Destruktor est un groupe de
Black Death Thrash australien datant déjà de 1995 et sortant son premier full-lenght,
Nailed, sorti sur Hells Headbangers Records 14 ans après. En comparant avec ce qu'ils ont fait dans le passé, on peut constater une légère évolution qui plaira à certains et pas à d'autres.
Cette galette est bien plus
Death que ce qu'ils ont fait auparavant. Déjà dans la voix qui est ici bien plus grave et profonde, mais aussi dans la production de qualité qui met plus en avant les graves et la batterie. On a donc affaire à un
Death Metal ayant également de gros relents Black et Thrash, de quoi envoyer violemment la sauce.
Au niveau du travail de composition, les riffs balancent une bonne énergie, sont simples, directs et rythmés. Le groupe parvient à mélanger de nombreuses influences tout en restant cohérent et en développant sa propre personnalité. La seule différence avec le passé étant qu'ils pondent davantage des riffs entrainants et brises-nuques qu'agressifs. Ainsi l'ensemble est plus posé que sur l'EP
Nuclear Storm, ce qui est dommage au premier abord, vu la qualité des riffs destructeurs qu'il recelait.
La musique est assez variée pour le style pratiqué. L'ensemble consiste en un enchainement de riffs
Death Thrash, comme l'illustre parfaitement le titre "The
Epitome", "Violence Unseen" ou encore l'éponyme. Les musiciens maîtrisent leurs instruments et on sent qu'ils jouent en terrain conquis, ne cherchant pas à nous surprendre. Le groupe s'est permis malgré tout quelques écarts pas forcément convaincants, notamment sur "Embrace the
Fire" et son intro en arpèges avec de la distorsion, plutôt décalée par son ambiance posée et presque mélancolique, et sur "
Endless Reign of Terror", avec son riff principal constitué de 4 accords joués en trémolo et répétés à la sauce Black
Metal. Personnellement je préfère quand le groupe se veut plus rythmé et rentre-dedans comme sur "Spawning the
Immortal" qui clôture l'album sur un riff dégageant un bon groove donnant une impression de déjà-vu.
Finalement, sur cet album
Destruktor a parfois tendance à trop répéter certains riffs simples et efficaces, comme pour le début de "The
Epitome" et de "Forward we March". Ces longueurs mélangées à l'adoucissement des compos fait que je lui préfère les sorties précédentes. Mais ce n'est en rien une raison de passer à côté de cet album plus que correct, et on peut espérer une suite plus bestiale, à l'image de ce que faisait le groupe avant.
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