My Domain

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12/20
Nom du groupe Clawed Forehead
Nom de l'album My Domain
Type Album
Date de parution 15 Mars 2015
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Shattered 03:05
2. My Domain 04:10
3. Ničím 03:03
4. Sounds of Silence 04:06
5. Inferno 03:47
6. Natural Order 03:32
7. Falcon 02:54
8. Solitude 06:11
9. Dead City 03:33
10. Harrowing 03:18
11. Awakening 04:10
12. Phlegmatic State 03:52
Total playing time 45:41

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Clawed Forehead


Chronique @ AlonewithL

09 Janvier 2016

Son domaine reste encore à définir.

Nous avons déjà évoqué ici quelques formations à violoncelle originaires de République-Tchèque, souvent cataloguées en folk metal. Pourtant, le projet « Clawed Forehead » ne ressemble aucunement à ses compatriotes de « Silent Streams Of Godless Elegy » ou de « Cruadalach ». Il n’était même pas question de metal à son origine. Pourtant, nous le voyons édité aujourd’hui chez le slovaque Metal Age, qui fait ordinairement la promotion de groupes de death metal bien gras. Un léger changement semble s’être opéré au sein de la formation. Les deux albums qui ont précédé le volume qui nous intéresse actuellement, à savoir « My Domain », étaient des pièces purement instrumentales. « Clawed Forehead » pouvait simplement se traduire en marmot du divin « Apocalyptica ». Désormais, l’arrivée du chant donne une toute autre dimension. Cela a eu pour effet d’adapter les sons à cette nouvelle formule, la rapprochant de la scène tchèque dans laquelle elle joue. Le metal n’est cependant pas d’actualité dans cet effort, mais le sentiment qu’il s’en inspire perdure. Nous verrons là un groupe trébucher, hésiter. Preuve que la troupe se situe à un passage de transition. Son domaine reste encore à définir.

C’est le violoncelle qui fait son entrée, imposant ses airs graves, avec « Shattered ». Néanmoins, voilà cette force diluée par la mélodie champêtre du violon et par les deux chanteuses. « Dalriada » ne se cacherait-il pas là-dessous ? On sent bien sur cet effort, beaucoup plus que sur les précédents, l’héritage de ces pays d’Europe de l’Est. Le morceau « Sounds of Silence » divulgue une part de cet héritage presque orientalisant, typique du folklore de nombreux pays du sud-Est de l’Europe, essentiellement hongrois, roumain, et cela malgré sa gravité sonore. « Awakening » fait également étalage de ce courant venu de l’Orient. Mystique, au rythme par à-coups sourds. Ce folklore ne fait pas figure d’exception. On en retrouve un guilleret cette fois, largement inspiré par les ballades de l’irlandais « Cruachan » et empreint d’un univers médiéval à travers « Dead City ». Une gaieté à l’inverse de l’éponyme « My Domain », accordé dans une trempe bluesy qui rappelle le premier album des poitevins « Eklyps ». C’est cependant maladroit. Il y a un manque évident d’harmonie et d’intensité.

Par rapport aux deux premiers efforts de « Clawed Forehead », l’auditeur risque d’être assez décontenancé par l’écoute de cet ouvrage. Il arrive que le groupe s’éparpille, ne sache pas vraiment organiser la structure de ses compositions et y intégrer le chant. « Falcon » peut apparaître un peu foutoir, les airs de violoncelle et de violon s’entremêlent avec les chants sans vraiment chercher une concordance. Il y a aussi de quoi être circonspect par l’écoute de l’instrumental « Inferno » au rythme hâtif, intégrant quelques sonorités artificielles. Cela a pour effet de créer un environnement à la fois stressant et désordonné. Le jeu est plus naturel et plus rafraîchissant sur « Natural Order » et l’éthéré « Phlegmatic State », nous renvoyant aussi à ce que le groupe faisait avant. Le chant adopte là une plénitude qui s’emboîte enfin parfaitement avec la musique. On avait évoqué l’influence probable d’« Apocalyptica » dans la création du projet. Cette influence emporte largement des compositions comme le distant et feutré « Nicim », le fou et dérangé « Harrowing » ou encore le mélancolique et fin « Solitude ». Toutes ne sont pas de qualité identique. On préfère largement quand « Clawed Forehead » s’essaye à la plénitude. Cela lui réussit mieux.

Le projet tchèque « Clawed Forehead » est en pleine mutation. Son troisième album intitulé « My Domain » se distingue comme tel, et trahit les conséquences de ce qui n’est en fait qu’une simple étape non clairement définie. Preuve en est, durant l’année 2015, soit tout juste après la réalisation de ce disque, on préfigure une nouvelle orientation pour ce groupe qui vise à se rapprocher davantage d’ « Apocalyptica » et du milieu du metal. Soheil Shadloo, un chanteur d’origine iranienne, a depuis été intégré. C’est en sa présence qu’un concert de « Clawed Forehead » a été diffusé sur la chaîne BBC Persian. L’environnement folklorique de ce fragile « My Domain » risque donc d’être abandonné au profit d’un autre. De plus, le volume s’est essayé à des perspectives nouvelles, comme l’intégration du chant. Cela s’avère parfois malhabile et peu rodé. Il s’agit donc plus d’une expérimentation de la part des membres. Une expérimentation essentielle pour leur avenir, mais qui n'intéresse que peu l’auditeur. On lui laisse cependant tout le loisir de découvrir une suite plus prometteuse.

12/20

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