My Illusion

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11/20
Nom du groupe Steel Kingdom (USA)
Nom de l'album My Illusion
Type Album
Date de parution 14 Juillet 2014
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Intolerance 04:26
2. My Illusion 06:50
3. I Reveal 04:12
4. How Far We Fly 09:26
5. Passive Restraints 06:01
6. Within 05:13
7. Isolation 07:38
8. Led Astray 05:05
9. Another Voice 06:54
Total playing time 55:45

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Steel Kingdom (USA)


Chronique @ dark_omens

07 Août 2014

Plutôt honorable si l'on parvient à faire fi de ses plus gros défauts...

"With firm backgrounds in metal, rock, classical, jazz, progressive and everything in between, Steel Kingdom strives to push the limits of emotional expression through the merging of creative musicality with intelligent lyrics."

Steel Kingdom


Fichtre, en voilà une allégation audacieuse transpirant une estime de soi hautement convaincu que les dubitatifs, du genre de votre modeste serviteur, regardent d'un œil sceptique. Affirmer vouloir repousser les limites de l'expression émotionnelle au travers d'un art mêlant créativité musicale et textes subtiles, le tout fort d'influences, entre autres, Metal, Rock, Classiques, Jazz et Progressives, est assurément un défi de taille. Essayons de voir ce qu'il en est sur le deuxième album de ces Américains de Steel Kingodm, My Illusion, qui sort en cette année 2014

Disons d'emblée qu'il y règne une ambiance très primaire, presque amateuriste, qui, reconnaissons-le volontiers, n'est pas sans charme. Elle donne au Heavy Metal de ce groupe un aspect suranné agréable. D'ailleurs cette facette est sans aucun doute mis en exergue par une production, certes, soignée et équilibrée mais qui manque de clinquant et de modernisme.

Au chapitre des écueils dont s'alourdit ce manifeste, on ne pourra passer sous silence les travaux de TK Kennedy. Dès lors que les titres de l'opus prendront une tournure plus vive et effrénée, les prestations du batteur, et notamment sur ses grosses-caisses, sembleront, en effet, imprécises ajoutant un peu de confusion à l'ensemble (Intolerance...). Bien évidemment, la production très artisanale de ce disque n'arrange rien cependant on ne parvient pas vraiment à savoir si l'instrumentiste est effectivement gauche ou simplement desservit par ce mixage. Son entrée très maladroite dans le titre Another Voice tendrait plutôt à nous conforter dans le choix de la première option. Bref. Passons à un autre sujet de ce chapitre : les chants. Remplaçant Sean Williams décédé en 2011, Nancy Halligan (Mistress Fauna) est désormais la voix de ce quintette originaire de Rochester. Ses prestations, sans être foncièrement mauvaises, manquent cependant affreusement de variations. Son interprétation est, quant à elle, souvent monocorde et plate rendant l'écoute de ces titres pénibles. Basiquement, et mécaniquement, les morceaux de ce manifeste sont, en effet, bien meilleurs lorsqu'ils sont instrumentaux.

Pour finir évoquons la créativité de cette formation qui parfois manque singulièrement d'inspiration nous offrant, par exemple, certains refrains répétitifs et poussifs (My Illusion...).

Pourtant tout n'est pas irrécupérable ici et How Far we Fly et ses jolies breaks où les volutes suaves et aérienne de Nancy Halligan (Mistress Fauna) parviennent, enfin, à nous convaincre, Passive Restraints aux méandres quiètes où, aux détours de quelques riffs de guitare, ressurgissent les contrées désertiques de To Tame a Land (Iron Maiden - Piece of Mind (1983)) ou encore Isolation à l'entame apaisé et à l'intermède acoustique subtil délicieux nous permettent d'entretenir un bien mince espoir.

Fort de ces enseignements le constat est sans appel. Dès lors que Steel Kingdom cesse de se complaire en ces rythmes effrénés qu'il semble trop souvent ne pas maîtriser, son expression gagne en clarté, en efficacité et, de fait, en intérêt. Bien sûr il ne m'appartient pas d'émettre des injonctions concernant la direction musicale que doit, ou ne doit pas, prendre un groupe et il n'y a dans mes recommandations rien d'autre qu'une opinion, somme toute, très personnelle.

In fine avec ce My Illusion, soyons honnêtes, nous sommes assez loin du postulat initial très, et sans doute trop, ambitieux qu'affichent ces Américains. Il n'en demeure pas moins qu'outre quelques soucis s'agissant des grosses-caisses de batterie qui auraient mérité un meilleur traitement sonore, outre quelques refrains désespérément répétitifs et peu inspirés, et outre la voix de Nancy qui dans les passages Heavy manque cruellement de nuance et de personnalité (et ce malgré ces quelques expérimentations vaines comme par exemple celles consistant à tenter de rendre son chant plus agressif), ce second essai nous offre une prestation plutôt honorable.

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