Il y a des albums qui font preuve de force, de charisme, à la fois de beauté et d'agressivité, tant dans l'expression musicale qu'au niveau artistique à vue du visuel et des illustrations. Aditus nous octroie son tout premier EP, une opulente proposition recelant de magie, de finesse, de technicité, une oeuvre intense, riche et émotionnelle se dévoilera à l'écoute de cet EP "
Mythölogia ab Maleficientia" des argentins distribué par le label Despreciable Realidad.
Qu'il est bon d'entendre un groupe comme celui-ci et une réalisation originale, cette dernière basée sur des textes littéraires et poétiques parmi lesquels des fragments des chansons III et V de la Divine Comédie de
Dante Alighieri (poète, écrivain, penseur, et père de la langue italienne), et un poème du colombien Enrique Álvarez Henao intitulé les trois voleurs, leurs jets respectivement évoqués sur les morceaux "
Infernal Ostium" et "Áditus ad Antrum". Et c'est dire que musicalement la musique d'Aditus se veut on ne peut plus inspirée, prenante, transcendante et à l'instar de ces grand poètes ces musiciens ont un goût pour l'art et la poésie.
Les compositions sont fantastiques avec pas mal d'arpèges, des passages mélancoliques et sublimes avec d'autres qui se veulent plus véloces et pêchu; en somme des titres à la fois brutal, atmosphériques et planant avec d'excellent riffs et solo. La voix de
Maleficarum est purement excellente, variée, tapant aussi bien dans des vocaux ultra furieux, venimeux de son chant purement haineux que des airs doucereux et planant qu'elle chantonne, le débit est vraiment rapide, le chant est fluide et limpide. A vrai dire, une chanteuse pour le moins polyvalente au talent exceptionnel aussi bien en tant que vocaliste qu'illustratrice.
Voilà du
Black Death sortant du lot avec des moments paisibles et calmes d'avantage présent sur la première partie du disque, et plus virulents sur la seconde avec des titres plus lourds et agressifs comme "Peste Negra" avec toutefois des aérations rythmiques et vocales, ou l'insidieux et démoniaque "Ritualis Liber Abdul Alhazred" avec des vocaux d'écorchée vive. En tout cas, les variations sont omniprésentes sur tous les points et on a donc affaire à un disque pour le moins grandiose et envoûtant. Un album fascinant, travaillé et génial.
"L'ère a été l'un des grands rachats:
Le monde de la rage était rempli
Et le
Golgotha, transformé en ombres,
De leurs croix étaient trois voleurs.
D'un côté, dans des contorsions hideuses,
Il y avait un voleur invétéré;
De l'autre, un voleur repentant,
Et au milieu le prédateur de son existence."
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire