Monsters

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10/20
Nom du groupe Diamond Noir
Nom de l'album Monsters
Type EP
Date de parution 04 Juillet 2014
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Insomanic 04:09
2. Monsters 03:30
3. The Hollow 04:09
4. Taste Me 04:04
5. Always the Villain 03:17
6. Undermind 04:32
Total playing time 23:41

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Diamond Noir


Chronique @ ericb4

11 Mars 2015

Le vaillant groupe australien doit encore se laisser le temps de peaufiner ses arpèges pour nous impacter...

L'Australie compte bien ne pas rester en retrait d'une scène metal internationale qui n'a de cesse de se réalimenter en formations de tous bords. Et ce jeune groupe de metal alternatif va jouer sa carte pour favoriser une émergence accélérée du pays dans ce registre. C'est avec un introductif EP de six titres qu'il nous convie alors pour un parcours de près de vingt-quatre minutes de plages d'égale longueur, dynamiques, diversifiées et parfois tortueuses.

Tout droit venu de Melbourne, le quartet créé en 2013 met en scène la chanteuse, guitariste et claviériste Billie-Jade Hastings, le batteur Lee Elliott, les guitaristes Wayne Falzon et Howard « Howsie » Noise. Cet opus a notamment été produit, mixé et mastérisé par l'ex-guitariste de Machine Head/Soulfly, en la personne de Logan Mader (Fear Factory, DevilDriver, Limp Bizkit, Soulfly, Asking Alexandra). Ainsi, les arrangements n'ont souffert ni d'incohérences, ni d'approximations le long de l'opus.

Les parties techniques délivrées par l'instrumentation ne sont pas à prendre en défaut non plus, elles-mêmes renvoyant à des compositions d'honnête facture. Globalement, le son qui en émane peut renvoyer à Satyrian ou ELA, voire à Bif Naked, donc avec une empreinte pop/rock, voire électro, associée à l'univers metal auquel le combo se rattache. Les paroles des chansons, quant à elles, nous convient à une écriture simple, octroyant des messages directs. Tout comme l'artwork de la pochette, sobre et plaçant l'interprète en vedette. Celle-ci trône au centre du cadre, de face et dans une posture icônique, au-dessus de mains tendues vouées à sa cause.

Le groupe a opté partiellement pour une rythmique épaisse pour nous livrer son message musical. « The Hollow » en est un exemple type. Un délicat piano aux arpèges inspirés laisse libre cours à l'expression de riffs hirsutes assis sur une rythmique en mid-tempo plombante, à la façon de Satyrian. On se trouve ainsi projeté au cœur d'une piste de rock metalisé qui aurait tout pour séduire, si ce n'étaient le manque de mélodicité avéré des couplets et des refrains peinant à tirer leur épingle du jeu. Un break vocal opportun se fait alors surprendre par une dynamique reprise. Au morceau de finir comme il a commencé, le long d'un fleuve de notes invitantes au piano.
Dans cette lignée, on ne peut manquer l'entame de l'opus « Insomanic », d'obédience électro, avec ses riffs acérés et sa lead guitare roulante se déployant au fil du morceau. Sous l'impulsion d'une dense rythmique, les puissants médiums de la sirène se déploient allègrement, à la manière de Bif Naked. Dommage cependant que la ligne mélodique soit aussi floue et que le titre témoigne de tant de répétitivité dans ses accords comme dans ses harmonies. La piste voisine, dans cette mouvance mais avec une frappe de double-caisse plus marquée, peine également à nous imprégner. C'est dire que, malgré ses riffs frondeurs et une ambiance électro qui aurait pu nous immerger sans encombres, « Monsters » rate sa cible, là encore, en raison d'un manque de lumière mélodique. Même les puissantes inflexions vocales de la jeune interprète s'avèrent trop monocordes, sur les couplets comme sur les refrains, pour retenir notre attention.

Le combo a aussi accéléré la cadence à d'autres moments. Aussi, « Taste Me » attire par sa rythmique véloce, ses riffs abrasifs, après une invitante introduction au son d'un synthé enjoué. On retient notamment un break bien placé pris en étau par une énergique reprise instrumentale. Une voix masculine obscure s'invite au bal, conférant une ambiance un tantinet énigmatique à ce titre. Malgré ces qualités, les couplets comme les refrains par leur linéarité harmonique n'aimantent pas les tympans autant qu'on l'aurait souhaité. Même schéma pour le tortueux « Always the Villain ». Une incandescente et alerte rythmique nous accueille avec pour corollaire des riffs accrocheurs. Quelques sons saturés d'une lead guitare nous interpellent également. D'autre part, on retrouve cette voix masculine, avec un poil de capital séduction en moins. Quant à la belle, ses notes renvoient à Ela mais avec davantage de linéarité dans son flow. Dommage également que la piste se termine aussi brutalement. Dans cette logique de distribution des voix, l'outro « Undermind » fait ouïr des screams masculins qui se sont avérés non indispensables, vu que la déesse a décidé de nous octroyer quelques courtes mais jolies envolées semi-lyriques. Cependant, le chemin mélodique se révèle peu sécurisant, conférant aux couplets une certaine pâleur et aux refrains quelques imprécisions harmoniques. De plus, l'ensemble se revèle éminemment répétitif. Néanmoins, quelques beaux arpèges d'un piano insoupçonné viennent nous réceptionner en fin de piste. Sera-ce suffisant pour nous inciter à remettre le couvert ?

On ressort de l'écoute de cette première œuvre un peu désarçonné par une carence avérée relative aux mélodies, celles-ci apparaissant souvent pâteuses, parfois peu ragoûtantes, malgré de beaux efforts réalisés sur le plan de la dynamique rythmique. Toutefois, les enchaînements s'effectuent convenablement et témoignent cependant d'un travail en studio conséquent. Quant aux finitions, elles devront encore faire l'objet d'une attention particulière afin de nous offrir un propos musical plus finalisé. Enfin, on aurait aimé deux ou trois titres supplémentaires, dont une ou deux ballades, afin de s'imprégner davantage à la fois de l'espace sonore et de l'empreinte stylistique du groupe.

En l'état, cet EP pourra intéresser les amateurs de metal alternatif à chanteuse, pour une ou deux écoutes, ne serait-ce que pour le plaisir de la découverte. Ils y trouveront un réel potentiel chez chaque membre du groupe, mais insuffisamment mis en valeur pour le moment. C'est dire que le groupe australien a des qualités techniques non sans intérêt. Mais il doit encore se laisser le temps de peaufiner ses gammes et ses arpèges pour nous impacter plus largement.

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