Myth

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15/20
Nom du groupe Embers Of Fate
Nom de l'album Myth
Type EP
Date de parution 01 Août 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Call of Monolith
Ecouter05:10
2.
 The Dark Wanderer
Ecouter03:08
3.
 Alice (In Madland)
Ecouter06:38
4.
 Sibylla (The Last Night of Acre)
Ecouter05:06

Durée totale : 20:02

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Embers Of Fate



Chronique @ ericb4

13 Août 2018

Un groupe qui a le vent en poupe...

Dans l'antre metal symphonique à chant féminin, s'est infiltré depuis quelques mois cet expérimenté et néanmoins discret quartet russe originaire de Ekaterinburg, inspiré comme tant de ses pairs par les travaux de Nightwish et consorts, mais pas seulement. Ainsi, c'est dans un metal mélodico-symphonique gothique et progressif à la fois énergisant, troublant, délicat, racé, techniquement efficient et à la touchante mélodicité, que nous convient Natalia Nuzhdina (frontwoman), Anton Matushkin (claviers et growls), Ivan Ilyin (basse) et Andrey Novikov (guitare), ex-membres de Event Horizon (de 2017 à 2018) et, antérieurement, Horizon Road. En quoi nos acolytes peuvent-ils bien se démarquer de leur homologues pour caresser l'espoir d'embrasser une carrière à long terme, qui plus est, à l'international ?

En guise de message introductif, nos acolytes nous livrent un EP 4 titres répondant au nom de « Myth » ; laconique auto-production d'une durée n'excédant guère les 20 minutes, faisant cohabiter des instants épiques, parfois mystérieux, et des espaces plus feutrés et aux harmoniques savamment échafaudés. Pour l'occasion, le groupe a sollicité les talents du vocaliste Igor Piskarev sur « Sibylla (The Last Night of Acre) » et du batteur Alexander Ponomarev, contribuant ainsi à conférer à la menue rondelle un petit supplément d'âme. En outre, la galette jouit d'un enregistrement signé Viktor Soldatov, ne laissant filtrer que peu de notes résiduelles, tout en offrant une belle profondeur de champ acoustique. Une ingénierie du son particulièrement soignée nous intimant d'aller explorer les arcanes du méfait...

D'entrée de jeu, l'ombre de Nightwish (première mouture) plane, nous faisant plonger au cœur d'une magmatique et envoûtante offrande. Dans cette mouvance, on ne saurait éluder « Call of Monolith », tubesque mid tempo aux riffs épais et oscillants, doté d'un flamboyant solo de guitare et jouant à plein sur les effets de contrastes rythmiques et vocaux. En effet, calé sur le schéma de la Belle et la Bête, les cristallines volutes de la sirène faisant écho aux serpes oratoires de son acolyte de growler, le prégnant instant se double d'un break aussi insoupçonné qu'opportun. Bref, un moment de pure jouissance auditive.

Par ailleurs, le combo explore de plus obscures contrées, orientant alors son propos vers un registre dark gothique dans la veine de Draconian, flirtant parfois même avec le doom. Une impression que ne saurait démentir l'énigmatique et corrosif « The Dark Wanderer ». Evoluant sur une sente mélodique en demi-teinte, ce tonique et inquiétant manifeste se plaît à se faire gorgonesque, le caverneux growler assombrissant d'autant plus une atmosphère éminemment plombante.

Lorsqu'elle pénètre l'espace sonore de son empreinte gothico-progressive, la troupe parvient à harmoniser le Yin et le Yang, témoignant d'une fine technicité instrumentale et de saisissants effets de contraste atmosphérique. Ce qu'elle nous démontre à l'image de « Alice (In Madland) » et « Sibylla (The Last Night of Acre) », deux offrandes à la fois épiques, sombres et romantiques, à l'ambiance orientalisante, laissant entrevoir un subtil picking à la guitare acoustique pour l'un, de troublantes suites d'accords et un duo mixte en voix claires des plus habités pour l'autre. C'est sur une ligne mélodique aux délicates nuances que nous mènent couplets éthérés et refrains enivrants de deux complexes méfaits à la croisée des chemins entre The Gathering et Opeth.

Au final, on découvre une œuvre dans un mouchoir de poche qui, pour l'essentiel, ne s'apprivoise qu'au bout de plusieurs passages circonstanciés, nos acolytes ayant centré le curseur entre accessibilité mélodique, complexité technique et diversification atmosphérique. Une combinaison un poil originale, parfois osée, mais parfaitement assumée et qui sied bien à nos compères. Ce faisant, les portées peu convenues dont se pare ce message musical tendent à le singulariser de ceux dispensés par nombre de leurs pairs. Sans être un foudre de guerre, les qualités esthétiques et harmoniques de ce premier opus renseignent déjà sur le potentiel de la formation russe. Un potentiel restant à valoriser toutefois. Peut-être à la lumière d'un album full length ? Wait and see...

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