Mononc’ Serge ou de son vrai nom Serge Robert est originaire de Lasalle, ville du Québec. Quelque temps, soit un an après la parution de l’album
13 Tounes Trash et avant la fusion avec le groupe
Anonymus, notre cher Mononc nous revient en force avec un album intitulé
Mon Voyage au Canada. L’album est une explication très radicale du Canada vu par Mononc’ Serge et d’un point de vue assez nationaliste Québécois. On retrouve plus une tonalité à la
13 Tounes Trash qu’une musique metal à la
Musique Barbare, mais côté émotion, la poésie reste la même.
Dans le périple, on découvre l’Ontario avec Sudbury, le Manitoba avec Dans L’Bois, la Saskatchewan avec Saskatchewan, l’Alberta avec West Edmonton Mall, la Colombie-Britannique avec La Police, le grand nord avec la chanson à succès Fourrer, Terre-Neuve avec
Destruction, la Nouvelle-Écosse avec Fini D’Chier, le Nouveau-Brunswick avec Les Grosses Torches Acadiennes, le Québec avec Maman Dion et Roopnarine et bien sûr l’album comprend une intro et une conclusion.
Côté paroles, l’album a été créé uniquement par Serge Robert et on peut facilement déceler son humour «
Gore » et sa poésie mesquine. Côté instrumental, la voix ressemble à un bûcheron ou un homme des tavernes, elle apporte une touche de rire, elle bonifie la brutalité des paroles et en même temps elle est parfaite vu les paroles et le thème de l’album qui fait allusion à l’histoire. La guitare est molle, mais quelques fois elle nous fait une apparition en mode solo ou juste pour réveiller l’auditeur qui parfois s’écœure des moments répétitifs de la tonalité de l’album côté guitare. La basse, elle, est assez discrète, mais quand on l’entend c’est toujours un bon moment. Il y a aussi plus de bruits électroniques, chose qui n’est pas mauvaise qui, dans quelques cas, donnent une touche de lourdeur. La batterie, elle, est l’instrument qui nous tient debout, elle a un tempo assez rapide et sans elle la musique serait trop molle. L’album a une ambiance assez rigolote. On pourrait presque dire que c’est du folklore Québécois.
Mononc a contribué seul pour la production de l’album mais en live il peut compter sur divers artistes talentueux comme le cher Peter Paul (guitare) qui est toujours présent dans la formation, Olivier Langevin (guitare), Dominique Lanoie (guitare), François Lalonde (batterie), Michel Dufour (batterie), Richard Dallaire (batterie) et
Pascal Gingras (batterie) tous des musiciens importants qui ont participé à propulser l’album sur la scène franco-canadienne.
En conclusion Mononc’ Serge nous avoue que le Canada ce n’est pas son pays avec la chanson Canada Is Not My Country. Pour nous c’est une conclusion qui explique pourquoi les Québécois n’aiment pas le Canada. C’est une chanson très historique qui rappelle des évènements importants de l’Amérique du nord, côté musical c’est une poésie entraînante, mais chanter en anglais. C’est aussi une conclusion qui va terminer la production solo.
Bref, un album qui vaut la peine d’aller écouter, sauf si vous êtes exclusivement consommateurs de musique brutale cet album pourraient vous décevoir.
16/20
Le chroniqueur du pays.
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