Malgré ce que pourrait faire croire son nom, Throrybos n'est pas un groupe grec, mais allemand. Ce patronyme
Thorybos révèle simplement l'intérêt du groupe pour la mythologie, un peu à l'instar d'
Unholy Archangel, même si ici cela semble moins poussé.
Fondé en 2008, ce jeune groupe se place dans cette dernière vague black bestial un peu tendance qui a complètement perdu toutes les valeurs fondamentales du genre et fait de la musique pour avant tout s'éclater.
Musicalement, quand ça cogne bien,
Thorybos peut faire penser à une sorte de
Truppensturm du pauvre avec ce style de riffs à la
Black Witchery. Disons que quand ça reste dans cette optique à fond les ballons, il faut bien reconnaître que ça peut devenir sympa, notamment les morceaux "Apololeka", "
Blood Libation" et "Judaea Capta". On va dire que la brutalité masque le déficit flagrant d'ambiance qu'accuse ce disque.
Par contre, quand
Thorybos lève le pied pour des ralentissements entre deux blasts, là ça devient d'une banalité affligeante et aussi goûteux qu'un reste d'hamburger de 3 jours réchauffé au micro-onde.
En plus de ce manque d'ambiance, on peut relever une production beaucoup trop propre ainsi qu'un chant assez quelconque qui ne dégage pas grand-chose.
Malgré quelques morceaux sympas qui sortent du lot,
Thorybos ça reste quand même du black bestial bien générique.
Moi, ça me fout les boules que ce style de black metal en soit arrivé là. Au début des '90 avec
Blasphemy et
Beherit ou un peu plus tard avec des groupes comme
Conqueror ou
Black Witchery, on était vraiment dans une optique extrême. Tous ces groupes qui transpiraient le bouc immonde, la haine et la guerre, on n'était pas beaucoup de cinglés à écouter ça. Cette musique faisait peur, dérangeait. Maintenant c'est le black bestial pour tous et surtout pour s'éclater. Quelle tristesse !
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