Si vous aussi le split de
Gorgasm vous a profondément touché, surtout après un exceptionnel « Masticate to
Dominate » , vous vous êtes surement réjouit à la nouvelle de la formation d’un nouveau groupe, composé de 3 ex-
Gorgasm (Tom Tangalos (guitare et chant), Russ Powell (basse) et Derek Hoffman (batterie)). Il faut également ajouter au combo le chanteur Bryan Krikie et le deuxième guitariste Tim
Thompson. Ainsi donc, tout ce petit monde forme
Peshmerga, jeune formation ayant vu le jour à Chicago et auteur d’un seul et unique album intitulé « Murderous Acts of Cruelty », sorti précisément le 3 novembre 2010 sous la houlette de Sevared Records, label décidemment très en vue en cette année 2010.
Alors par où commencer … Par dire que cet album sonne, très naturellement si je puis dire, comme du
Gorgasm ? Il y’a de ça oui mais attention
Peshmerga n’est pas qu’une vulgaire repompe de son illustre ancêtre et je vais tenter de vous le prouver. Mais pour différencier ces deux formations, il me faut commencer par établir la liste des points communs, et il y en a une brouette !
Il faut tout d’abord signaler que les membres ne sont pas calmés. La brutalité est en effet toujours de mise, avec une bonne dose de blasts (quasiment tout le temps à vrai dire) et un mélange de riffs tantôt accrocheurs, lourds et groovy à l’image de « Butchered in Captivity» ou du titre éponyme, tantôt brutaux et techniques comme sur « Hordes of
Assassins ». Il faut rajouter au tableau le chant croisé (une des particularités de
Gorgasm) de Bryan Krikie et de Tom Tangalos apportant en plus un surcroît de dynamisme (comme s’ils en avaient besoin les bougres) et de fraîcheur, d’autant plus que leurs growls restent relativement compréhensibles. Notons d’ailleurs la présence dans la grande majorité des titres de cet opus de refrains, accrocheurs et facilement mémorisables, servants de repères plus que bienvenus au milieu de ce déferlement musical semblable à un champ de bataille.
On dénote, hormis la ressemblance logique avec
Gorgasm, une certaine influence
Dying Fetus, clairement présente sur des morceaux comme le terrible «
Suicide on
Impulse », « Hordes of
Assassin » ou encore sur «
Nuclear Cremation ». En effet la bande de Chicago reprend les riffs gras, pesants et terriblement entraînants ayant grandement contribués au succès du groupe originaire du Maryland.
Les influences sont là et facilement reconnaissables certes, mais nos cinq musiciens ont autre chose à montrer. En effet ce « Murderous Acts of Cruelty » est la preuve que ces derniers savent jouer. Sans être démonstratifs, les concernés jouent vite et carré. On sent que chacun d’entre eux dispose d’une certaine expérience et cela s’entend.
Autre élément assez important pour être signaler,
Peshmerga reprend l’importance que tient la basse dans sa musique comme le faisait
Gorgasm qui, même si elle est malheureusement sous mixé, nous gratifie de quelques appréciables apparitions comme sur « Hordes of
Assassins ».
Ca blast à tout va et les riffs malmènent votre nuque sans répit, oui, mais on a également le droit à quelques solos, très agréable au milieu de cette brutalité sonore. Mention spéciale à celui de « Brutalize Conquer
Destroy » qui vient se superposé à un riff de tueur pour un passage mélangeant de façon magistral agressivité et mélodie.
Au niveau des thématiques,
Peshmerga traite dans son premier effort de la guerre et des combattants en général tout en gardant un certain goût pour le gore. Le mot "
Peshmerga" désignant un soldat qui se battra jusqu'à la mort, il illustre bien le fait que nos cinq lascars repartent sans arrêt à l'assaut de nos tympans, avec toujours les mêmes armes, mais toujours efficaces.
Pour ce qui est de la production, dire qu’elle est puissante et claire est le moins que l’on puisse dire. Cependant on pourrait regretter le fait que la batterie sonne un peu plastique, mais rien de grave, loin de là. Le seul véritable défaut est sans nul doute sa trop courte durée (30 minutes).
Ainsi donc
Peshmerga frappe assez fort en cette année 2010 avec son premier effort, encore trop peu personnel mais démontrant clairement un certain potentiel. Cependant la récente reformation de
Gorgasm risque de faire de l’ombre à cette encore jeune formation. Néanmoins ce « Murderous Acts of Cruelty » reste une très bonne sortie de l’année passée en terme de brutal death. Si vous chercher quelque chose de brutal et assez technique tout en gardant une bonne dose de groove et de mélodie, alors cet album est fait pour vous.
15/20
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