Lorsque l’on voit qui joue sur cet album, on n’est qu’à demi-surpris du résultat global : oui, l’album est bon, mais encore…
Car avec Mike Chlasciak comme compositeur principal, Steve diGiorgio comme bassiste et Bobby Jarzombec comme marteleur, comment pourrait-il faire pour pondre un mauvais disque ? Je vous le demande. Avec un mauvais chanteur peut-être ! Exact, mais si le rôle est ici confié à un parfait inconnu répondant au nom de Tim Claiborne, il ne s’agit pas d’un amateur, disons même carrément que la réussite de l’album repose sur ses épaules (si si, disons le) et vous comprendrez que vous devriez vous intéressez de plus près à ce premier album.
A l’image de ses compositeurs, on a droit à une musique archi traditionnelle, coincée entre le heavy et le trash. On pense immédiatement à Judas priest (pour le jeu de batterie), à
Testament (pour les riffs) et bien d’autres qui auront marqué leur époque. Mais ce diable de vocaliste parvient l’impossible : rendre une musique si connue personnelle.
Suite à l’intro on ne peut plus classique (une montée en puissance très agréable au demeurant) déboule entre nos oreilles un « Speak the name » appélé à devenir un « putain » de hit. Le riff est énorme, la batterie blaste (double pédale à fond), la basse est malheureusement inexistante au mixage (dommage lorsque l’on voit le bassiste) et surtout cette voix. Ce premier titre aura le luxe de montrer et de mettre en avant toute la versatilité de ce vocaliste hors-pair, passant de gutturaux d’outre-tombe à des hurlements suraigus assez originaux, sans oublier ce magnifique (si j’ose dire) break hurlé en grind procurant des frissons intenses et surtout une surprise énorme. LA perle rare.
« Hosanna Hosanna » est du même gabarit, un titre hymnique. Un riff d’ouverture déjà culte, un refrain assimilable (le titre de la chanson hurlé jusqu’à ce que mort s’ensuive) et des solis techniques et très heavy. Encore une fois, Tim s’impose avec classe.
En effet, comment ne pas saluer sa performance formidable sur l’éponyme «
Painmuseum-
Metal for
Life » (aux textes bien pitoyable au passage, mais ce n’est qu’un détail) où il donne simplement une véritable leçon d’aboiements dans les règles de l’art en imposant ce titre parmi les meilleurs du trash/death qu’il m’est été donné d’écouter. Il hurle avec ses tripes, prend les nôtres et ne les relâche jamais, notamment sur ce refrain anthologique. Puis le pont, et les solis supersoniques de Mike pour finir sur une furie dévastatrice.
Mais si ses titres sont tout bonnement exceptionnels (notons également « Dogs in the cage » et le très lourd mais schizophrénique «
Live and die » où l’ombre de Udo plane au dessus de Tim), le reste tombe malheureusement dans le banal, voir la caricature. « American metalheads » par exemple est un très bon morceau mais juste mille fois entendu, tout comme le très moyen «
Burn flesh burn », fade et sans intérêt.
C’est effectivement le risque d’une attitude si « métallique ». On navigue certes avec bonheur dans le « vrai » gros métal qui tache et qui fait secouer la tête, ça fonctionne souvent mais des fois, on frôle l’indigestion. Car que ce soit le look, les textes, la pochette (immonde, trop calibré pour le fan metal de base à mon gout) ou plus logiquement la musique, on est dans les clichés les plus gros que le metal ait enfanté.
Le final « I am your keeper », quasi instrumental (avec une légère intervention inutile) remonte vraiment la cote de l’album et laisse un très bon souvenir, avec ses solos de partout et son rythme speed.
Alors certes il y a des défauts mais rien que pour des futurs tubes du métal (en tout cas ils le mériteraient) comme « Speak the name », «
Live and die » et surtout THE « Painsmuseum-
Metal for
Life », cet opus mérite de tourner sur votre platine jusqu’à l’usure. Fucking rock’n roll !!!
ThrashGlad.
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