Néophyte dans un genre que je commence à peine à connaître, on peut dire que le visual kei est un genre indéfinissable globalement tant les artistes divergent et ne se ressemblent pas. La principale caractéristique commune notable est l'accoutrement manga dont s'affûtent en grande majorité les japonais, ce genre étant plutôt méconnu à l'étranger. La deuxième caractéristique de cette musique pourrait être qu'en fait...cela ne ressemble pas vraiment aux autres genres existants, ce qui est en même temps flou et clair comme définition. On ne pourra pas trouver une caractéristique musicale globale à tous les groupes de visual kei, et c'est ce qui fait de ce genre, un genre indéfinissable.
Je m'intéresse donc à un artiste connu sous le nom de
Gackt.
Gackt ? Un artiste, un acteur, un multi-instrumentaliste, un chanteur, un compositeur, un humanitaire, doté d'une sensibilité rare et d'un attachement aux sonorités électroniques, omniprésentes dans tous ces albums. Depuis les années 2000, il compose seul sa musique dont lui seul a le secret et en est à l'heure où je vous parle à son onzième album. Mais il n'est pas à son premier coup d'essai car il a fait partie du groupe
Malice Mizer auparavant. Génie charismatique à la musique attachante, il est autant doué pour les ballades mélancoliques que pour les titres puissants et rapides (dont l'un fait partie de la BO de Final Fantasy VII
Dirge of
Cerberus).Après cette courte bio, je m'occupe maintenant de cet album, qui a bien besoin d'une chronique. Je commence donc par le commencement. Cet album démarre avec une intro baignée dans une ambiance mystique où se mêlent sonorités électroniques, instruments japonais, ainsi que divers instruments dont je ne connais ni la nationalité ni le nom, manque de culture(ah les jeunes j'vous jure). Tout cela marié à une guitare discrète qui accompagne le tout en conservant cette même ambiance.
On a le droit par la suite à un "Lu:na" énergique avec une guitare produisant un riff plutôt innattendu. Comme la plupart des groupes du genre,
Gackt chante en japonais, ce qui pourrait rebuter certaines personnes qui trouverait cela plus amusant qu'intéressant, mais il n'en est rien. Cela n'a rien de parodique et ne jalouse pas les langues plus appréciées par le grand public, comme l'anglais. "Wa*su*re*na*i*ka*ra" débute sur un démarrage de moto puis fait place à quelque chose de plus manga avec un refrain joyeux et peu innovant.
Ce titre constitue avec "Soleil" la partie happy de l'album, la moins originale. Ils créent une césure où l'on perd le côté mystique et décalé des premiers titres. Aux antipodes de cela, cassant cette barrière d'euphorie qu'avait construit les deux précédents titres, "Speed
Master" surprend par son côté agressif et très speed permettant d'oublier la partie (un peu trop) happy de l'album. Une musique au son un peu plus thrash, un refrain envoûtant et un chant plus tranchant, plus directe.
A contre-pied encore,
Gackt nous réserve un genre de ballade mélancolique moderne où résonnent guitare accoustique, carillon, sitar et un chant doux et suave. Le résultat est tout simplement géant, on est transporté de bout en bout pendant 4 minutes et 36 secondes. Simplement un rêve éveillé... Un rêve qui prend fin à l'écoute de la 7ème piste "
Death Wish". Une intro qui fait penser à un univers robotique, puis la chanson s'envole avec la batterie et la basse qui se dévoile sans complexe, rejointe par la guitare qui complète le tableau final. La chute ensuite avec chant/basse, sur ce passage la batterie se fait un tant soit peu discrète en usant du charleston. Au bout des 5 minutes 53 d'écoute, la chanson se termine de la même manière qu'elle a commencé, sur des sons provenant d'un univers futuriste. "
Rain" propose une atmosphère envoûtante et calme digne d'une musique de relaxation. Une envolée est prévue passée la première minute d'écoute avant de nous replonger dans cette douce ambiance. Ce schéma restera quasiment le même le long de la chanson avec quelques variations tout de même avec un passage au violon notamment.
On retombe de suite après sur un titre plus rock et plus speed, histoire nous réveiller un peu avant de nous endormir complètement sur le dernier titre, berceuse au piano puis réveil des instruments rock avant de retomber à la fin dans le calme. Le voyage s'achève donc ici. Au final cet album propose de bien belles choses, des ballades mélancoliques aux titres entraînants. On reprochera peut-être l'écart de style de certaines pistes, mais globalement l'album est rempli de jolies surprises qui méritent bien le détour.
Celui que je préfère est cependant Crescent (vraiment magnifique selon...mes oreilles).
Merci encore pour le travail effectué (on sent l'admiration pour Gackt XD).
Enfin merci de ce commentaire =)
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