Multiversal Entities of Abhorrent Hatred

Liste des groupes Deathcore Hurakan (FRA) Multiversal Entities of Abhorrent Hatred
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15/20
Nom du groupe Hurakan (FRA)
Nom de l'album Multiversal Entities of Abhorrent Hatred
Type Album
Date de parution 30 Septembre 2017
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Bovine Mothership Ivasion
 00:32
2.
 Intergalactic Moo Moo Imperator (ft. Wilson Ng of Facelift Deformation)
 04:14
3.
 The Meatman Museum
 03:16
4.
 The Black Sun Experiments (ft. Anthony of Dysmorfectomy)
 02:41
5.
 Homo Homini Lupus Est
 02:46
6.
 Cyber Slam Patrol
 03:30
7.
 Emasculation in Rotten Woods
 03:44
8.
 Transdimensional Whorehouse Spaceship
 04:10

Durée totale : 24:53

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Hurakan (FRA)


Chronique @ Hurakanslam

17 Novembre 2017

Hurakan s’inscrit dans cette vague de Slam moderne avec Ingested et Within Destruction!

Il n’est jamais facile de parler d’un album de Slam sans risquer de se retrouver à chroniquer le genre lui-même tant tout a tendance à se ressembler. Toutefois l’album d’Hurakan mérite qu’on s’y arrête car il parvient, en 25 minutes, à se forger une véritable personnalité au milieu de cette scène foisonnante.

Le groupe, composé de Quentin au chant, de Raphael à la basse et de Maxime à la guitare et à la programmation, pratique un Slam moderne, où les relents Deathcore omniprésents prennent parfois le dessus. On ressent immédiatement l’influence de groupes comme Acrania, Vulvodynia et de toute cette vague actuelle apportant une grosse production et une dimension technique au Slam.

Multiversal Entities of Abhorrent Hatred est très bien équilibré, et sait alterner entre passages riffés techniques et gros breakdowns en sing along. La diversité de l’album lui permet d’éviter les longueurs et de tourner en rond, piège dans lequel beaucoup de groupes ont tendance à tomber en enchainant les slamparts sans réelle cohérence. Ici on assiste à un enchainement de plans tantôt intelligents, tantôt d’une brutalité crasse et jouissive, sous fond de squeal bovin. Maxime semble puiser ses influences autant dans le Brutal Death (tout particulièrement sur la fin de l’album, avec des passages blastés et riffés) que dans le Deathcore (Intergalactic Moo Moo Imperator) sans, bien entendu, oublier le Slam Death lui même avec des morceaux comme The Black Sun Experiment (qui a étrangement tendance à me rappeler Genetic Mutations, d’Analepsy) et Transdimensional Whorehouse Spaceship. Toutes ces influences sont compilées dans une musique qui apparaît comme très mature et aboutie.

Pour en revenir à la voix, Quentin nous propose une variété vocale impressionnante étant donné sa maitrise de chaque type de chant. A l’aise sur des screams aigus comme sur des squeals décomplexés, même si le plus utilisé reste un growl à la fois guttural, compréhensible et articulé, suffisamment rare pour être mentionné. Les vocalistes de Slam ont souvent tendance à abuser de l’inhale et à blinder leurs voix d’effets pour en augmenter la puissance. Rien de tout ça ici, et on le sent par l’alternance fluide entre les différents types de chant, ce qui donne lieu à des passages absolument ultimes comme sur Emasculation in Rotten Woods.

Si le riffing et la voix sont d’une telle qualité, on pourrait craindre que la boite à rythme fasse du tort à l’ensemble, mais il n’en est rien. Si je n’avais pas su qu’il s’agissait d’une batterie programmée j’aurais réellement pu croire que quelqu’un se tenait derrière les futs. Le son est véritablement bluffant, et les rares fois où celui-ci fait plastique, c’est compensé par la production très moderne du reste de la musique, qui lui permet de se glisser dans l’ensemble sans détonner outre mesure.

Saluons enfin le professionnalisme de la musique, avec une production très travaillée, ultra moderne et tout en puissance sans être plastique, mettant bien en valeur chacun des aspects de la musique du groupe, malgré la voix qui a tendance à saturer un peu lors des squeals prolongés. A aucun moment on a l’impression d’avoir affaire à un premier album, non, on est face à un produit fini, longuement travaillé et étudié, qui ne fait pas non plus l’erreur de se prendre au sérieux. Il suffit de regarder leur univers, les noms des morceaux ou des samples, pour en être convaincu.

Si il fallait trouver des défauts à cet album, il faudrait mentionner le fait que le mélange opéré par Hurakan n’est pas à placer entre toutes les mains. Les amateurs de Slam gras et putride ne trouveront certainement pas leur compte dans ce disque tout en production et en modernité. De la même manière, des fans de Deathcore risquent de le trouver trop compact et trop riffé. Peut-être à réserver à un public averti, donc.

Bref, Hurakan s’inscrit à la perfection dans cette vague de Slam moderne qui troque le gras pour de la puissance, à ranger aux côtés d’Ingested et de Within Destruction.

#Donf

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