La claque black du mois. C’est pas peu de la dire. Encore une fois, Norma Evangelium
Diaboli signe une perle. A croire qu’ils s’y connaissent vraiment en black ces gus là…
Formé en 1996,
Ofermod n’a pas été très productif en presque 10 ans. A son actif il ne figure qu’un single sorti en 1998 et ce mini CD en 2005 qui ne comprend que deux nouveaux titres par rapport au single.
Musicalement, c’est le black incarné. On a rarement ressenti dans un disque aussi court une telle intensité : c’est haineux, froid, malsain et ça pète.
Que demande le peuple ?
La production est nickel, les compositions sont dignes du mini album de
Funeral Mist (d’ailleurs on retrouve dans la seconde partie de l’album un certain
Shiva à la batterie qui n’est autre que le fameux Necromorbus, ex batteur de
Funeral Mist.)
PART I :
Mysterium Iniquitatis
A l’instar de la pochette, très belle image d’un château gothique en contre-lune, la musique est très sombre, inquiétante, oppressante et sans pitié.
La batterie soutient sans relâche les guitares au son bien tranchant… bref, du black quoi !
Le chant, particulièrement cadavérique, relève largement le niveau de ce qui se fait habituellement. Très proche de celui d’Arioch (
Funeral Mist,
Marduk) ou de Mikko Aspa (
Deathspell Omega), on ne peut donc classer
Ofermod en dehors du clan des malades qui doivent naturellement se retrouver chez N.E.D..
Tout depuis l’esprit entier du single jusqu’aux photos des membres du groupe laisse planer une aura mystérieuse très maladive que seuls quelques rares groupes comme ceux précités et
Watain on réussi à bien restituer : le black Suédois par excellence, froid, morbide, religieux.
PART II : NETIVAH HA-CHOKMAH
Ne me demandez pas ce que veut dire ce titre, je n’en ai aucune idée…
Tout ce qu’on peut dire pour cette partie, réalisée près de 6 ans après la première, trois nouveaux membres en plus dans le line up, et deux incarcérations plus tard pour Michayah, tête pensante du groupe, c’est qu’elle n’est pas indispensable pour apprécier l’album.
L’esprit pur black laisse la place à une espèce de compromis malheureux où le death prend une part trop importante, baissant par là l’intransigeance originelle dont le groupe pouvait se targuer. Dommage. Le dernier titre est même carrément à éliminer à mon avis tellement il sonne faux par rapport au reste de l’album.
Enfin tant pis, les trois quart du deal sont tout de même respectés. Ce mini CD a sa place au panthéon du black, en espérant qu’
Ofermod ne continue pas dans cette voie qu’ouvre « Rape the World ».
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