Metal Is Invincible

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16/20
Nom du groupe Axecuter
Nom de l'album Metal Is Invincible
Type Album
Date de parution 01 Mars 2013
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1. Metal Is Invincible 04:24
2. Too Heavy to Load 04:40
3. Feed the Beast 05:09
4. No God, No Devil (Worship Metal !) 07:01
5. Bangers Prevail 03:25
6. Destructive Blitzkrieg 04:53
7. Keep on Sinning 04:49
8. The Fires of Krakatoa 10:21
9. Heavy Metal to the World (Manilla Road Cover) 03:24
Total playing time 48:06

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Axecuter


Chronique @ AlonewithL

04 Fevrier 2013

Trve attitude

Je suis trve et j’en suis fier. Un slogan ? Un cri du cœur ou de ralliement ? Généralement on est trve ou on rase les murs. Mieux vaut donc aimer le metal des années 80. Un pays brille par sa trve attitude, il s’agit du Brésil. Cosmopolite, exotique, certains groupes de là-bas en ont un trop plein de ces mélanges culturels, raciaux et tropicaux, et préfèrent prendre le contre-pied de leur quotidien en adoptant une ligne simple et épurée dans leur musique, quitte à passer pour des amateurs de fossiles dans nos contrées. Etre archéologue parfois ça a du bon, et ça demande des connaissances et de l’application. « Axecuter » se forme en 2010 autour de trois lurons : Danmented, T-Basstard, Baphometal, tous passionnés de metal à l’ancienne et aventuriers dans l’âme. Ainsi ils parcourent leur pays participants à de nombreux concerts. Ils se hâteront également à la réalisation de supports physiques, sortant la démo « Bangers Prevail » en 2011 sous format cassette, l’EP « Innocence Is Our Excuse » (clin d’œil à « Saxon ») l’année suivante. C’est en cette année 2013 et sous l’hospice du label français Infernö Records que sort finalement le premier full lenght de nos prodiges sud-américains. Loin des fastes et des paillettes multicolores dignes d’un carnaval de Rio, le trve trouve son plaisir et sa source dans l’authenticité. Favorisant une bière à n’importe quel coktail. C’est vrai aussi pour « Axecuter » (à ne pas confondre avec son compatriote thrash metal « Executer »), qui se convainc de nous prouver par un défi, que l’authenticité l’a rendu invincible après absorption. Et le plus amusant, c’est que l’on finira par y croire.

N’allez pas vous imaginer en revanche qu’« Axecuter » est un autre « White Wizzard » ou heavy revival affublé d’un panneau « peinture fraiche ». On ne nettoie rien chez nos brésiliens et on livre le heavy metal tel qu’il était à la grande époque, avec la poussière en prime. Premier état des lieux et confirmation de cette affirmation : « Metal Is Invincible », un titre au heavy metal particulièrement musclé et speedé. Il reflète parfaitement l’esprit des années 80. Agressif musicalement comme vocalement, n’offrant aucun répit à l’auditeur, légèrement redondant malgré tout, comme il faut souvent s’attendre avec ce heavy metal à l’ancienne. On remarquera ici et par la suite l’incroyable énergie dégagée par la batterie. C’est véritablement le point fort de la formation. Il faudra aussi compter sur les riffs endiablés de Danmented. La paire guitare/batterie se montrera également sans réserve sur le virulent « Keep on Sinning », usant d’un heavy metal couillu et sans la moindre fioriture. Nous aurons même droit à un mitraillage à sec en seconde partie du morceau, révélant, s’il y avait encore besoin de préciser, qu’« Axecuter » ne fait pas dans la douceur.

