Si
Stereo Nasty, groupe Irlandais inconnu sorti de nulle part, se réclame de la filiation directe des Américains de Wasp, il peut le faire essentiellement à cause de la voix particulièrement éraillée de son chanteur, Mick Mahon, et de ce
Black Widow qui démarre son premier véritable album baptisé
Nasty by Nature et dont certains passages revêtent des allures proche du
Wild Child écrit et composé par Blackie
Lawless et
Chris Holmes. Des ressemblances dont il n'est pas certain que le groupe originaire de Kildare tirent quelques avantages tant sa personnalité propre sont nettement, mais alors entêtement, plus intéressante que cette consanguinité pourtant flagrante. Un constat évident dès les premières mesures d'un
Holy Terror nous proposant un Heavy
Metal nerveux et dynamique aux relents 80's manifestes et loin de toutes les inspirations parfois guillerettes de Blackie
Lawless et des siens.
Dans une optique plus germanique, pour tout dire non loin de celle d'
Accept, un Interstellar plus posé, aux mélodies aux riffs efficaces qui ne sont pas sans nous rappeler Princess of the
Dawn, extrait du
Restless and
Wild composé au début des années 80 par Udo
Dirkschneider et ses petits camarades, est, lui aussi, très séduisant. Tout comme d'ailleurs le sont des pistes telles que l'inquiétant The Fear dans lequel Mick Mahon vient parfois nous susurrer quelques mots afin d'instiller une frayeur salutaire ou telles que l'énergique
Death Machine dans lequel ce vocaliste, décidément très inspiré, nous offre quelques interventions légèrement plus médiums très convaincantes. Sur la superbe In the
Blood, ce sont ces fragrances éveillant en nos mémoires ces heures bénies où Motley Crue nous régalait avec son Looks that
Kill, qui nous séduisent.
En outre de tous ceux déjà cité, en écoutant cet opus, on songe aussi assez facilement à
Zodiac Mindwarp And The Love Reaction.
S'agissant de la pochette ornant ce manifeste, là encore, le passéisme prévaut. Dans une représentation très significative des années 80 (et notamment des somptueuses affiches de ce cinéma de genre qui fit, aussi, la gloire de ces années-là. Du moins auprès de certains d'entre nous), cette esquisse nous donne à voir une femme de dos, tout de cuir et de clous vêtue, dissimulant un couteau et prête à commettre ce qui ressemble à un acte délictueux. L'illustration est l'œuvre du
Sadist Art Designs, un collectif spécialisé, surtout, dans la création d'affiches, de jaquettes et de posters rétros et horrifiques.
Produit, mixé et masterisé par Michael Richards au Tracmix Recording Studios de Dublin entre Juin et Mars 2015, ce disque, sorti une première fois début août de manière autoproduite, s'apprête donc à ressortir grâce aux bons vouloirs de l'excellent label Stormspell Records. Il plaira sans aucun doute aux adeptes de ce Heavy
Metal aux parfums de cette ancienne école qui, aujourd'hui, fait un retour fracassant et mérité. Il contentera également les défenseurs des
Dokken,
Malice,
Judas Priest,
Warrior et autres
Omen. Une oeuvre qui, en somme, n'est pas indispensable, mais mérite au moins qu'on lui donne une chance.
trop linéaire d'un titre à l'autre.
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