Après s'être fait les armes sur leur premier projet de « covers band » nommé
Metal Fire, Manu, Stef, Fred et Mallory abandonnent les reprises, pleinement décidés à s'exprimer autrement au travers de compositions perso. Naquirent alors
Methadol et ce premier mini CD 5 titres, résultat de leur travail acharné : prêt à devenir accroc ?
Methadol a décrété de ne pas surfer sur les styles musicaux à la mode mais de naviguer à contre courant pour laisser exprimer leur réelle passion : le chant féminin de Manu est à mille lieues des envolées lyriques très fashion en ce moment. Autant être clair,
Evanescence,
Nightwish ou autre
Within Temptation ne font pas parties des influences premières du groupe qui arbore bien plus les couleurs des années 80/90 : Iron Maiden,
WASP,
Metallica,
Aerosmith, Mötley Crüe et autre
Guns N' Roses sont l’essence même de
Methadol.
Et cela se sent bien à l'écoute de leur musique qui sonne très, voir trop « old school ». Pourquoi trop ? Ben, pour être honnête, la production est franchement minable et le son de ce mini CD reste excessivement mauvais. L'ensemble ressemble plus au résultat d'une première démo enregistrée sur le pouce.
Malgré cet énorme point faible, il faut bien reconnaître que le groupe arrive tout de même à tirer son épingle du jeu ! Les compositions sont bien conçues dans leurs structures et possèdent de très bonnes envolées musicales. Les passages rapides bousculent les tempos plus lents et le guitariste soliste s'en donne à cœur joie, enquillant une multitude de soli alliant à la fois rapidité et mélodie : donnez-lui le son qui tue et l'affaire est faite. Les refrains entêtants sont aussi de la partie : écoutez «
Nightmare » ou « The Day of your
Death » en allant au boulot et c'est bon : vous allez les siffloter toute la sainte journée, preuve irréfutable de la qualité des chansons.
Mallory met lui aussi du cœur à l'ouvrage en proposant un jeu de batterie assez imaginatif où les attaques à la double sont toujours taquines et bien ressenties.
Dernier atout, et non le moindre : l'organe de Manu... Pour ma part, j'ai de suite adhéré au timbre de cette voix, un poil atypique pour l'époque, qui colle parfaitement au style musical.
Néanmoins, il reste quand même pas mal de choses à revoir pour atteindre un niveau digne de ce nom. Certaines rythmiques sonnent vraiment trop amateur et restent trop basiques dans leur interprétation ; Manu, malgré tout le bien que je pense d'elle, a de gros progrès à faire, surtout sur les morceaux qui montent en puissance : la fin de «
Nightmare » devient vite cacophonique et ses cris sont limite pénibles, même chose pour la plupart des endroits où la voix est doublée.
Mais patience...
Paris ne s'est pas faite en un jour, certains disent même que ce n'est pas encore fini ! Le potentiel est là, y’a plus qu’à !
Au final, je dirais que le hard rock « old school » de
Methadol est plutôt prometteur, mais la production de ce mini CD sabote franchement le résultat et ne permet certainement pas de l'apprécier à sa juste valeur. Même s'il est évident que rien n’est encore gagné, le potentiel est là, faut bosser, les places sont chères et la concurrence accrue. Alors, comme disait un grand homme à cette époque « bosse 8 heures, bosse 8 heures, bosse !! »
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