Muert est le projet parallèle d'
Ebola, frontman de
Cryfemal. Il est épaulé pour cet album de deux autres musiciens : Guayota et Atroz, l'un à la batterie et l'autre à la basse.
Cryfemal étant respectivement plus personnel, Muert vit le jour (ou je dirais plutôt l'obscurité) afin d'explorer les tréfonds de la noirceur et de la bestialité. Il nous livre ainsi un Black beaucoup plus raw et cru que
Cryfemal.
Une porte grince et une incantation à la mort débute, d'emblée de jeu l'intro annonce un mauvais présage. Mais ce n'est que le commencement de l'exhumation, aucun cadavre ne sera épargné...
"
Holocaust in the Christian
Tombs" remet directement les pendules à l'heure et nous submerge dans un univers bien crasseux et malsain, avec des riffs bien lourds et prenants à se fracasser la boîte crânienne.
Pas de place pour la pitié ou la bienveillance : seul le chaos règne.
Les morceaux s'enchaînent parfaitement et forment un ensemble très homogène. Des riffs très tranchants, même assez thrash s'observent sur "
Burial in the
Forest", certes pâteux et avec un son pour le moins crade, mais nullement inaudible. On perçoit quand même la patte
Cryfemal au niveau des guitares et du jeu. Ce qui se comprend : les deux groupes sont ceux du même frontman et partagent souvent la même affiche pour le live. Le chant est encore plus raw et caverneux que celui chez
Cryfemal, et cela colle parfaitement au son grésillant des guitares. Une voix d'outre-tombe qui laisse deviner l'ampleur du désastre.
"The Hateful
Ritual" marque un break situé au milieu de l'album, permettant d'apaiser cette déferlante de violence. Enfin bon, pour une courte durée...
Seul morceau qu'on puisse définir de mélancolique sur cette galette tout en conservant une certaine animosité. Quelques arpèges pour reprendre de plus belle avec une grande agressivité qui agit comme un rouleau compresseur. Une perle de noirceur ce morceau.
Tous les titres sont plus écrasants les uns que les autres. Après l'écoute de cet opus on est calmé net. Cet album est d'une violence et d'une crasse inouïes. Nombreux sont les albums de Black
Brutal que je trouve chiants et rébarbatifs mais ce n'est pas le cas de Muert. Une atmosphère oppressante et noire nous englobe tout le long de l'album et ne nous lâche pas d'une semelle. Tous les morceaux se distinguent parfaitement les uns des autres et personnellement j'ai accroché dès la première écoute. Rares sont les albums qui m'empoignent autant en ce qui concerne le brutal, une sacrée claque!
Muert met la barre très haut avec ce premier opus que je recommande fortement. Un hymne à la brutalité et à la mort dont je ne décroche toujours pas, à posséder.
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