Accompagné d'un artwork magnifique plaçant l'homme pieu au même niveau que le bétail, le
Microbarome Meetings de
Black Shape of Nexus est L'EXPERIENCE DRONE par excellence. Si bien que le Black One de
Sunn O))) paraît bien fade en comparaison...
Avec ce disque, c'est la rupture..."Don't expect any sludge or doom, just drone and broken ambient" qu'ils nous ont dit les
Black Shape of Nexus.
Eh bien, ils avaient raison de prévenir, nos petit allemands!
Dès les premières secondes, c'est l'immersion. C'est noir (oh oui, qu'est ce que ça l'est!), c'est crade, c'est étrange, glauque, bourdonnant, comme de se réveiller dans un sous-sol poussiéreux, à l'abandon, avec quelques néons blafards qui déconnent et un compteur électrique qui grésille dans un coin. Et c'est ça qui est magique. Car au fur et à mesure des pistes, cette situation initiale va évoluer et l'auditeur va passer par différentes phases émotionnelles.
Le premier Microbarome, c'est la découverte : vous êtes prisonniers de cette pièce étrange, vous observez, vous vous demandez pourquoi vous êtes ici. Vous cherchez une sortie, mais il n'y en a pas.
Le second Microbarome, c'est la solitude. Vous êtes assis dans la poussière et les néons clignotent inlassablement au dessus de votre tête. Vous êtes seuls, vous avez froid, vous devenez mélancoliques et commencez à sombrer dans un demi-sommeil.
Le troisième Microbarome vous réveille. Vous avez mal. Vous êtes nauséeux. Vous semblez entendre des voix. La pièce autour de vous semble avoir changé, elle est plus sombre, les néons sont à présent rouges et les ombres se font plus menaçantes. Vous sentez que vous devenez fous et commencez à perde tout espoir. Des larmes coulent sur vos joues alors que vous contemplez le plafond, impuissant...
Arrivé au quatrième Microbarome, vous êtes complètement fous. Vous regardez les murs avec des yeux de psychopathes et commencez à vous griffer la peau et vous rouler par terre. Vos hurlements s'intensifient, puis vous vous écroulez de fatigue et vous restez là dans la pénombre, jusqu'à ce que votre cœur s'arrête de battre. Là, un dernier écho résonne... et c'est le noir absolu.
À écouter seul, dans le noir ou en lisant Lovecraft, les 3 à la fois si possible.
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