Militiae

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16/20
Nom du groupe Nyseius
Nom de l'album Militiae
Type Album
Date de parution 05 Avril 2010
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1.
 Ibi Deficit Orbis
Ecouter02:02
2.
 Militiae
Ecouter08:15
3.
 Les Symboles de la Catharsis
Ecouter06:05
4.
 Lueur d'une Lune Morte
Ecouter08:38
5.
 Endless March
Ecouter08:38
6.
 Sibro Ticifet Ibi
Ecouter02:02

Durée totale : 35:40

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Nyseius



Chronique @ valentheris

10 Mai 2010
Si je vous demandais de me citer un groupe de black metal français au talent indéniable, sachant se démarquer de la masse en créant des atmosphères qui leur sont propres à partir d'éléments basiques et d'une personnalité certaine, combien y-a-t-il de chances que vous me répondiez « Nyseius » ? Très peu, en effet et pourtant vous avez tort...

Formé en 2002 par Daeloth (chanteur, guitariste), cette horde Parisienne avait pourtant fait parler d'elle dans le milieu underground par sa démo « Lueur d'une Lune Morte ». Le style de cette première esquisse musicale abordait alors un black metal relativement classique, mais non pas dénué d'un certain charisme qui attira des adeptes des quatre coins de l'Europe.
Il nous aura fallu attendre six ans pour que le groupe nous sorte un premier album officiel. Six années durant lesquelles le combo aura subi les éternels tourments du changement de line-up.

Cette attente et ses changements sont-ils un mal ? Nullement. Et je vais de ce pas vous expliquer pourquoi.

Paru sur le label italien ATMF, ce premier opus nous offre une excellente symbiose entre un son glacial et tranchant de la part des guitares et une martialité diablement (c'est le cas de le dire) efficace de la part du batteur. Le tout sublimé par l'excellent chant de Daeloth, arborant une voix d'une incroyable noirceur (qui n'est pas sans me rappeler celle de Pest (Gorgoroth, Obtained Enslavement)) et d'une agressivité jouissive, il ne vous faudra pas longtemps avant d'être aspiré dans la dimension du superbe artwork.

La galette nous réserve six morceaux, dont une intro et une outro instrumentales, qui, autant le dire tout de suite, ne servent pas à grand-chose. Elles sont assez similaires : une sonorité lugubre, étouffée, ponctuée d'éléments sonores divers pour les deux. Elles pourraient contribuer à l'ambiance, mais manquent clairement de quelque chose de plus travaillé ou plus profond. Il apparaît vite que la force de l'album repose principalement sur les quatre titres principaux.

Premier véritable titre, « Militiae » aura tôt fait d'annoncer la couleur. Un départ sur les chapeaux de roues mené par un riff lugubre, mais loin d'être dépourvu de mélodie, soutenu par la fracassante batterie de Morguth (que la production étouffera quelque peu à certains moments...) nous entraînera dors et déjà dans les tourments que le quatuor à décider de nous infliger. Si quelques breaks et changements de rythmes seront bénéfiques pour préserver le plaisir d'écoute durant les huit minutes de ce titre éponyme, on remarquera que cette forme de composition semble être la recette du groupe en ce qui concerne ce premier opus.

« Les Symboles de la Catharsis », nous le démontra par son riff central, ponctué de mises en avant de la lead guitare au début et à la fin offrant finement crescendo et décrescendo à la mélodie générée. À aucun moment les cordes ne se taisent, véhiculant inlassablement leur satanique message et c'est ce que je trouve fort au niveau de la composition. Si le tout ne frôle nullement le génie ou la technicité à outrance, ces quelques variations, parfois du simple changement d'octave, offrent un aspect de fraîcheur aux différents titres, celles-ci pouvant aller de l'implosion vocale comme à la fin de la piste en question, à l'accélération subite du rythme comme sur « Lueur d'une Lune Morte ».

Ce morceau, d'ailleurs reprit de leur démo de 2004, continuera de nous faire voyager dans ce maelström de folie occulte dans une efficace alternance de blasts et de riffs rapide. À noter que la basse se fera entendre plus nettement sur ce titre-là ainsi que son successeur, pénultième, mais non moins bon titre, nous arrivant sur un final pour le moins atmosphérique, construit de chants éthérés et des notes plus acoustiques. Ce « Endless March » est le couloir de sortie de cet enfer noir et bleu que l'on attendait et se révèle tout à fait à la hauteur. Certainement le morceau le plus complexe dans sa forme, mais aussi certainement le plus «beau» dans son fond.
L'alternance entre la voix claire, torturée et le chant dont l'efficacité n'est plus à prouver à ce stade, relèvent la dimension morbide des sataniques paroles, soutenues par des guitares/basse enchaînant aussi rapidement que magnifiquement la variante : brutalité maîtrisée et mélodie envoûtante. Un final entraînant, macabre, délicieux, sombre. Autant d'adjectifs qui n'ont rien à faire ensemble qu'il y a de moments sur cet album où le groupe a prouvé qu'il avait un gros potentiel à exploiter.

J'ai bien dit à exploiter, en effet, car même si j'ai parlé de ce premier opus en des termes majoritairement positifs, le tout n'est malheureusement pas parfait. La production bien que bonne, laisse chaque instrument s'exprimer à sa guise tout en gardant le côté sale propre au black metal. Cependant, elle est parfois inégale, les guitares couvrant trop la batterie à certains moments, ou la basse ayant du mal à se distinguer du reste à d'autres. De plus l'album reste assez court. Une petite demi-heure d'écoute pour quatre vrais titres. On reste sur notre faim.
De plus, certains passages, manquent d'affinement, trahissant peut être un manque d'inspiration sur le moment.

À titre personnel, je dirais juste, que cet album reste néanmoins, un excellent départ. Pour un premier album, ce sont de solides bases qui sont jetées. Le groupe affirme une personnalité lui permettant de se distinguer de la masse malgré un fond commun avec tant d'autres combos.
Le potentiel dont le quatuor dispose est certain. Il suffit juste qu'ils continuent leur progression dans le droit chemin que ce « Militiae » a ouvert.

Pour ma part, j'attends avec impatience une prochaine production, car nos amis Parisiens sont capables de sortir des albums de taille pour le futur de la scène black metal française.

Valentheris.


5 Commentaires

4 J'aime

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north - 10 Mai 2010: tres bonne chronique pour un tres bon groupe
HeadCrush - 11 Mai 2010: Excellente chronique. Permets moi au passage de te suggérer l'écoute (si ce n'est déjà fait) des deux derniers disques d'un groupe de potes: Otargos.

Pour les ambiances, les intro ou outro ainsi que les ambiances, c'est superbe.
HelMist - 13 Mai 2010: Merci, je vais bientôt me l'acheter
sebmorgul - 11 Novembre 2010: premiere ecoute !ce groupe dechire!
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