Ca fait près de quinze ans que
Griffar existe et pourtant, le groupe n'aura pas énormément fait parler de lui, entre la sortie d'un EP et quelques prestations scéniques. Pourtant, cette formation française ne se compose pas d'inconnus, dans la mesure où nous retrouvons Alsvid (
Seth,
Fornication) mais aussi Darkhian que l'on aura vu dans
Loudblast ou encore
Black Dementia (et même
Fornication). Le sieur a donc plus d'une corde à son arc, son expérience black est pour le coup indéniable et sonne comme un encourageant pour l'auditeur désireux de découvrir
Griffar.
Le trio en question officie dans un black metal période 90's teinté de quelques éléments death, thrash voire pagan et la sortie du nouveau «
Monastery » n'est là que pour confirmer le potentiel et la puissance de la musique de
Griffar. Chaque membre nous gratifie de ses capacités, Hellskrim apportant son chant black démoniaque, Alsvid offrant de très bons jeux de batterie et le guitariste Darkhian effectuant des lignes assez techniques et recherchées. Les neuf titres en question ne sont ni plus ni moins qu'un hommage au black scandinave, noirs, lourds, brutes mais aussi mélodiques et harmoniques.
Le trio de tête, «
Blessed in Lava », «
Monastery » et «
Relentless Infamy » ouvrent parfaitement l'album avec des rythmiques entraînantes et extrêmement dynamiques, entre le black/thrash de
Keep Of Kalessin et le black mélodique furieux de
Naglfar. Les riffs et soli sont maîtrisés, laissant parfois place à des parties plus posées véhiculant une aura noire et terrifiante, comme sur «
Monastery » et son son de cloche, ou à des parties acoustiques comme sur le premier morceau.
A contrario, des titres tels que « The
Demented God » ou « My
Wolf Legacy » rappellent sans aucun doute l'univers de
Dissection, avec son ensemble au tempo moyen et ses relents épiques et froids, nous octroyant de riffs nerveux et mélodiques et de parties accélérées du plus bel effet. La pression retombe avec un «
Diabolical Kingdoms » très court, très posé, très doux, mis en valeur par des guitares on ne peut plus harmonieuses, véhiculant un va et vient de notes lumineuses.
L'album se conclut avec un « Last World » très long, faisant la part belle aux guitares et aux ambiances qui ont bien le temps de s'installer. On aura aussi droit à des parties acoustiques limite pagan et à une continuité sans failles.
Ce «
Monastery » aura mis 4 ans pour enfin voir le jour, initialement enregistré en 2007 mais ralenti par des soucis de mastering, d'artwork, des mouvements dans le line up ainsi que le rejet d'un label français. Heureusement, c'est le petit label
Non Serviam Records spécialisé dans le metal extrême (
Winter Of Sin,
Grief Of Emerald) qui s'est chargé de les signer. L'opus est donc abouti, sans non plus révolutionner, mais
Griffar arrive à mélanger le black des 90 avec des touches plus moderne afin de sortir quelque chose se situant davantage dans l'air du temps. Les amateurs devraient se pencher dessus au vu de la qualité et du niveau.
Merci pour la chronique, je vais aller écouter ça, c'est juste l'idée que le fait que le groupe mélange le Black metal 90s, le Death, le Thrash, le pagan.... faut que le mix soit bien fait, donc à voir!!
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