"Celui qui ne sait pas d'où il vient ne peut savoir où il va, car il ne sait pas où il est."
Otto de Habsbourg
En se consacrant aussi manifestement à un art aux parfums délicieusement inspirés de ces années 70, de
Deep Purple (difficile de ne pas se laisser envahir par l'idée que Raph, officiant aux claviers de ce second album de
Flayed,
Monster Man, est un adepte convaincu du regretté Jon
Lord. Qui pourrait d'ailleurs décemment lui donner tort?) et d'
Aerosmith (impossible de ne pas entendre ces similitudes existantes entre le chant de Renato Di Folco et celui de Steven Tyler. Qui pourrait d'ailleurs décemment s'en plaindre?), indéniablement
Flayed est dans le vrai. Indiscutablement sa démarche transpire l'authenticité. Incontestablement il y a dans ses travaux plus d'âme et de cœur que dans ceux d'une palanquée d'autres croyant avoir saisi l'essence de ces années bénies mais qui se trompent lourdement. Et si vous ne deviez écouter qu'un seul titre de ce disque pour vous en convaincre, déjà vous seriez fous de vous contenter de si peu, et ensuite l'excellent Novel à la sensualité Blues remarquable serait tout indiqué. Ou peut-être le splendide Heat Of The Sun dans cette même veine bleue et dont l'entame aux guitares grasses nous fera immédiatement songer à
ZZ Top. Difficile de trancher un aussi cruel dilemme.
Et pour ceux, nettement plus sensés, qui auront à cœur de découvrir plus pleinement ce
Monster Man, déjà je les félicite pour ce sain élan de lucidité, et je me réjouis de partager avec eux l'excellence de morceaux aussi remarquablement réussis que ce Release The Fever donnant d'emblée le ton, que ce
Monster Man tout aussi somptueux ou que, par exemple, ce Unfairly
Pure. Une liste à laquelle j'aurais pu ajouter n'importe quelle autre piste de ce manifeste tant elles sont toutes d'une perfection qui ne peut faire l'objet d'aucune contestation. Pour peu, bien évidemment, qu'on ne soit pas habité d'une incommensurable mauvaise foi. Ou animé d'un esprit contradictoire maladif.
Quelques mots encore sur l'illustration qui orne la pochette de ce disque qui, sans être d'un esthétisme propice à de longues tirades élogieuses, sera plutôt bien fichue. Personnellement, j'ai cependant du mal à en saisir le sens général et j'avoue ne pas pouvoir m'empêcher de penser que, dans le contexte, elle a un petit quelque chose de difficilement définissable mais que je trouve en décalage avec la musique de ce sextet. Rien de rédhibitoire toutefois pour ce qui, après tout, ne sera qu'un détail insignifiant.
Si vous aimez
Koritni, le Rock'n'roll débridé,
Aerosmith, le
Hard Rock Boogie Blues,
Deep Purple, les claviers aux sonorités Hammond, les soli inspirés, les chanteurs aux voix superbement habitées ou encore les guitares épaisses je me demande alors pourquoi vous perdez encore votre temps à lire mes bêtises. Courrez plutôt écouter ce second opus des Français de
Flayed qui, en seulement 19 morceaux, ont su parfaitement saisir la substantifique moelle d'un genre là où d'autres en une vie, artistique, entière n'y seront pas vraiment parvenus.
J'avais entendu leur cover des Guns sur "Sweet child o mine" et je l'avais trouvé pas mal du tout, notamment niveau chant, mais je n'avais pas percuté que c'était Flayed.
En revanche, pas super fan de la version acoustique postée au bas de la chro. Pour ceux qui découvre, comme moi, le groupe avec ce titre, je vous "conseille" de faire l'effort d'aller écouter quelques autres morceaux, ça en vaut la peine. Commande lancée pour ma part.
10/09 au FestRock Morts Subites (où je serais pour un interview si possible) ;
24/09 à Bouge Ton Fest...
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