Enfin ! Façon de parler ! Les sentiments existent y compris chez les bêtes féroces. C’est ce que nous pourrons comprendre par l’entame du long titre (plus de 10 minutes) « The Fire of Krakatoa ». Cette entame, justement, d’une durée supérieure à 3 minutes, nous fera certainement songer, par son air atmosphérique, sa voix solennelle et lointaine, à une ballade épique façon « Manowar ». Après cet instant contemplatif, nous repartons à la guerre avec une rythmique martiale. Les riffs marquent lourdement et profondément leur présence. Nous serons d'un avis plus partagé concernant le chant, souvent répétitif et aidé de grognements assez indigestes. L’accélération de fin renforce étrangement les qualités comme les défauts. La puissance passe une curieuse alliance avec la redondance. Même sensation mitigée pour « Feed the Beast », rampant dans un rythme à mid tempo et par des riffs par à-coups sans la moindre subtilité. Il y aura toutefois bien, incorporé en son sein, un solo de guitare bluesy, pour nous faire voir le temps d’un petit instant des horizons plus colorés. « Bangers Prevail » ne fait pas non plus dans le grand détail et entre directement dans le lard. C’est par contre une réussite à la différence de « Feed the Beast », qui ne bénéficiait aucunement de sa force ou de son engagement. Ça tape dur et la charge de fin pourra vous envoyer directement au tapis si jamais vous avez su résister.

Il est indéniable que nul ne saura résister au solide morceau de « Manilla Road », « Heavy Metal to the World », vibrant hommage au heavy metal qui nous est si cher. Correctement copié par « Axecuter », qui en plus de nous reproduire dans la quasi-exactitude toute la rudesse motörheadienne de l’effort d’origine, met son grain de sel en rendant la partie vocale un peu plus enragée par rapport à celle du démon américain Mark Shelton. Comme leurs illustres prédécesseurs, nos brésiliens sont des possédés. L’instrumental « Destruction Blitzkrieg » nous en révèle l’ampleur au travers d’une rythmique emballée, d’instruments semblant échapper à tout contrôle. Le tout est désordonné, mais calculé. Sauvage et oppressant, finissant dans une grande explosion comme pour souligner le point de rupture. Au milieu de cette fournaise, la formation n’en oublie pas les glorieux ascendants que furent les groupes anglais de la décennie dorée. En effet, il sera aisé de découvrir une inspiration au NWOBHM sur des titres comme « Too Heavy to Load » ou « No God, No Devil ». On retiendra tout de même un peu plus « No God, No Devil » pour son côté percutant.

Metal is true. Metal is power. Metal Is Invincible. Le heavy metal a la peau dure, il n’est pas prêt de se laisser faire et encore moins d’abandonner. Ce premier opus, très solide, d’« Axecuter » est néanmoins loin de s’avérer invincible comme il était souhaité par ses auteurs, mais pourra facilement contenter par son incandescence et ses sonorités brutes de nombreux amateurs du genre. Pour un meilleur rendu, il aurait probablement fallu, pour eux, effectuer un travail de composition un brin plus élaboré, plus dense aussi. Sinon, aucun des trois membres n’a véritablement divulgué de signe de faiblesse si on tient compte de leur prestation. Aucun d’entre eux n’est à mettre sur la touche. Tous ont pu jouer de manière captivante et résonnée. Ce qui prouve que le groupe ne peut que tendre ensemble vers le progrès. Ainsi se mettront-ils en pleine conformité avec la devise nationale de leur pays : « Ordem e progresso ».

14/20

7 Commentaires

9 J'aime

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largod - 04 Fevrier 2013: Excellent papier Alone.
Une hache en logo, un son gras et brut, des lignes de riffs qui découpent, rien que du bon 80s revival.
A suivre,
Merci
BARONROUGE - 04 Fevrier 2013: Excellent du gros du lourd du Heavy comme j'aime sans prise de tête .
Icare - 08 Fevrier 2013: Excellente chro, merci beaucoup, même si ce n'est pas trop ma came, j'ai pris beaucoup de plaisir à te lire! La pochette est excellente en tout cas, et annonce bien la couleur! :')
AlonewithL - 09 Fevrier 2013: C'est plutôt à moi de remercier. ^^
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