Multiplicity

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17/20
Nom du groupe Manimal (FRA)
Nom de l'album Multiplicity
Type Album
Date de parution 24 Septembre 2012
Style MusicalDeath Atmosphérique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Michael
2. Nicholas
3. Ben
4. Corey
5. Christian
6. Laura (ft. Lussie, of MyPollux)
7. Franck
8. Scottie
9. Edmond

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Manimal (FRA)


Chronique @ Mr4444

13 Octobre 2012

« Le Monstre Est Vivant » et il a manifestement l’appétit !

Un dernier petit tour et puis s’en va. C’est un peu comme ça que se finit l’aventure Manimal. Les tribulations d’un groupe pas comme les autres n’ayant plus sorti d’album depuis l’improbable « Succube » en 2005. Pourtant, sept ans après, on aurait aimé autre nouvelle que celui du départ de « Vidda » Castel, mais c’est malheureusement la vie qui veut ça… Mais le groupe a tout de même tenu à clarifier les choses : l’album sortira et une tournée d’adieu aura lieu !

Mais dans quel état d’esprit ? Celui d’un groupe en proie au désarroi de devoir s’arrêter soudainement ? Un album fait « vite fait » pour faire plaisir à quelques fans ? Et bien non, c’est bien mal connaître le groupe de Ju’. Dans un absolu respect de leurs passions musicales et du public, « Multiplicity » est un disque regorgeant de nouveauté et d’ancienneté. Le vieux Manimal muté avec une bête complètement incontrôlable, mais débordant d’inspirations sur tous les bords ! Comme le dit une célèbre chanson, « Le Monstre Est Vivant » et il a manifestement l’appétit !

C’est simple, Julien n’a jamais été aussi performant dans sa voix. Beaucoup de growl féroces bien évidemment, mais également ses éternels cris suraigus rappelant aux bons souvenirs de Psykup, une voix claire au groove imparable et sur-efficace, quelques vocaux échappés de son autre projet Rufus Bellefleur. Une diversité vocale frémissante et ahurissante.

Les musiciens ne sont pas en reste. La basse arrondie résonne à chaque coins, les guitares accordées très graves perpétueront cette sensation d’enfermement tout en sachant tourner autour d’accord extrêmement rapide et d’autres beaucoup plus long et prenant. Et la batterie ? Explosive, jouée de main de maître par Brice. Les frappes sont extrêmement diversifiées tout au long de ce disque, jouant allègrement de double incroyable de vitesse vers d’autres phases beaucoup plus posé et carré.

Du côté de l’album, on passe par tous les états. Un coup d’œil dans la tracklist impose un questionnement. Pourquoi avoir choisi neuf prénoms ? Est-ce une volonté d’humaniser la chose ? De raconter l’histoire de chaque personne ? En soi, « Multiplicity » est un concept basé autour de ces neuf prénoms. Pour le reste, Julien s’occupera d’illustrer le tout par photo et textes à venir très prochainement. Pas plus d’informations pour le moment.

L’ « Open-Death » de Manimal n’a jamais été aussi open que dans cet ultime album. C’est simple, on traverse un monde chahuté, renversé, détourné, tout ce que vous voulez. Dès l’intro « Michael », on sent que ce qu’on va écouter sent très bon. On retrouve avec un plaisir non dissimulé toutes les facettes de la voix de Ju’ accompagné d’un ensemble lourd et puissant. Mention spéciale à « Nicholas » (et pas parce que sans le « h », ça fait mon prénom) et sa folie propre rappelant parfois ce qu’étais Psykup. Les échanges éclairs entre voix claires, chant plus pop, growl violent et hurlement aiguë de damnées. Difficile de dire si la musique s’accorde au chant, ou bien l’inverse tellement tout est en symbiose parfaite ici, mention à la vitesse de Brice ainsi qu’à la précision des guitaristes.

Seul prénom féminin de la liste, « Laura » est d’une finesse incroyable. Riff et frappe millimétré et duo de voix impressionnant entre Ju’ et Lussie (MyPollux), les deux vocalistes ayant la folie au bout de la langue. On pourrait aussi mentionner le déferlement de vitesse de « Christian », dont nos oreilles peinent souvent à tout suivre tellement le jeu est affolant. Et toujours au milieu, ce groove Manimalien, imparable et improbable. Groove extrêmement bien représenté sur « Ben », le chant de Ju’ provoque une contagieuse envie de virevolter autour de cet amas musical indescriptible, mais totalement jouissif.

Premier titre présenté au public, « Corey » tranche nettement avec le reste du disque. Malgré que l’on retrouve quelques codes du Death, notamment ses riffs accéléré sur une double pédale régulière et puissante, le titre joue grandement sur ces couplets clairs uniquement rythmée par la basse, laissant la guitare finalement très légèrement en retrait avant d’entamer une prestation explosive sur les refrains. « Scottie » tient son charme du son strident et dérangé de la guitare, sur l’intro et les refrains, rappelant là aussi certains premiers titres de Psykup comme « Teacher » par exemple.

Jour et nuit, nous avons d’un côté « Frank », sans doute le titre le plus brutal de ce disque avec ces riffs secs et puissants, tantôt sous forme de mur sonore, et cette batterie tout en maîtrise et en génie. Le chant de Ju’ est tout simplement génial, quelque sois ses tonalités. De l’autre côté, nous avons « Edmond », chanson bien trop calme pour ne pas cacher quelques subtilités que les explications du concept décriront peut-être. Car pour clôturer ce disque, Manimal a préféré le charme d’une guitare acoustique et du chant clair-parlé de Ju’. Et cela a beaucoup de charme.

C’est un testament de luxe que nous offre Manimal. « Multiplicity » a beau être court (à peine plus de 37 minutes), il n’en demeure pas moins rempli de classe et de qualité, mélangeant facilement les diverses influences des membres du groupe (Psykup, Rufus Bellefleur, Dwail …) pour en sortir une musique unique et magique, entre Death crade et classe. La tournée d’adieu a commencé et s’achèvera en décembre à Toulouse. Qu’attendez-vous ?

5 Commentaires

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CAarmaAge - 13 Octobre 2012: raaaah ça me donne trop envie ! j ai decouvert ce groupe sur la metal ac du mouv, y a bien 6 ou 7 ans, mais je n'ai appris le nom du group qu'hier ><
j'avais trouvé pyskup, j ai litteralement adoré, mais je n'avais pas retrouvé certaines musiques..

Enfin bref, une chronique qui donne envie, surtout quand on connait les sons de ces gars : )
deadsmiley - 13 Octobre 2012: Je connaissais le groupe de nom mais j'avais jamais écouté. Cette chronique m'a donné envie d'y jeter une oreille et j'ai pas été déçu!
Merci beaucoup!!!!
Sowilo - 13 Octobre 2012: Pour les concepts, autant que je sache Nicholas fait référence au personage du film The Game.
J'avais pas tellement accroché en 2005, mais il y a peu je les ai vu en concert et j'ai fortement révisé mon avis (le temps des fois). Du coup oui j'écouterez un jour celui-ci je pense, car ils sont assez uniques en leur genre.
Merci pour la chro.
[_V_] - 15 Octobre 2012: Thanx pour la chro' et la découverte de ce putain d'album !
Quel groove !!
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