Xenomorph, un groupe qui m'était totalement inconnu il y a encore quelques jours, m'a aujourd'hui totalement convaincu. Et ce, grâce à leur album
Necrophilia Mon Amour, dégoté par curiosité dans le bac des CDs au rabais d'une grande surface (comme quoi…).
L'enregistrement se fait à Rotterdam entre les mains de Hans Pieters dans l'
Excess Studio (
Hail of
Bullet: …Of
Frost* and
War,
Kingfisher Sky:
Skin of the
Earth,
Cardamon: The Primerose
Path), donc pas de mauvaise surprise à ce niveau là. Ainsi qu'un label hollandais qui n'est pas des moindres, Freebird Records. Un label qui compte dans ses rangs des noms facilement reconnaissables (
Electric Wizard,
Grand Magus,
Candlemass,
Spiritual Beggars,
Ufomammut, etc.).
Oubliez les intrus mélodieuses, ici il n'y en a pas, les membres de
Xenomorph sont là pour vous rentrer dans le lard et annoncent la couleurs tout de suite. C'est donc avec plaisir qu'on se laisse vite séduire par un death métal teinté de black venu des Pays-Bas qui contient également quelques sonorités thrash.
Mélodies démoniaques s'enchainent entre rifts accrocheurs et quelques solo peu nombreux mais bien placés au long de l'album. Sans oublier le petit passage mélodique en celant, au milieu du titre du même nom que l'album, un grand classique du genre mais bon on ne leur en voudra pas même si le passage mélodique du titre "Hang 'Em High On
Holocaust Stakes Of
Frozen Mathane" est mieux foutu.
"In Flagrante Delicto" fait office de titre transitoire entre la première et la deuxième partie de l'album qui se veut plus malsaine, l'influence de
Belphegor est d'ailleurs flagrante sur plusieurs titres, "Magnificat, my Soul Doth Magnify the
Lord" pour ne citer que lui.
On sent que Marc Bomber (l'homme dernière les futs) n'est pas un de ceux que l'on pourrait appeler un parkinsonien de la double pédale, ce qui ne l'empêche pas pour autant d'être très efficace en blast et de coller parfaitement à l'esprit du groupe. Sois t'es brutal, sois tu l'es pas…
Et pour ce qui est de la voix, là aussi on y trouve son compte, celle-ci alterne différents styles avec une prédominance du growl et du grunt.
Petite particularité pour le titre "Samedii", qui n'a pas pour intérêt d'annoncer le weekend mais de réciter un texte en latin qui prend toute l'ampleur de sa saveur malsaine lorsque vient se glisser à nos oreilles un petit satanas!
Pour ce qui est de l'artwork, il est en accord avec le titre de l'album, photographies de crânes humains et animaliers se fondent dans un background au graphisme assez sombre et brouillon. Un rendu cohérent mais légèrement confus qui manque de finitions et d'originalité. On regrettera également de n'avoir que de maigres extraits des paroles du groupes disposées ça et là. Une photo du groupe tapant la pause dans une foret clôture le livret, photo accommodée d'un "hail the blasphemy fuck the human race" ne laissant pas de doute sur les convictions de ces derniers.
En définitif,
Xenomorph est un groupe qui mériterait à être plus connu. Quant à son album
Necrophilia Mon Amour, il est à classer parmi les bons crus du death/black, une belle galette dont il n'y a pas tant de choses à redire et qui garde la même saveur même après plusieurs écoutes.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire