NOR)
Nom de l'album Necrosodomic Abyss
Type Album
Date de parution 25 Janvier 2008
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album33

Tracklist

1.
 Opus I
 04:30
2.
 Opus II
 04:30
3.
 Opus III
 03:45
4.
 Opus IV
 05:24
5.
 Opus V
 05:53
6.
 Opus VI
 03:39
7.
 Opus VII
 03:50
8.
 Opus VIII
 05:33

Durée totale : 37:04

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Mord (NOR)


Chronique @ enthwane

28 Octobre 2010
Il est des albums qui ne se laissent pas dompter. Tels des animaux fantastiques, ils se débattent furieusement, hurlent de rage et de colère, et ne laissent pas indemnes ceux qui oseraient tenter de les apprivoiser, voire même de les dominer.

"Necrosodomic Abyss" fait partie de ces albums, devenus trop rares aujourd'hui. Ce disque est une bête furieuse, sauvage, qui explose à la moindre occasion. Impossible d'en venir à bout, cet album est un paradoxe à lui tout seul : à la fois simple et complexe, ardent et glacial, véloce et écrasant.

Mord avance depuis quelques années sous forme d'un duo infernal, composé de Nordra à la guitare et à la voix, et de Necrolucas derrière les fûts (officiant également dans Anima Damnata, groupe sulfureux au possible), semant son passage de disques proprement enragés.

"Necrosodomic Abyss" n'est pas facile à appréhender. Derrière une apparence simpliste, un titre assez ridicule et un discours qui ne vole pas plus haut ("Nous tuons et assassinons tout les dieux et déesses connus de ce monde" in Metallian) qu'une mouche à laquelle on aurait coupé les ailes, se cache en fait un démon redoutable.

Jouissant d'une production intéressante, la guitare n'est pas stridente comme dans bon nombre de formations, mais ce que l'on pourrait appeler "semi-distordue". En effet, le son est très groovy, très chaud, mais employé à des fins meurtrières. La basse n'est pas en reste, car elle reste très audible et marque très fortement le rythme dans cette longue descente dans l'underground que vous allez entamer.

Le batteur (car il mérite un paragraphe à lui tout seul) renvoie jouer aux playmobils les prétendants aux records de vitesse. Tout simplement. Alliant la rapidité d'un Blastphemer (qu'on ne présente plus) avec la technicité des grands noms (certains passages du disque sont marqués par un groove irrésistible), Necrolucas alterne blasts-beats à faire péter un pacemaker et mid-tempos proprement écrasants.

Et cet album ne fait pas attendre; Dès l'Opus I, on est plongés dans une tourmente blasphématrice, ou le ciel est invisible, et ou la senteur de l'encens se mêle à la putréfaction. Nordra hurle comme un dément, dans une langue proprement inintelligible (Latin ? Polonais ? Anglais ?), ses aphorismes sataniques.

Les titres sont suffisamment variés et accrocheurs pour ne pas lasser l'auditeur. Des prezques dansants "Opus II" jusqu'aux supersoniques "Opus III" et "Opus VII", Mord administre une belle fessée aux soit-disant groupes de Black Metal brutal. Habitué aux grosses baffes rapides et dégoutantes (LDOH et consors), j'ai moi-même pâli devant la violence extrême de chacune des pièces composant "Necrosodomic Abyss". Non pas que je revendique être une valeur de référence, mais plutôt quelqu'un aimant l'art sans concession. Bref.

A noter que le morceau inédit (Opus IX) contenu sur la version 33T du disque est une perle à elle toute seule, de loin l'une des meilleures pièces de l'album. Je vous conseille fortement de faire un tour sur Osmose afin de commander l'objet, simplement pour vous faire une idée

Ce disque est noir. Profondément noir. Un voyage dans le monde de l'underground ou Mord est destiné "à régner comme [un] prince" (dixit le regretté Laurent Michelland, toujours dans Metallian). Intègre au Black Metal, le groupe ne ménage pas l'auditeur, crache sur les interludes pour se concentrer sur une galette violente et sans concession. Critique au vitriol de l'église, charge contre les grenouilles de bénitiers de tout pays (la pochette en dit long), glorification de l'idole noire, Mord se pose comme un groupe proche de ses racines, qui ne déviera jamais du chemin qu'il s'est tracé.

