Mortuary Feast of Skeletons

Liste des groupes Thrash Metal Mayhemic Mortuary Feast of Skeletons
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16/20
Nom du groupe Mayhemic
Nom de l'album Mortuary Feast of Skeletons
Type EP
Date de parution Mars 2019
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Shaking Ground
 03:26
2.
 Mortuary Feast of Skeletons
 02:19
3.
 Death Spawm
 03:21
4.
 Mayhemic
 03:16

Durée totale : 12:22

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Mayhemic


Chronique @ LeMoustre

28 Mars 2020

Toxic Traces

Après leur récent et dispensable live à Londres, changement de cap total chez les teutons de Kreator. Las sans doute de leur orientation aux effluves death mélodiques chères à Arch Enemy, Miland Petrozza et Jürgen Reil ont viré leur guitariste Sami Yli-Simiö, jugé trop efféminé et peu enclin à revenir à une orientation rétrograde, et, sous l'égide de leur recrue Frédéric Leclerc qui leur a sans doute remémoré leurs jeunes années du temps où ils étaient l'étendard haineux du vieux continent, sont allés chercher Jorg Trzebiatowski (plus connu sous le diminutif de Tritze), leur ancien six-cordiste. Un peu à la manière de Sodom avec l'ami Frank Blackfire, l'annonce a de la gueule. Surtout avec la sortie d'un EP (comme Sodom, tiens donc) composé de 4 morceaux pour une douzaine de minutes d'agression plutôt extrême.

Chacun l'aura compris, terrible certitude, cette introduction n'est qu'un vœu pieux. Rêve qui s'adapte parfaitement au premier EP, après une unique démo en 2018 au parfum déjà bien allemand, des Chiliens de Mayhemic. Le quatuor aux pseudonymes intellectuels (Demian - Mille worshipper / guitares, Parabellum à la basse, Doom à la six-cordes qui astique son manche comme l'ancien guitariste d'origine polonaise des natifs de la Ruhr, Noctumbra aux toms) est en effet, à l'instar de beaucoup de groupes par delà la planète, fan du jeune Kreator, du temps où celui-ci était vraiment énervé. Débutant par des rythmiques acérées et un cri vindicatif comme à la grande époque des ouvertures d'albums remplis de haine, "Shaking Ground", peut-être le meilleur titre du disque, assène coups de boutoirs sur coups de boutoirs. Breaks rapides, vociférations vraiment haineuses, cris arrachés, et surtout un vrai sens de la composition qui défile à toute blinde comme tout excellent groupe de thrash affamé. Demian possède l'organe parfait pour cela. A la fois expressif et doté d'une vrai rage, voire même d'une cruauté latente, il insuffle vie (ou mort plutôt, enfin, voyez le genre) et caractère à ces morceaux, par un côté vindicatif jouissif. Un vrai plaisir de tuer dans des vocalises perceptible dès les premières secondes qui fait la différence avec les ersatz plus communs dans un genre usé jusqu'à la corde..

Si le titre qui donne son nom au CD n'est pas en reste, l'ombre du Kreator de 1986/87 est présente dans toute sa sauvagerie. On pense tout au long des quatre compositions au EP Flag of Hate notamment pour situer un peu facilement le propos global. Mais aussi à Terrible Certainty, par son aspect décharné et ses accélérations subites. Avec des contours globalement très rapides, Mayhemic ne néglige pas le riff implacable (le début du terrible "Death Ground" toutes cymbales en avant, avant que ça s'emballe, comme sur le titre d'ouverture de sa première démo, au parfum très Ride the Lightning), même si celui-ci laisse vite la place à des montées en puissance toutes germaniques. Bien sûr, originaire du Chili, Mayhemic ne néglige pas l'apport de sa zone géographique (le early Vulcano), et les moments jouissifs sont légion (quels riffs atomiques parfois !), pour peu que l'on soit adepte de ce genre de thrash rêche et hargneux. Ainsi, on se prend à rêver d'un futur album de la qualité du Maligner par exemple, si d'aventure Mayhemic persévérait dans ce créneau, ce qu'on lui souhaite.

En un peu plus de douze minutes, la messe est dite. et comme un Jésus qui préfère rappeler ses fidèles pour Pâques auprès de lui en cette année 2020, ce EP de Mayhemic est un vrai missile de destruction massive. Trouvable finalement assez facilement (Infernö Records en France), sorti dans l'anonymat il y a pile un an, cette fête aux squelettes porte bien son nom et son adjectif. A l'instar du Schizophrenia paru en début d'année, et aussi jouissif, voilà encore un EP qui certes marche sur les traces (toxiques, elle est facile) de sa principale source d'inspiration, mais qui donne envie de plus par une qualité que peu ont. Vraiment plus.

4 Commentaires

7 J'aime

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sijj - 28 Mars 2020:

Une chronique qui a de la gueule, merci!

tormentor - 29 Mars 2020:

Là tu nous en mets plein la tronche avec ta chro moumoustre ! Alors j'imagine le skeud...! 

Putain on est en confinement !! Et j'ai plus de WiFi !!!!

Je vais tout de même aller voir ça car tu m'as donné la trique! 

Merci pour ta chro poto;)

mechant - 01 Avril 2020:

Tres belle chronique laissant entrevoir 1 doux reve celui d un Kreator plus haineux....mais le reve vire sur la realite nous ramene à  une jeune formation chilienne haineuse comme aux premieres heures d un Kreator fougueux!

Je testerai ce groupe ce soir...

 

Merci en tout cas pour cette nlle decouverte.

mechant - 03 Avril 2020:

KREATORESQUE !

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