Liste des groupes Death Brutal Narcotic Wasteland Narcotic Wasteland

C'est une triste nouvelle en 2017, lors de l’annonce de la séparation de Dallas Toler-Wade avec le groupe Nile, la formation incontournable de Karl Sanders, que le guitariste avait rejointe vingt années auparavant, en lui ayant apporté tant de compléments. Notre mastermind évolue désormais à plein temps au sein de Narcotic Wasteland, groupe formé en 2011, abordant des thèmes contemporains plus proches des ravages de l'alcool & des drogues dures, que de l’Egypte antique & mystérieuse si chère à Sanders.

Après trois années depuis la genèse, le quatuor sort son debut-album en 2014. Sur ce premier jet du team Narcotic Wasteland, oubliez les passages plombés et les ambiances orientales d’outre-tombe du Dieu Nile, pour embrasser un deathmetal urbain, direct, rapide et agressif, exécuté avec une virtuosité impressionnante, dominé par le riffing et le chant principal de Toler-Wade, au jeu de guitare et au timbre de voix si caractéristiques et immédiatement identifiables, sans évidemment rabaisser les qualités intrinsèques de ses trois acolytes.

Loin d’un style brutaldeath purement hermétique, Narcotic Wasteland parvient en outre à aérer idéalement les neufs morceaux de son premier album et à leur insuffler une identité propre. Les rythmes, les riffs et les leads variés s’enchainent avec une aisance insolente (cachant un sacré travail), tandis que les accélérations et les pointes techniques collent au tapis, et que les joutent vocales entre les trois growlers, à la manière de Nile et Gorgasm, sont placées au millimètre.

A l’image du premier album d’Amon (post ex-Deicide), difficile de croire qu’un jet avec autant de fraicheur & de qualité, et avec de tels cadors, a pu émerger sans soutien d’un label solide, et ait pu passer quasi inaperçu. Le second disque à paraître en octobre 2017, une fois encore annoncé en autoproduction, sortira finalement sous couvert de Megaforce Records, label mythique ayant eu sous son sein Metallica, Anthrax, Overkill ou Exciter dans les années 80. Je cherche encore le point commun avec le gang de Toler-Wade...

FABIEN.