Muzjou

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16/20
Nom du groupe Bilo'u
Nom de l'album Muzjou
Type Album
Date de parution 05 Août 2009
Style MusicalHardcore
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Intro
2. Ill Blood
3. Kali Smashed the Ground, So I Build
4. Under the Skin
5. A Later Years
6. You Hate Me Because I Doropped Something Into the Opening
7. Weaver
8. Break One's Back

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Bilo'u


Chronique @ Simon86

17 Septembre 2010
Amateurs de chansons en apparence déstructurées mais qui se révèlent être d'une précision millimétrée, de cassures de rythmes, de surprises? bilo'u est fait pour vous. Ce groupe japonais évoluant dans un style qu'ils définissent comme étant du « progressive brutal hardcore » si l'on en croit leur myspace a de quoi surprendre pas mal d'auditeurs. Tout d'abord nous avons à faire à une pochette soignée, nous montrant une maison traditionnelle japonaise et un serpent. La pochette est belle et le nom intrigue: Muzjou. Esthétique et sombre, elle défini à merveille la musique du combo.

S'ouvrant sur une introduction douce et mélodique en arpèges, l'album envoute dès les premières notes. Le calme avant la tempête? En effet. Cette intro à vite fait de se muer en un morceau hardcore d'une rare violence soutenu par une batterie frénétique et des riffs hystériques. Et c'est parti, le ton est donné. Préférant des guitares stridentes à un son lourd, la musique de bilo'u se veut agressive au possible. Mais attention: il ne s'agit pas là d'un déferlement de violence gratuite pour dire qu'on fait du bruit et qu'on aime ça. Non. bilo'u joue une musique intelligente, technique, et ultra structurée.
Deux personnalités se démarquent d'emblée: le batteur et le hurleur (on peut difficilement le qualifier autrement). Fukase nous offre un jeu très varié derrière ces fûts, n'hésitant pas à casser les rythmes et jouer sur les contre-temps, imposant ainsi une rythmique déstabilisante aux premiers abords. Quand à Takahashi son répertoire vocale est tout simplement hallucinant. Aussi bien à l'aise dans les growls que dans les pig squeals, en passant par des cris complètement hystériques, il module de façon impressionnante sa voix afin de nous déverser sa haine en pleine figure.

Les guitaristes ne sont pas en reste non plus. Jouant en symbiose, les deux compères ont un jeu qui se complète parfaitement, jouant très rarement la même chose, accentuant ainsi ce côté déstructuré ou chacun semble jouer de son côté alors qu'en fait le tout se superpose à la perfection comme sur l'excellent « You hate me because I doropped something into the oppenring » (dont le clip au passage représente tout-à-fait l'esprit du groupe: sombre et malsain). Oscillants entre riffs incisifs et tapping, les guitares se calent sur la batterie, nous offrant un jeu hystérique, aboutissant par moments sur des arpèges au son clair sans crier gare, avant de repartir de plus belle (un bel exemple étant le titre « Ill blood »). Bien qu'en retrait, la basse apporte tout de même un soutien efficace, et surtout une certaine régularité dans ce déluge de riffs frénétiques.

Mais derrière cette démonstration de violence et de technique, bilo'u sait aussi se faire subtil, que se soit en rajoutant un petit effet par-ci par-là, un accord clair qui vient se glisser là où on ne l'attend pas ou en calment le tempo subitement (la fin de « Under the skin »), mais toujours avec justesse et précision. Mais cette subtilité se fait principalement sentir lors des deux interludes « A later years » et « Weaver » ou le groupe se fait mélodieux, calme, charmeur, n'hésitant pas ajouter du koto (instrument à cordes traditionnel japonais), et qui permettent de reposer un peu l'oreille et rendent ainsi l'écoute de l'album beaucoup plus agréable. Car en effet ce genre de musique peut s'avérer éprouvante pour l'auditeur attentif et bilo'u l'a bien compris en parsemant ses compos de lignes mélodiques à la guitare au sein de cette violence omniprésente, poussant ce concept à son paroxysme sur le dernier titre « Break one's back ».

Pour un premier album c'est du très bon. Les musiciens savent ce qu'ils font et où ils veulent aller, à aucun moment ne s'égarent, et nous offrent un galette technique et brutale sans toute foi tomber dans la démonstration et la violence gratuite. Du beau travail tout simplement, qui mérite qu'on lui prête une oreille pour peu qu'on aime sortir un peu des sentiers battus.

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BattleLord - 04 Mai 2011: bien d'accord excellent pour un premier
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