Natural Causes

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14/20
Nom du groupe Alarum
Nom de l'album Natural Causes
Type Album
Date de parution 17 Septembre 2011
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1. Natural Causes 03:22
2. Shifting Skies Like Nothing 02:59
3. For New Creation 04:45
4. The Signal 05:23
5. Evspañol 00:58
6. Non-Linear Parallels 02:59
7. Silent Betrayal 04:35
8. Interface 03:37
9. Boundless Intent Part 3 03:20
10. Sensory Endeavour 04:04
11. Transpiration 01:27
12. Undivided 03:41
Total playing time 41:10

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Alarum


Chronique @ AmonAbbath

19 Juin 2012

Alarum peut réunir autant d’amateurs d’horizons musicaux différents qu’il risque d’en diviser.

Un de plus ! En effet, il n’est pas rare que l’Australie me fasse dire « Tiens, encore un bon groupe sorti du pays des kangourous… ». Après des formations comme Alchemist, Voyager et Soulforge, c’est Alarum qui, en 2011, m’a bien étonné avec son « Natural Causes ». D’ailleurs, « Eventuality » (2004) avait déjà reçu bien des éloges pour sa technicité et son éclectisme impressionnants (surtout pour un premier album), même si un bémol était systématiquement pointé du doigt : le chant de Mark Palfreyman. Voyons ce qu’il en est cette fois.

Signalons avant tout un artwork soigné (je parle de l’ensemble de l’objet, pas uniquement de la pochette), reprenant cette cervelle en prise à tous les maux au sein de diverses photographies placées en regard des textes des chansons. De quoi nourrir l’œil pendant que l’oreille déguste. Au niveau des mets auditifs, eh bien, il y a un peu de tout. Difficile, vraiment, de classer ce qu’on entend de façon précise, et pourtant la cohérence et une relative accessibilité cadrent bien la musique dans son ensemble. Les influences principales du groupe (Atheist et Cynic entre autres), à peine dissimulées, sont réinvesties dans une sorte de Thrash technique et progressif qui, d’un instant à l’autre, peut faire penser à toute une série de groupes sans jamais perdre son identité. Ainsi, au travers de compositions alambiquées rappelant aisément le dernier méfait de Mekong Delta (« Wanderer […] » en 2010), on pourra se rapprocher du Progressif (le chant dans sa globalité, rappelant entre autres Mastodon), d’un aspect plus mélodique et accessible (le chant clair nettement plus maîtrisé, m’évoquant carrément POD sur « The Signal » !), et de styles divers et variés allant du Jazz (le jeu de basse) à la World Music (le break d’ « Interface » par exemple).

Vous l’aurez compris, si la maîtrise musicale reste au niveau de « Eventuality », la composition se fait tantôt plus accessible, tantôt plus barrée. C’est sans doute là que les auditeurs vont être divisés. Certains risquent de laisser tomber face à des morceaux qui peuvent faire chauffer le cerveau, brossant les genres sans crier gare (sans toutefois oublier de revenir aux thèmes principaux et aux refrains, ce qui est un bon point), pendant que d’autres vont se plonger avec passion dans la dissection des titres pour mettre en lumière l’ossature qui maintient le tout. Vocalement, il semblerait que Mark Palfreyman ait senti ses faiblesses et qu’il ait travaillé pour les gommer, le propos du groupe y gagnant sérieusement en impact.

En parlant d’impact, ce n’est pas parce que ces Australiens se permettent un nombre considérable de changements de rythme que l’aspect direct est rangé au placard. C’est d’ailleurs l’excellente « Non-Linear Parallels » qui se voit additionnée d’un clip, celui-ci laissant tout le loisir d’apprécier la technique des musiciens et leur dextérité, que ce soit au niveau d’un jeu de guitare débridé, d’une basse jazzy que n’aurait pas reniée Sadist ou encore des qualités de percussionniste de Rob Brens. Alors oui, oui, c’est le bordel et ça part dans tous les sens mais qu’est-ce que c’est bon !
Dans ce domaine, « Interface » tape dans le mille aussi, passant d’une traite d’un Thrash technique à un break Salsa.

Certes, pour jouer dans cette cour et faire pâlir l’assistance à l’aide de la technique, il ne faut pas se planter, et à ce niveau on n’osera pas dire que « Natural Causes » est parfait. « Silent Betrayal » est un bon exemple de morceau plus faible, faisant certes parler l’esbroufe et les variations rythmiques, mais on a un peu envie de dire « oui, et après ? » lorsque se termine cette pièce moins particulière. Les faux-pas sont toutefois une rareté, et les possibilités d’accroche, nettement plus nombreuses, annulent pratiquement cet aspect. Ainsi, « Boundless Intent part.3 » fera volontiers taper du pied grâce à un couple chant-batterie rappelant encore une fois Mastodon, ainsi qu’un superbe solo mélodique (d’ailleurs, pour la plupart, les solos sont un vrai plaisir chez Alarum).
L’album se terminera sur une note un peu plus ordinaire, la très bonne instrumentale « Sensory Endeavour » (dont la mélodie principale me semble d’ailleurs connue) étant suivie d’un interlude puis d’un titre final (« Undivided ») assez commun, sans surprise.

Le bilan global reste très positif, 41 minutes de Thrash progressif aéré, moderne, qui fera fuir les férus de bestialité et de Metal direct. Alarum peut réunir autant d’amateurs d’horizons musicaux différents qu’il risque d’en diviser.

16/20

4 Commentaires

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AmonAbbath - 19 Juin 2012: Merci pour ta lecture ;)
AmonAbbath - 19 Juin 2012: Ben Eulmatt est super balèze en Death, je n'ai clairement pas le même niveau pour ce qui est des références et d'établir des comparaisons. C'est notamment pour ça que je chronique moins, je prends bien le temps de digérer mes écoutes, de me renseigner... sinon je risque d'aller trop vite et de laisser passer des âneries.
Merci en tout cas.
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