Cela fait maintenant dix ans que
Vermin sévit sur la scène death metal allemande. Dix ans non dénués d’embuches puisqu’il semble avoir eu du mal à faire ses pas, le premier EP datant de 2010. Ceci dit, ils ont pris du poil de la bête, en témoignent les différentes sorties successives, l’album «
Paradise » en 2011 puis ce «
Mind Control » qui marque l’anniversaire de formation des quatre musiciens.
Avec cet opus, les membres ralentissent le rythme pour nous proposer une musique à la fois influencée par le death metal et le rock’n’roll. Le groupe alterne riffs death et riffs old school, growls et chant hargneux, rythmique dynamique et rythmique plus groovy. L’ensemble n’est pas forcément original mais
Vermin présente du death’n’roll dans son plus simple appareil, masterisé par Andy Classen aux Stage One Studio (
Holy Moses,
Asphyx,
Graveworm…).
Le son est pour le coup très naturel, sans fioritures ni arrangements ultra modernes. Les premières secondes de «
Misery » et de «
Mind Control » sont consacrées aux bruits de prise en main des instruments (ampli, baguettes, cordes), comme si nous assistions le groupe lors de ses répétitions. Ceci dit, les morceaux ne sont pas brouillon pour autant, au contraire. Ils sont carrés, plutôt bien ficelés, proposant quelque chose d’entraînant avec son lot de riffs classiques mais efficaces comme « Memories » qui nous renvoie, à juste titre, plusieurs dizaines d’années en arrière.
Vermin critique vivement la société actuelle ainsi que les médias qui nous illusionnent. Pour cela, les chansons sont en généralement construites en tempo moyen voire lent accompagnées de riffs mélodieux. «
Illusion » fait exception puisque les changements de rythme sont nombreux, et que le côté death est plus mis en avant. Idem pour « Sick Reality », une sorte d’expérimentation du groupe, qui propose des sons de guitare distordus au sein d’un ensemble à la rythmique très classique.
Le quatuor n’invente pas la poudre à canon mais offre un album sympa et très old school. Les adeptes du death’n’roll sans fioritures généralement construit autour d’un mid tempo devrait apprécier même si on regrette l’absence d’atmosphère (comme ça avait été le cas sur «
Parasite ») et le manque de soli.
Vermin suit donc son petit bonhomme de chemin avec ce «
Mind Control » signé chez
Blacksmith Records.
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