Modus Exodus

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Nom du groupe From Under Concrete Kings
Nom de l'album Modus Exodus
Type EP
Date de parution 14 Fevrier 2020
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 DESTROYER
 
2.
 Self-Terminate
 
3.
 Grim Satisfaction
 
4.
 Snakecrusher
 

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From Under Concrete Kings


Chronique @ Groaw

07 Avril 2020

Coup de génie ou totale folie ? La question reste ouverte

Il est de ces artistes où il est difficile d’avoir un avis définitif et où chaque écoute est synonyme d’interrogations et d’étonnements. Pourquoi avoir composé ces mélodies, quelle est cette musique étrange, comment des musiciens ont-ils pu avoir cette idée : nous en passerons et des meilleures. Lorsque l’on ressort avec une telle impression à la fin de ces multitudes entretiens, on pourrait se dire que l’album est excellent, captivant, fantaisiste et osé. Pourtant, nous sommes toujours autant déboussolés et il nous semble presque impossible d’être certain de notre propre ressenti.

C’est ce qui risque très probablement de vous arriver en écoutant From Under Concrete Kings. Jusque-là, rien de bien surprenant : un trio américain nous proposant du deathcore, nous pourrions même dire que cela en est devenu d’un commun ennuyant. Mais là où notre curiosité est attisée, c’est que les américains assument un deathcore novateur et déroutant, n’hésitant pas à se comparer à des grandes pointures telles que Between The Buried And Me ou plus étonnant encore à une icône du rhythm and blues et du funk : James Brown. Avec de telles comparaisons, on s’attend bien volontiers à un death moins sanglant, plus progressiste et pourquoi pas jazzy.

A l’écoute de leur nouvel EP Modus Exodus, il n’est pas forcément évident de retrouver ces promesses. En effet, Destroyer, de par son intro inquiétante, presque obscure et glauque par ces bruits de gouttes d’eau et ces murmures au loin suivi d’un growl somme toute classique n’a rien de bien enviant. Certes, le riffing ne manquera pas d’être moins rigide, intransigeant et par conséquent plus mélodique mais là encore, on ne trouvera pas grand-chose de transcendant.
Et puis, arrivé vers le milieu du morceau, nous voilà en compagnie d’un chant clair aussi inattendu que troublant. L’instrumental lui aussi prend un tournant totalement imprévisible en adoptant une ligne beaucoup plus douce et chaleureuse, presque sensuelle. Cette voix claire nous accompagnera durant le refrain et sera même mêlée à un second chant un peu plus hurlé mais apportant une belle et agréable complémentarité. Un nouveau couplet démarre et l’on retombe dans un deathcore plus traditionnel, aiguisé même si l’aspect harmonieux reviendra de plus belle avec un solo technique et captivant avant de replonger dans ce refrain plus rassurant et songeur.

A partir de ce moment, l’empreinte de la bande à Tommy Giles Rogers se fait plus ressentir, alternant growl, screaming et chant clair, n’hésitant pas à user de riffings plus modernes et progressifs. De fil en aiguille, on retrouve l’esprit entraînant et aguicheur du rhythm and blues. L’objectif semble donc atteint pout notre trio de musiciens. Pourtant, une certaine incertitude continue à émaner de nos musiciens se traduisant parfois par un décalage musical aussi déstabilisant qu'osé.

Ainsi, Self-Terminate suscite vivement notre intérêt puisqu’en usant de certaines caractéristiques du deathcore tels que les breakdowns et les growls lourds, il en vient aussi à créer une ambiance bien plus émotionnelle et réconfortante, toujours à l’aide de cette voix séduisante et bienveillante ainsi que d’un riffing et d’un jeu de batterie léger et grâcieux. Les transitions entre ces deux extrêmes sont plutôt bien dosées et maîtrisées mais n’en demeurent pas moins perturbantes.

En ce qui concerne les deux derniers titres, ils offrent plus une perspective d’un death classique et gras. Seul le riffing nous ferait un peu oublier cette empreinte conventionnelle ainsi que l’outro de Snakecrusher et son chant clair attirant. Pour une auto-production, force est de constater que les compositions sont bien réalisées dans leur ensemble malgré quelques saturations de temps à autres. En tout cas, notre trio n’est pas tombé dans le piège de la batterie prépondérante ni dans l’excès d’animosité. Le travail lyrique est étonnamment bien élaboré également pour un genre qui se montre bien souvent fainéant sur ce point.

Coup de génie ou totale folie ? La question reste ouverte. From Under Concrete Kings ne mentait pas quant à son deathcore innovant et stupéfiant. Dans son exercice, le trio américain s’en sort déjà admirablement bien mais ne s’éloignerait-il pas trop de son genre principal ? N’a-t-il pas brûler les étapes trop rapidement ? Les experts du genre risquent de grincer des dents tandis que les amateurs pourraient bien trouver leur porte de départ dans le deathcore. Dans tous les cas, Modus Exodus est un EP qui sort véritablement des sentiers battus et nous avons maintenant impatience d’écouter ce que le résultat peut donner dans un full length.

2 Commentaires

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Goneo - 09 Avril 2020:

C'est pas mal ça, car c'est vrai que hormis certaine pointure du genre, ça tourne vite en rond le deathcore, ya qu'a écouter toutes ces sortis sur Slam Worldwide ou Chugcore pormotions.  Même si de temps en temps ya un truc cool. Merci pour la chro et la découverte.

Groaw - 09 Avril 2020:

J'ai découvert assez récement Poolside At The Flamingo sur Slam, je ne sais pas si tu connais. En tout cas, je te le suggère car pour du Deathcore, j'ai trouvé ça surprenant ^^

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