Nature Stays Silent

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16/20
Nom du groupe Cân Bardd
Nom de l'album Nature Stays Silent
Type Album
Date de parution Mars 2018
Style MusicalBlack Atmosphérique
Membres possèdant cet album23

Tracklist

1.
 Introduction
Ecouter05:19
2.
 My Ancestors
Ecouter07:09
3.
 An Evolving Painting
Ecouter08:14
4.
 Méditation Glaciale
Ecouter11:58
5.
 Underwater
Ecouter08:58
6.
 Océan
Ecouter08:36
7.
 Abîme
Ecouter09:54
8.
 A Gift for Nature
Ecouter10:44

Durée totale : 01:10:52

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Cân Bardd



Chronique @ Pingu

25 Mai 2018

Mitigé, restant dans les standards de ce que peut proposer le genre, aux influences trop évidentes

Bon, les gars. On va pas se mentir. Elle est loin l’époque où le Black Metal était un genre de niche, enregistré dans les caves et toussa. Me suffit d’aller sur un fameux site de streaming de vidéos, et v’là que je peux m’écouter un nouvel album de BM « Atmo » tous les deux jours, easy. J’ai même trouvé un putain de groupe de BM nommé Hoth, dont le logo est en forme de Tie Bomber et les chansons parlent du Côté Osbcur de la Force, c’est un autre level que Galactic Empire ça !

Du coup, j’me dis que pour un style musical se voulant underground, ces dernières années ont vu apparaître pas mal de formations (pour la plupart des one-(wo)man bands) de derrière les fagots et faisant parfois l’unanimité dans le cœur des gros durs que nous sommes. On a vu venir toute une chiée de nouveaux se réclamant de la vague Black « Atmo » et empruntant plus à Summoning ou aux groupes de Pagan/Folk qu’aux anciens de Lunar Aurora, Nocternity ou encore Negura Bunget. Mais je vous vois venir, ne chipotons point encore avec des histoires d’étiquette que vous allez me dire!

Pour faire court donc, Cân Bardd ce sont deux jeunes voisins helvétiques pratiquant un Black Metal se réclamant de la même graine qu’un Eldamar ou Elderwin et s’inspirant grandement d’un Caladan Brood, Sojourner (dont le groupe est un petit protégé) ou encore d’un Saor (surtout au niveau des thèmes explorés).

Au programme (en vrac) : des nappes de clavier kitschounettes, des instruments et voix sous-mixés, des morceaux qui parlent de petits z’oiseaux dans la nature, de froid et de nos aïeux partis un peu trop tôt, des envolées épiques parsemées au milieu d’instants de sérénité parmi les arbres qui sentent bon la sève de pin La Vosgienne... Et tout cela composé, interprété (exceptée la batterie) et mixé par le jeune Malo, du haut de ses 20 bougies, la classe nan ?!

On attaque donc cette heure 11 minutes de promenade bucolique par un morceau d’intro sobrement intitulé... Introduction à la guitare sèche et au clavier, les percussions se faisant lointaines et rappelant ce bon vieux Summoning avant l’arrivée de la batterie véritable annonçant une envolée épique (et je ne peux m’empêcher de hurler « Saor » en écoutant cette fin d’intro à la fois mélancolique et poignante). My Ancestors arrive dans la foulée avec ce blast quasi-salvateur (si pas aussi faiblard) et ce cri assez lointain (pas franchement convaincant pour moi), toujours avec une forte touche mélodique apportée par un clavier omniprésent.

Et euh, bin c’est ce que je retiens surtout de ce Nature Stays Silent : les nappes de clavier. Toujours très en avant dans le mix, souvent doublées voire triplées pour singer différents instruments (piano, sons de flûtes, etc), elles composent le squelette de chaque titre de l’album et en donnent la couleur. Parfois un peu kitsch à mon goût, souvent assez mièvres, elles ne me dérangeraient pas outre mesure si elles n’occupaient pas la moitié du spectre sonore. Si je devais résumer le mix, ça donnerait : 60% de clavier, 25% de guitare lead en tremolos larmoyants, puis 5% de batterie manquant cruellement d’impact, 5% de guitare rythmique perdues dans un fond de bouillie sonore et 5% de chant « Black » plutôt varié dans ses intonations, voire même des chœurs (les fortes sympathiques An Evolving Painting ou A Gift for Nature) mais beaucoup trop en retrait.

Les morceaux se déroulent de manière fluide, on passe un agréable moment, mais on reste avec le sentiment que Cân Bardd reste le cul entre deux chaises, voulant à la fois rendre hommage aux groupes de Black aux tendances pouet pouet épiques à la production minimaliste (entendez par là Summoning ou Eldamar) et aux groupes possédant une plus grosse force de frappe en termes d’agressivité (plutôt le cas d’un Saor ou d’un Panopticon avec une batterie participant grandement à l’impact d’un morceau). Un peu trop mélodique, pas assez épique, souvent contemplatif. Les influences sont là, mais mal digérées, l’entité Cân Bardd commence seulement à prendre forme.

Avec une certaine redondance dans les titres (Underwater, Océan et Abîme), autant que dans la structure des morceaux qui se résument souvent par : jolie intro acoustico-clavier, passage Blackounet à coups de graou graou, pont atmo/acoustique sympa (My Ancestors, Méditation Glaciale) et envolée finale Black épique, la sensation de tourner en rond s’installe passé le 3ème titre de l’album et on n’a pas retenu grand-chose une fois nos 71 minutes écoulées... Reste le final, A Gift for Nature, réellement réussi et dont le mix semble mieux équilibré, la composition plus mature et bien plus Black dans l’esprit. Approuvé par le pingouin.

Alors oui, le mix de l’album semble parfois hasardeux, oui les influences sont évidentes et on a l’impression d’écouter un énième one-clone band, oui le temps semble parfois long et ce Nature Stays Silent aurait dû être amputé d’un morceau au moins. Oui c’est mièvre et ça ne sonne pas vraiment Black à proprement parler tellement le son est lissé, les morceaux calmes et sans grand relief, oui on tombe encore dans les thèmes vus et revus de la nature toute belle et contemplative... Et pourtant, difficile d’être complètement désagréable et déclarer à l’unanimité Pinguesque que cette première œuvre de Cân Bardd est mauvaise : le rendu final reste tout de même très pro (de la forte jolie cover d’album jusqu’au contenu), les hommages et l’admiration pour les aînés est palpable, le niveau des morceaux reste tout à fait correct et les jeunes Cân Bardd n’ont point à rougir par rapport à certains de leurs contemporains.

Un Nature Stays Silent mitigé donc, restant dans les standards de ce que peut proposer le genre, sans le transcender, loin de là. Je ne peux que louer et m’incliner devant l’effort accompli, malgré un manque de maturité parfois palpable. Ce premier Cân Bardd n’en est pas moins intéressant (cas d’école des bonnes idées et défauts inhérents au genre) voire attachant, et nul doute que leur prochaine offrande sera attendue au tournant, rien que pour contempler le chemin parcouru depuis.

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