Liste des groupes Black Metal Furze Necromanzee Cogent

Si je vous dis « Candlelight Records », à quoi est-ce que cela peut bien vous faire penser ? À de bonnes formations ayant produites d'excellents albums telles que, Emperor, Blut Aus Nord, Zyklon, Opeth, j'en passe et des meilleures. On pourrait donc se dire qu'un album estampillé Candlelight a de grandes chances d'être un album savoureux, avec une atmosphère originale et des titres qui nous feront headbanguer. Et bien permettez-moi de faire une comparaison entre une maison de disque et un corps humain. Comparaison certes étrange, mais qui se vérifie dans ce cas-là.

Il y a bien sûr les patrons, en guise de cerveaux de l'organisation, puis nous avons les muscles et les os, à savoir les groupes phares tels que ceux précités et leurs superbes albums qui vont avec ceux-ci. On trouve ensuite les organes internes, cachés mais indispensables, à savoir les formations moins populaires, mais qui sortent tout de même de bonnes choses : Abigail Williams, Crionics, Ihsahn, apportant leurs pierres à l'édifice. Mais qu'y a-t-il d'autre dans un corps ? De la merde ! Eh oui ne haussez pas les sourcils, car vous en avez en vous à l'instant même où vous lisez ces lignes. Bon, trêve de comparaisons scato, je finirai juste par dire, pour terminer ma comparaison, que Furze c'est la déjection de Candlelight, ni plus ni moins.

Ne connaissant point le groupe je me suis laissé prendre d'affection, en me baladant sur le net, pour une pochette sobre, rappelant un black metal sombre et efficace et aussi par un logo écrit de façon psychédélique, il ne m'en faut pas plus...Surtout que Candlelight étant à l'origine de beaucoup de mes albums favoris, c'était à mes yeux une preuve de qualité.
L'album arrive (comme un cheveu sur la soupe en fin de compte...), je regarde la pochette, qui contrairement à celles de nombreux autres albums qui paraissent plus belles une fois entre nos mains, ne casse pas trois pattes à un canard. Je lis le nom du groupe :
- « Furze »...hum, je me demande ce que ça veut dire ? Enfin bon c'est court et il y a un côté vicieux quand on le prononce... allez c'est parti !

A peine la galette est-elle insérée qu'un éclat de rire m'échappe. Le premier titre : « Séance », nous offre pendant très exactement 1 minute et 07 secondes, les élucubrations incompréhensibles d'un débile à la langue coupée, qui se serait drogué avec de l'après-shampooing. Ma phrase est étrange et bien ce n'est pas ma faute, désolé. L'album débute vraiment de cette façon, me laissant coi d'incompréhension après un petit éclat de rire, la bouche entrouverte et un sourcil qui cherche à fuir l'autre. À quoi avons-nous droit après ceci ? Un batteur qui tape sur des cymbales dans un rythme digne du pendule d'une horloge comme s'il s'attendait à ce qu'elles fassent un bruit différent à force et une guitare qui joue note après note, un peu au hasard semble-t-il. En tout cas plus de chant... Le comique de répétition ne semble pas être de mise...

A ce stade je ne m'étais pas fait de raison. Je me demandais ce que c'était que ce truc que je venais d'entendre et que l'on pouvait qualifier de première piste, « Mais bon...me dis-je, peut être que ce n'était qu'un intro un peu spéciale et qu'on va passer aux choses sérieuses ». Je regarde le temps... treize minutes ! Je n'ai rien contre les morceaux longs, mais ce « For the Lust of Darkness » avec son début à la guitare...Oh et puis stop ! Sérieusement, on dirait que le gars touche une guitare pour la première fois de sa vie et s'amuse à découvrir les différentes notes pendant les trois premières minutes en enregistrant ce grand moment de découverte. C'est pathétique, tout simplement. Il prend un peu d'assurance par la suite et cela le rend joyeux... Il se remet à parler bizarrement en hurlant comme un loup de temps à autre, nul ne sait pourquoi et de temps en temps, lance un « Bouwouwouwou »... je sais pas ce que ça veut dire, je retranscris phonétiquement, il doit trouver ça fun ... Un relent d'espoir arrive cependant sur la fin du titre qui est beaucoup plus nerveuse et se laisse apprécier. Un bon point à ce stade là.

C'est malheureusement le dernier... entre « Dødsrikets Fremtred » où l'on dirait que les membres ont L'ADN d'une pile morte (une montée en puissance de quelques secondes pour finalement s'éteindre sans prévenir) avec un final qu'ils tentent plus mélodique histoire de changer et de retrouver de la fougue... Bah ça marche pas les gars.
« Leizla » dispose d'une intro qui donne l'impression qu'ils peuvent arriver à quelque chose... Faux espoir... décidément c'est des sadiques. Le morceau change tellement qu'on dirait qu'ils ont enregistré plein de pistes n'ayant aucun rapport les unes avec les autres, pas mauvaises en elles-même, mais misent ensemble ça ne donne rien. « Necrosaint Black Metal » est dans la lignée du reste, mais on pourrait dire que c'est l'un des meilleurs titres de cet opus, car il est moins long et donc moins ennuyeux (ou insupportable suivant avec lequel vous le comparez).
À l'arrivée de « Silver Starlight » une pensée nous vient à l'esprit... Ils ont définitivement pété les plombs. Entre le batteur qui ne se rend pas compte de ce qu'il joue, la guitare hypnotique et le chant plus incohérent que jamais on ne fait même plus attention aux bruits incongrues de la fin précédant un riff qui a tout de même le mérite d'être relaxant à ce stade.

On peut donc dire que rien n'est parfait et qu'il faut de tout pour faire un monde, même les meilleures maisons comme Candlelight se doivent de disposer de cadavres dans leurs placards. Par honnêteté, je dois quand même dire que j'ai jeté une oreille aux autres productions de Furze et que celle-ci est loin d'être la pire. Certains passages sauront se faire aimer auprès de certains d'entre vous, bien qu'ils restent tout de même très médiocres. Pour ma part, vous noterez que je n'ai pas pris la peine de détailler le dernier titre, car j'ai fondu en larme en voyant qu'il faisait vingt-trois minutes... Ceci dit je l'ai écouté en diagonale, il ne se passe rien avant les huit premières minutes et le tout reste dans la lignée de ce qui s'est fait précédemment. Furze a fait pire c'est sûr, mais cet album en est alors le précurseur.

Je le redis il y a des choses qui ne sont pas à jeter. Simplement n'achetez pas sans réfléchir comme moi et n'écoutez pas trop longtemps non plus... On ne sait jamais.

Valentheris.