Au début des années 2000, hormis
Cenotaph (à ne pas confondre avec le groupe mexicain du même nom) qui avait enregistré ses deux premiers disques pour
Hammer Müzik et qui allait sortir ses deux suivants sur des labels américains (
United Guttural Records et Unmatched
Brutality Records), les formations turques de Death
Metal n'intéressaient pas grand monde.
Ce n'est que dans la seconde moitié de ces mêmes années 2000, grâce aux labels Unique Leader Records,
Comatose Music, et Sevared Records, que certains groupes comme
Carnophage,
Decimation, et
Decaying Purity réussirent à se faire (un peu) connaître à l'extérieur de leur pays.
A cette (petite) liste on se doit d'ajouter
Hecatomb qui, en 2011, signe un contrat avec le label tchèque Nice To Eat You Records.
C'est à Izmir en 1999 qu'
Hecatomb voit le jour avec Ulas Isiklar, qui chantait dans
Legion, et Rifat Sahin (basse), auparavant membre de
Remains.
Stabilisé avec l'arrivée de Sertan Algüney (guitare) et Cagatay Özdas (batterie)
Hecatomb enregistre en 2003 "...
Decomposed In Hecatomb", son premier album qui sort sur Poem Productions.
Toujours sur ce label et accompagné d'un second guitariste (Onur Tanis) ainsi que d'un nouveau batteur (Levent Ak), le groupe récidive en 2006 avec "
Impaled Apocalypse", un disque certes qui n'a rien d'exceptionnel, mais qui permet aux turcs de proposer des titres plus consistants tout en tentant, maladroitement, de singer
Deicide.
Malgré de nouveaux changements de personnel (du line-up originel il ne reste qu'Ulas Isiklar et Rifat Sahin, auxquels s'est joint le batteur Goremaster),
Hecatomb décroche en 2011 un contrat avec Nice To Eat You Records, le label de Vladimir Prokos, vocaliste du groupe tchèque
Fleshless.
Cette signature, qui fait suite à celles des autres formations turques évoquées plus haut, se concrétise en septembre 2011 avec la sortie de "
Mighty Chaos".
Si sur "...
Decomposed In Hecatomb" et "
Impaled Apocalypse"
Hecatomb se cherchait encore, ce n'est absolument plus le cas sur "
Mighty Chaos" où, enfin, le groupe semble avoir trouvé son style.
En effet dès "
Panzer Torture", le premier morceau,
Hecatomb balance un
Brutal Death
Metal beaucoup plus percutant (et maitrisé) que celui délivré sur ses précédents albums.
Bien que celui-ci n'ait rien d'original (le groupe s'inspire principalement de
Deeds Of Flesh et
Gorgasm), difficile néanmoins de ne pas apprécier des titres comme "Humanimal Race", "
Lifeless Conqueror", et "Warwound" qui voient
Hecatomb, telle une tournade, tout balayer sur son passage.
Ces morceaux, rapides et violents, sont suivis par "Despiser" et "
Swarm Of Cataclyst" sur lesquels Rifat Sahin insère de furieuses lignes de guitare stridentes tandis qu'Ulas Isiklar, qui n'essaie plus d'imiter Glen Benton (terminé les parties criardes), lâche un growl gras et rugueux.
A l'instar des titres la production, minimaliste sur les deux premiers disques, s'avère être, elle aussi, de bien meilleure qualité, permettant d'apprécier pleinement les excellents "
Mighty Chaos" et "Face The Dreading
End" où l'influence
Deeds Of Flesh-
Gorgasm s'enrichit de celle, lourde et sombre, d'
Immolation.
Avec "
Mighty Chaos"
Hecatomb remplit pleinement son contrat avec Nice To Eat You Records, délivrant avec ses huit morceaux ("
Discharge Inferno" et "In The
Winds Of
Obliteration" étant une intro et une outro), et durant trente-trois minutes, un
Brutal Death
Metal de très bonne tenue.
Plus de onze ans après la sortie de "
Mighty Chaos" les membres d'
Hecatomb, qui pourtant n'ont pas officiellement annoncé leur séparation, semblent avoir jeté l'éponge (tout comme ceux du label Nice To Eat You Records).
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