Le multi instrumentiste d’Inner Nocturne, Tomasz Grzelak, s’est dégoté un autre projet, «
Astral Emersion », mais cette fois-ci il s’accompagne de deux musiciens supplémentaires, Tomasz Karwacki à la guitare et à la programmation de la batterie et des claviers, et Cameron Mcmillan (
Haemic) à la basse. Il ne change pas ses bonnes habitudes puisque la bande officie aussi dans le black cosmique. La différence réside dans l’apport important d’éléments symphoniques qui, mêlés aux touches atmosphériques, rendent la musique de ces space lovers proche d’
Arcturus ou de
Sear Bliss (période « The
Arcane Odyssey »).
Comme avec Inner Nocturne, les compositions sont souvent longues mais mieux ficelées. Il faut dire que l’entité
Astral Emersion est tricéphale et que c’est Tomasz K qui s’est occupé de la musique en long, en large et en travers. Le black symphonique des Polonais est donc plus varié et alterne passages atmos, passage symphos et passages plus rapides et bourrins comme sur le morceau introducteur «
Born of the
Abyss ».
L’ambiance est résolument cosmique et le groupe joue beaucoup avec les sonorités toutes aussi variées les unes que les autres. Les claviers ont souvent le premier rôle, comme sur l’excellent « Before the Sun… » qui nous gratifie d’une progression en crescendo, avec ses quelques premières minutes ambiantes et sa déflagration black symphonique efficace. On retrouve aussi un petit côté épique qui rend le voyage dans l’espace plus attrayant. Le chant black tient la route et se marie bien avec les riffs des guitares. A noter que Tomasz G a mis la main à la patte avec un solo de guitare.
On dit souvent que les plus courtes sont souvent les meilleures. « Where Dragons Breathe in the Fog » est une chanson relativement courte comparée aux autres (qui tournent autour des 7-8 minutes) mais elle se dote d’une efficacité particulière ainsi que de petits sons qui font toute la différence. Les tintements merveilleux et interstellaires se mêlent habilement au tranchant des guitares, aux soli astraux et au bourrinage de la batterie. Le rendu est très réussi.
Astral Emersion attire plus notre attention qu’Inner Nocturne grâce à l’efficacité de ses titres et à la dimension spatiale plus travaillée. Certaines petites longueurs sont encore à revoir mais il y a un fort potentiel chez ce groupe dont l’amour du cosmos semble plus fort que tout le reste.
“
And we freeze the color of the
Moon
And we shape galactic wreath of stars
And we breed daemonic universe
To
Arise under splendid wings of
Night”
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