Formé il y a un an à peine, le quatuor
Unbreath nous vient d'Espagne, du Pays Basque plus précisément.
Pas de démo ni d'EP pour le groupe qui livre directement en 2013 un full-length autoproduit. Ce premier opus s'intitule "My
Faith Against Me", encore un titre compliqué pour cacher un manque d'originalité ? On ne croierait pas si bien dire...
L'artwork extérieur est somme toute assez réussi, un travail plutôt moderne et graphique, dans ces nuances roses et grisées créant un contraste intéressant. Le logo du groupe est également assez classieux, on s'attendrait donc à une musique du même accabit. Tout cela est donc plutôt intrigant, voire alléchant.
Unbreath évolue dans un death mélodique, tout ce qu'il y a de plus normal en somme. La seule particularité, et pas des moindres, est que les parties vocales, growl comme chant clair, sont assurées par une demoiselle, Neska. Cette dernière s'inscrit alors dans la lignée d'une Angela Gossow ou d'une Alissa White-Gluz pour ne citer qu'elles. Malheureusement, le growl de Neska manque souvent de puissance tandis que le chant clair s'inscrit dans une logique trop pop sucrée, donnant un aspect "gentillet" aux refrains où il est utilisé.
Les douze pistes de cet album s'avèrent également manquer d'originalité. Les structures sont presque toujours les mêmes, articulées autour de couplets growlés et de refrains au chant clair, le tout s'enchaînant de manière un peu lourdingue. Ce qui manque avant tout, ce sont des passages marquants. Le disque défile sans que l'on arrive à distinguer les pistes ou à retenir un morceau plus qu'un autre, perdant de ce fait l'auditeur par une linéarité dommageable.
L'inspiration ne semble donc pas avoir frappé le combo espagnol et c'est d'autant plus dommage que le niveau technique des musiciens est loin de laisser à désirer. Ceux-ci sont même plutôt bons dans leur domaine repsectif, des gratteux (il n'y a qu'à considérer le niveau technique élevé d'un morceau comme "
Lost In Shadows") jusqu'au batteur (qui nous gratifie par exemple de blast-beasts très véloces sur "The
Third Eye") en passant par le travail très intéressant effectué sur les claviers sur le convaincant "Prince Of
Lies".
Que dire en conclusion ? Cet album n'est pas fondamentalement mauvais, ne vous-y trompez pas. Il est plutôt moyen et souffre d'un manque d'originalité et de passages marquants. A moins que vous soyez un féru de death mélodique désireux d'écouter toutes les sorties du genre, il ne devrait pas y avoir dans ce disque de quoi vous procurer des sensations fortes.
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