Un disque proprement exceptionnel, qui, même au fur et à mesure des déshabillages successif, ne perd en rien de sa teneur hautement inflammable et souffreteuse. a consommer sans modération.


2 Commentaires

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Ziidjan - 26 Mai 2022:

Je me traîne ce disque sulfateuse depuis un moment et j'y reviens toujours, quelle déflagration et pourtant quel contrôle, c'est tout bonnement génial! Ce qui m'a le plus frappé lors des derniers tours que je lui ai donné, c'est la marque pesante de Satyricon période Nemesis Divina sur bien des riffs, en version plus carnassière. Je le mets bien haut dans le panier black brutal bien produit, aux alentours d'Infernal War et Thunderbolt, chapeau.

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Commentaire @ ishamael

26 Septembre 2008
Petit nouveau chez Osmose Production, le groupe Mord est composé de deux Polonais (Norvégien d’adoption) et nous propose, depuis le début de leur discographie, un Black Brutal et sans concession. Avec de telles origines, ce choix parait s’imposer de lui-même !

Cet album au doux titre (révélateur) de Necrosodomic Abyss reste dans la lignée de leur précédentes production, les titres étant même identiques !
La pochette, un christ se faisant arracher les entrailles par des démons ailés, impose le ton de l’album :
rapide, brutal, malsain !

Tout d’abord, la production est puissante. Dans la veine de celle du groupe Norvégien Tsjuder, tous les instruments sont audibles. La batterie claque avec énergie, les guitares sont moyennement saturées, la basse présente sans être prépondérante, la voix légèrement en retrait.
Du pur True Norvegian Black Métal !

Passons maintenant aux différents titres de l’album :
- Opus I : Pas d’introduction, un très court riff percutant laisse ensuite place à un blast supersonique. Une grosse claque d’entrée ! Le titre alterne ensuite les blasts violents et passages mid-tempo malsain, portés au paroxysme par une voix sorti d’outre-tombe. Un titre extrêmement accrocheur, où la maîtrise de la rapidité et de la brutalité nous cale au fond du siège.
- Opus II : Le titre commence en mid tempo accrocheur, aux riffs de guitare étonnamment mélodiques. Je vous rassure, le blast supersonique refait son apparition et nous en met plein les oreilles, d’abord rapide et ensuite plus lent (le riff précèdent refait son apparition). Encore un blast rageur et fin du morceau.
- Opus III : Cette fois-ci, pas de subtilité, que du bourrin ! On commence avec un bon gros blast, la vitesse ne diminuant presque pas durant le morceau. La voix est poussée au maximum de sa puissance et rend l’ensemble apocalyptique !
- Opus IV : Légère baisse de régime, plus de mid tempo ravageur et de blast “mou”. On pourrait même qualifier un court passage de lent... mais après le calme vient la tempête. Nouveau blast supersonique pour retomber dans l'ambiance de début du morceau.
- Opus V : Le plus gros défaut imputable à l’album est son manque de changement, ce morceau ressemble beaucoup au II, avec comme seule différence un court passage de batterie original.

- Opus VI : Encore du bourrin ! Blasts ultra-rapides et riffs agressifs, la voix toujours autant malsaine.
- Opus VII : Un morceau violent qui se démarque par un rythme haché en milieu de morceau, presque expérimentale. La base reste la même : une voix haineuse, une batterie surchauffée et des guitares tranchantes. Le rythme haché clôture la chanson avec originalité.
- Opus VIII : Le dernier morceau se démarque par un excellent riff (presque Heavy) qui relance le titre en blast, puis qui se termine... par une jolie petite mélodie au piano !

Un très bonne album, avec une maîtrise et une haine impressionnante, qui a malheureusement tendance à s'essouffler après plusieurs écoutes, mais qui ravira tous les fans de Marduk, Dark Funeral, Tsjuder ou Krypt...

1 Commentaire

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enthwane - 20 Juin 2009: Trés bonne chronique pour un album tout aussi fracassant. Chapeau ;)
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