Nordlicht est un de ces groupes de BM suisse qui font dans la qualité et pas dans la quantité. Inutile de citer les autres, il n’y en a pas beaucoup et ceux qui lisent cela en connaissance de cause savent de quels groupes il s’agit.
Nordlicht n’ayant sorti qu’un album en 10 ans d’existence, il est légitime de penser que cet album, étant l’aboutissement d’une longue gestation, se doit d’être parfait.
Eh bien c’est le cas. Une fois de plus, la petite sphère gravitant autour (et dans) Kunsthall sort une merveille ! «
Nebelmeer » est un album à la fois glaçant, sombre, d’une rigueur implacable et une porte de sortie pour vos émotions refoulées… Une production à la Paysage d’Hiver, des compositions alternant brutalité, breaks calmes et passages lancinants, des titres alternant Black et des interludes ambiants en font un album intense, un véritable voyage dans des contrées glaciales.
Voilà bien ce qui manque en Black de nos jours, à part du fait de quelques groupes isolés, on ne peut plus vraiment triper en écoutant un album. Avec «
Nebelmeer », c’est dans la forêt prise dans la brume de la pochette qu’on se retrouve à errer au fil des morceaux. Un moment seul avec ses pensées,
Nordlicht nous l’offre avec un Black efficace, percutant, maladif, à la prod’ crasseuse comme il se doit (non, je ne me la joue pas "trou Black métaleux" à faire genre y’a que les groupes où l’on entend rien qui valent le coup, mais pour ce genre de Black là, une production limite est à leur avantage).
L’usage de claviers éthérés donne un sentiment d’isolement et de dénuement assez extrêmes fort propice aux délires paranoïaques (oui je m’emporte !) et surtout au développement de l’imagination. Assez contemplatif dans l’ensemble, l’album invite facilement l’esprit à survoler les grandes forêts que
Vinterriket s’évertue à nous montrer sur ses pochettes et ses clips. On retient des images figées, seul au milieu des arbres, entouré de l’esprit sylvestre, dernier échappatoire à la folie industrielle qui contamine petit à petit nos modes de vies citadins.
Il n’y a pas grand-chose à redire à propos de cet album. Encore un chef d’œuvre en provenance de chez Kunsthall… Les seules petites remarques que j’oserai formuler se rapportent, pour la première, à la durée de l’album, qui est relativement courte par rapport à la qualité de ce qui nous est déversé, mais comment lui en vouloir… ?
La seconde concerne l’usage peut être un peu trop timide des claviers qui, masqués par la guitare imposante, ne s’entendent pas aussi bien qu’ils le devraient.
Mis à part cela, cet album est fantastique. Recommandé aux Blackeux friands d’émotions fortes, de forêts enneigées et de solitude… n’ayez pas peur de la Lumière du Nord !
Le ne l'ai pas encore assez écouté pour lui administrer une note, mais ceci sera fait tres prochainement....
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