Liste des groupes Black Death Jose Beausejour Monetized Pagan Gods III

Dans la liste des « à chroniquer », on a... Euh... C'est pas une erreur? Ça s'appelle vraiment comme ça?...

C'est quoi ce truc?
Une recherche google et trois clics de souris plus tard, me voilà en train de... subir un viol auditif.

Ah ben j'y vais pas si peu fort! Et même que si la syntaxe de la phrase précédente laissait à désirer, c'est pour exprimer mon désarroi quant à la « musique » que j'ai entendu. A ne pas s'y méprendre, on croirait entendre un vague mélange entre Fadades, Doom - le jeu, pour les voix – et les sons issus de guitar pro 6.
Pourtant il y a quelque chose qui m'a attiré dès le premier coup d'oeil, quelque chose qui méritait qu'on porte son attention, ne serait-ce qu'un instant sur le projet que je vais vous présenter...

JOSE BEAUSEJOUR.

Pour un nom de groupe de Black Metal, c'est juste tellement... A côté! Tellement indépendant de tout et à ce point peinturluré que j'en perds mon expression écrite et mes figures de style. Rien à voir avec les « Satan, morts, possessions, génocides » auxquels nous ont habitué les groupes fédérateurs du style. Et rien que pour ça, je me suis dit qu'il fallait que je jette une oreille et que j'écrive quelques mots, histoire de... Histoire de quoi? De laisser une trace dans l'histoire, justement, de ce qu'il ne faut pas reproduire, sans doute.

Alors pourtant autant le nom a de la gueule et provoque chez moi un je ne sais quoi qui me force à me pencher vers la création qu'on nous propose, autant le reste est juste immonde. Sous tous les aspects.

Jose Beausejour, c'est surtout une chaîne youtube avec x reprises de chansons de styles divers et variés, allant du metal à la soupe pop, en passant par les Pink Floyds et Rihanna. C'est marrant de voir avec quelle impunité les créateurs d'aujourd'hui se permettent à ce point de massacrer des titres qui à un certain moment ne donnaient pas immédiatement la gerbe à celui qui les écoutait. Je ne sais pas si le but était de rendre hommage à tous ces noms de la « musique », en tout cas, s'ils sont vivants après avoir écouté ça, ils se poseront des questions quant à leur implication dans les divers massacres style columbine, et s'ils sont morts... Mieux ne vaut pas se pencher sur la question.

L'album est composé de neuf titres pour une demi-heure de souffrance.

La production est vraiment dégueulasse, brouillonne. La batterie électronique est synthétique et vide de tout intérêt, complètement en retrait par rapport au reste de la bouillie sonore.
Les guitares tranchantes comme des scies circulaires enregistrées avec un téléphone cellulaire et compressées à un format médiocre de MP3, distordues et fuzzées au possible... Insupportables.
La voix... C'est le « vocaliste » qui parle tout du long, racontant des contes et autres superbes histoires auxquelles je ne comprends rien mais devine que par l'accent qu'il bafouille, même en ayant les pistes originales sans pitch shifter, je ne comprendrais pas plus. Et je me demande encore s'il n'utilise pas les voix synthétiques pour ça.
Le seul truc qui reste potable, à savoir les nappes de synthé importées directement du plug-in Sytrus de Fruity Loops (pour les connaisseurs de MAO) font passer la pilule pour quelques secondes, avant de laisser revenir la nausée.

Les compositions sont nocives. Pas juste mauvaises, elles sont nocives.
Sans aucun sens logique autre que l'ossature du morceau. Rien dans la mélodie ne donne envie d'en entendre davantage, et rien dans le rythme ne donne envie d'approfondir. Par chance, la piste la plus longue fait cinq minutes, et la moyenne ne dépasse pas les 120 secondes, ce qui dans l'écoute représente une éternité de souffrance.
C'est comme un peu de purgatoire, mais sur neufs fichiers digitaux.

Après tout ça, je dois quand même reconnaître que si le but du sieur Jose était de rendre au Black Metal ses lettres de noblesses dans le dégoût qu'il provoque au sein de la population, il a très bien réussi. Chaque note jouée, chaque seconde subie est un calvaire pour qui ne passe pas sa journée dans une usine sans bouchons de protection. Il n'y a pas d'harmonie juste, pas d'envolées épiques, et pas de notes plus mélodique que l'autre, à part celles qui donnent un léger espoir avant de se retourner et nous cracher dessus.

Néanmoins, là se pose une question fondamentale: jusqu'où est-ce qu'on peut considérer la création auditive comme de la musique? Selon Victor Hugo, la musique serait « du bruit qui pense », et s'accordant à cette définition, nous pourrions aisément défendre la théorie de la tentative réfléchie de pousser l'auditeur au suicide en créant comme un pied, volontairement.
Néanmoins de mon point de vue c'est soit juste un manque de talent indéniable et une envie de quand même produire quelque chose quitte à faire du zob, soit une immense farce parodiant le BM mais qui dure quand même depuis un bout de temps et qui à force n'a plus rien de comique.
Dans tous les cas, je vous déconseille fortement Jose Beausejour, ou alors si, dans vos soirées entre copains copines ou vous vous montrez les plus belles perles du BM lorsque votre pote à lunettes vient de vous sortir Abuzorg le guerrier galactique en combo x3 juste après Infernal Funeral et son guitariste moustachu.

Mais si Jose est là... J'aimerais sincèrement qu'il éclaire ma lanterne quant à ses intentions.

A tous les autres... Restez loin de Jose Beausejour.

PS: Le niveau de rédaction de cette chro se veut représentatif de l'objet chroniqué. Sans efforts, fait dans le but de faire et surtout pas de rendre la chose belle. Bref, j'ai fait ça avec les pieds et la motivation d'un type crevé qui doit reprendre le taf deux heures après avoir rédigé le premier jet. Voyez à quel point Jose Beausejour Inspire.