Messengers of Hope

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15/20
Nom du groupe Hand Of Fate
Nom de l'album Messengers of Hope
Type Album
Date de parution 14 Janvier 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 No Plaything
 03:48
2.
 Enchanted
 04:03
3.
 Messengers of Hope
Ecouter06:06
4.
 Temptation
 05:28
5.
 Touched by an Angel
 04:51
6.
 The Gift
 04:58
7.
 Fading Dreams
Ecouter05:40
8.
 A Time I Was Free
 05:46

Durée totale : 40:40

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Hand Of Fate



Chronique @ ericb4

01 Mars 2020

Le quintet hellénique écrit ici la première page de son histoire, sans doute les prémices d'une aventure au long cours..

Terre prolifique en formations metal symphonique à chant féminin, de bonne facture pour nombre d'entre elles, et ce, depuis près de deux décennies déjà, la Grèce n'a de cesse d'en enfanter. Après Bare Infinity, Elysion, Meden Agan, Fallen Arise, Neperia, Jaded Star, c'est aujourd'hui au tour de Hand Of Fate, jeune quintet créé en 2014 à Thessalonique, de se lancer dans l'arène. Conscient des risques courus à trop vouloir précipiter les événements, et contrairement à certains de ses pairs, le combo hellénique s'est précisément laissé le temps nécessaire à la maturité de son projet d'opérer, n'accouchant de son introductif effort, le présent album full length « Messengers of Hope », que quatre ans plus tard. A l'heure où les cadors du genre n'ont pas encore tiré leur révérence et où la relève ne saurait tarder à être assurée, quelles seraient alors les chances de voir cette verte troupe sortir du lot, voire de faire de l'ombre à ses homologues stylistiques, toujours plus nombreux à se bousculer au portillon ?

Pierre par pierre, le collectif égéen a méticuleusement sculpté chacune des portées des huit compositions de son message musical. Ce faisant, il nous livre une œuvre rock'n'metal mélodico-symphonique à la fois vivifiante et seyante, un tantinet énigmatique, un brin romantique, dans le sillage atmosphérique d'un Nightwish des premiers émois, dans la veine mélodique d'un Xandria première cuvée, et aux harmoniques renvoyant conjointement à Aesma Daeva et Therion. Mixées et mastérisées par Emmanouil Hermano Tselepis, les 40 minutes de la galette témoignent d'une belle profondeur de champ acoustique, d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et orchestrations, et n'accusent que bien peu de sonorités parasites. Indices révélateurs d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos compères. Aussi, suivons les pérégrinations de la contralto au chatoyant grain de voix Alexandra Anagnostopoulou et ses acolytes, à savoir : John Hatzidimos à la lead guitare et à la programmation, Tasos Gerasimou à la guitare rythmique et aux choeurs, Sotos Sofidis à la basse et Dimitris Kounatiadis à la batterie.

Le combo semble doté de cette faculté à concocter ces séries d'accords qui longtemps vous resteront lovées au creux du pavillon, notamment au regard de ses pistes les plus offensives. Ce qu'atteste, d'une part, « No Plaything », pimpant et ''nightwishien'' manifeste aux riffs résolument grésillants et à la basse vrombissante, pourvu d'un refrain catchy mis en habits de lumière par les puissants et limpides médiums de la sirène. On ne restera guère plus de marbre à l'aune de « Temptation », tubesque up tempo à la sanguine rythmique et où rougeoient les fûts, à mi-chemin entre Nightwish, Xandria et Bare Infinity. D'une efficacité redoutable bien qu'un poil convenu, le cheminement d'harmoniques se fait des plus pénétrants, les incessantes attaques de la belle, quant à elles, contribuant à magnifier l'headbangante offrande.

Evoluant sur une cadence moins linéaire, d'autres espaces d'expression n'en trouveront pas moins un écho favorable auprès du chaland. Ainsi, on retiendra le ''therionien'' mid tempo opératique et progressif « Enchanted » tant pour ses couplets finement échafaudés, sa ligne mélodique toute de nuances vêtue qu'au regard de ses soudaines montées en régime. Dans cette lignée, loin de se faire voler la vedette, le ''xandrien'' mid/up tempo « Touched by an Angel », pour sa part, aspirera le tympan eu égard à ses riffs épais et néanmoins tranchants, son bref mais saisissant solo de guitare, son break opportunément positionné et ses fringantes suites d'accords.

Quand le convoi instrumental retient un tantinet les chevaux et que le propos se fait plus ample, nos acolytes donneraient la pleine mesure de leur talent. Ainsi, à la confluence entre Aesma Daeva et Nightwish, glissant sur un infiltrant filet mélodique et ouvrant peu à peu ses ailes, l'altier mid tempo symphonico-opératique « Messengers of Hope » n'aura nullement tari d'armes pour assurer sa défense. Nous octroyant un vibrant legato à la lead guitare, d'enveloppantes nappes synthétiques et un fin tapping en bout de course, le joyau se pare, en prime, des ensorcelantes patines vocales de la déesse, alors apparentées à une certaine Tarja, rien de moins. Dans cette mouvance, le félin mid tempo aux riffs émoussés et à l'abyssale rythmique « Fading Dreams » s'étire lascivement le long d'une souriante rivière mélodique, recelant, en prime, un flamboyant solo de guitare. A la belle, eu égard à son sirénien et ronronnant filet de voix, de contribuer à nous assigner à résidence...

Lorsqu'ils nous mènent en d'intimistes espaces, nos gladiateurs se muent dès lors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ainsi, la petite larme que l'on feindrait d'ignorer finira-t-elle par perler sur la joue sous l'impact de « The Gift », envoûtante power ballade que n'auraient reniée ni Nightwish ni Aesma Daeva. Glissant sur une sente mélodique apte à procurer quelques frissons, pourvu d'une délicate flûte samplée, et doté des câlinantes et cristallines volutes de la maîtresse de cérémonie, l'aérien et enivrant méfait fera plier l'échine à plus d'une âme rétive... Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses émanant des profondeurs de « A Time I Was Free », solennelle et violoneuse ballade progressive voguant sur une onde synthétique tout en légèreté et sous-tendue par de subtils arpèges au piano ?

Pour son premier essai, le quintet égéen n'aura guère tari d'arguments pour nous retenir, parfois un peu malgré nous, nous octroyant une œuvre aussi fringante que troublante, des plus variées sur le plan rythmique, jouissant d'une esthétique mélodique difficile à prendre en défaut, d'une ingénierie du son de bon aloi et n'accusant pas l'ombre d'une baisse de régime. Cela étant, on aurait peut-être souhaité une plus large ouverture du champ des possibles au regard de son paysage atmosphérique et oratoire, la princesse monopolisant le micro de bout en bout de la rondelle. De plus, il lui faudra se détacher quelque peu de l'empreinte par trop pesante de ses illustres maîtres inspirateurs pour permettre à son projet de gagner en épaisseur artistique. Mais nos acolytes ont encore bien le temps de peaufiner leurs gammes et leurs arpèges et de revenir dans la course munis d'une ogive lavée de ses relatives erreurs de jeunesse. A l'aune de cette introductive offrande, la troupe pourrait dores et déjà jouer les trouble-fête et se hisser parmi les sérieux espoirs de ce registre metal. Elle en a l'étoffe et quelques armes affûtées à cet effet. Bref, un groupe à suivre à la trace...

Note : 15,5/20

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