L'annonce de la sortie de leur 2ème album prévu pour octobre 2020 m'a rappelé le bon souvenir de Disrupted et de "
Morbid Death".
Jeune formation suèdoise formée à Ludvika en
2012, Disrupted est un quintet composé de musiciens bien décidés à rendre hommage aux grands anciens du swedeath. Encore me direz-vous ?!! Certes, dans cette scène et ce style si souvent empruntés, rares sont les nouveaux groupes et les disques qui arrivent encore à attirer un minimum d'attention.
Memento Mori prend tout de même le pari, charmé par son premier E.P. "
Heavy Death" sorti en 2014, en proposant la possibilité au groupe de sortir son premier son premier full-length en 2015.
Bien en a pris à Raul (boss de
Memento Mori) et à l'humble chroniqueur car, dès l'initial et subtil "
Rotten", on sent qu'on va passer un bon moment de death metal sauce suédoise. Ici, pas de mise en bouche superflue, le riffing béton et le growl menaçant de Mikael Hanni vous happe direct par le colbac histoire de vous caresser virilement le menton à coup de talon. Déjà féroce, le morceau s'intensifie encore avec le renfort d'un blast-beat dévastateur sur le refrain efficace au possible. "I am rotting, Decomposing ..." éructe Hanni avec, on peut l'imaginer, un grand sourire carnassier.
Thématiquement, Disrupted ne s'éloigne pas des standarts établis deux décennies plus tôt : du gore, du macabre et une bonne dose d'anticléricalisme. Du frontal "Feast on The Priest" et son petit solo savoureux à "From The Tomb" et son refrain scandé efficace en diable, en passant par les vicieusement rapides "Maimed and Devoured" et "
Resurrected", le quintet récite sa leçon avec une efficacité qui fait plaisir à entendre. Un caractère d'urgence punk plane dans ses titres, rappelant ainsi
Bastard Priest, autre combo suédois.
Majoritairement courts (4 des 10 titres durent moins de 3 minutes), Disrutped épaissit son propos sur le rampant "Psalm For The Slaughtered" et le mid-tempo "Beahead
The Dead" (qui s'accélère par la suite, faut pas déconner !), modulant ainsi son propos avec une variété bienvenue.
Le travail d'enregistrement et de mixing de Karl Daniel Lindèn s'avère lui aussi efficace, mettant en avant le grain des guitares, la puissance de la batterie et le growl convaincant du sieur Hanni. La présence aux soli de guitares de Per "
Sodomizer" Eriksson aux soli apporte un bonus appréciable.
Soulignant encore plus leur amour du swedeath des origines, leur logo, désigné par Anders Nyström, reprend les deux croix inversées de
Grotesque. Ce logo surplombe alors l'artwork de Marcus Hansson, truffé de tortures médiévales et de pentagrammes.
Du d-beat à gogo et même quelques blasts, du gros riff tronçonnant, des breaks bien sentis et l'envie manifeste d'en découdre, le groupe propose pou ce premier album une musique certes aussi originale que le scénario d'un Marvel lambda mais qui fait passer à l'auditeur un bon moment d'écoute. Sa courte durée (33 minutes) et son efficacité feront que cet album trouvera sans peine le chemin des platines des amateurs du genre.
Ca donne bien envie. Merci pour ce papier.
Ouais ta chro me donne envie aussi, de découvrirez ce groupe que je ne connaissais pas, Merci pour la découverte au passage.
Je vais aller écouter ça sur youtube en attendant leur 2eme album. J'espère retrouver dans leur musique, les grands groupes comme Unleashed, Entombed et Dismember.
Merci pour le papier.
Bien vu le clin d'oeil à GROTESQUE ! Un bon papier Armel, merci !
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