Mentiras Disfrazadas de Fe

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12/20
Nom du groupe Hempirika
Nom de l'album Mentiras Disfrazadas de Fe
Type Album
Date de parution 01 Mars 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Legado
 01:44
2.
 Madre Tierra
 08:08
3.
 Lagrima Celestial
 06:14
4.
 Guerra Sin Enemigo
 04:15
5.
 Bendito Elegido
 04:05
6.
 Mentiras Disfrazadas de Fe
 05:11
7.
 Vidas en Juego
 06:01
8.
 Destino
 04:36
9.
 Preludio
 02:54
10.
 Nuevo Amanecer
 05:42

Durée totale : 48:50

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Hempirika


Chronique @ ericb4

08 Fevrier 2019

Un message musical en dents de scie...

Parmi les nombreuses formations à investir aujourd'hui le prolifique espace metal symphonique à chant féminin sud-américain, bien rares sont celles à provenir de l'Equateur. Tout comme Anabantha, Boudika, Daemon Lost, Fortaleza, ou encore Vandroya, ce quintet originaire de Quito, encore inconnu dans nos contrées, entend, lui aussi et à sa façon, faire entendre sa voix à l'international. Ce faisant, la frontwoman Evelyn Jimenez, le guitariste et screamer Luis Hernández, le bassiste Javier Chagna, le claviériste Alexander Cruz et le batteur Juan P. Santos nous mènent au cœur d'un metal symphonique gothique aux relents dark, calé sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête. Quels seraient alors les arguments de ce combo qui lui permettraient de se jouer de l'âpre concurrence continuant d'alimenter ce registre metal et qui nous rallieraient à sa cause ?

En guise d'introductif message musical, nos acolytes nous octroient un album full length répondant au nom de « Mentiras Disfrazadas de Fe » ; auto-production généreuse de ses 49 minutes sur lesquelles s'égrainent 10 titres dont les paroles ont intégralement été rédigées en langue espagnole. Influencé par Epica, Nightwish, Therion, Haggard, Draconian, Tristania et consorts, le collectif y a adjoint une touche latina, conférant à son propos une originale alternative aux canons actuels de ce registre metal. On effeuille alors une œuvre à la fois épique, enjouée, énigmatique et romanesque, jouissant d'un mixage équilibré entre instrumentation et lignes de chant, mais laissant filtrer quelques sonorités résiduelles et n'offrant que peu de relief du champ acoustique. Mais entrons sans plus attendre dans la danse...

Si l'opus s'ouvre classiquement sur une brève entame instrumentale d'obédience cinématique, il est loin de s'y être réduit exclusivement. Ainsi, sur fond d'arrangements ''nightwishiens'' l'introductif « Legado » évolue sur d'ondulantes nappes synthétiques coalisées à une muraille de choeurs qui, peu à peu, se densifie, comme pour nous préparer à une orgiaque tourmente. Ce qu'illustrera précisément « Madre Tierra », fresque symphonico-progressive aux relents dark gothique à mi-chemin entre Therion et Draconian. Déroulant fièrement ses 8 minutes d'un spectacle à la fois épique et tortueux, sous-tendu par des choeurs dont rien ne semble pouvoir stopper la progression, l'impulsif et énigmatique méfait abonde également en coups de théâtre. On regrettera toutefois la persistante linéarité de la sente mélodique et un cheminement d'harmoniques nous amenant parfois à emprunter d'insécurisants chemins de traverse.

La plupart du temps, le propos demeure offensif, nous propulsant alors sans concession sur des charbons ardents, et ce, dans une ambiance plus tourmentée que survoltée. Ainsi, tout en disséminant des riffs épais adossés à sa tonique rythmique, le frondeur et tubesque « Vidas en Juego » interpelle tant par le caractère tragique de son propos que par son pimpant refrain mis en habits de lumière par les graciles volutes de la belle. Dans cette énergie, si ses couplets demeurent résolument ternes, le ''tristanien'' « Bendito Elegido » aspirera néanmoins le tympan au regard de son immersif refrain et de son ondulant riffing.

Dans cette dynamique, d'autres pistes peineront davantage à nous convaincre de leur efficacité. Ce que confirme le ''haggardien'' « Lagrima Celestial ». Evoluant sur une saignante rythmique, le duo mixte en voix de contrastes, cette fois, serait en proie à quelques irrégularités. S'il nous octroie une stupéfiante montée en régime, un break opportun, et s'il se dote de choeurs enveloppants et d'orientalisantes vibes, le brûlot accuse toutefois un tracé mélodique peu propice à une inconditionnelle adhésion. D'autre part, en dépit de leur seyant environnement synthétique, et en raison de séries d'accords résolument flottantes et peu ragoûtantes, le cinématique « Mentiras Disfrazadas de Fe » tout comme le ténébreux « Nuevo Amanecer » ne trouveront que rarement grâce à nos pavillon alanguis.

Lorsqu'il desserre un poil la bride, le collectif sud-américain y mêle une touche dark, rendant le parcours tantôt enivrant, tantôt déroutant. Dans cette mouvance, on retiendra le mid tempo progressif « Guerra Sin Enemigo » à la fois pour son atmosphère anxiogène doublée d'une touche latina et l'insoupçonnée accélération du convoi orchestral. Bref, un déchirant argument laissant entrevoir un fin picking à la guitare acoustique et les sensuelles patines de la déesse. Plus déconcertant, le vénéneux et polyrythmique « Destino » nous plonge au cœur d'une bien lugubre ambiance, où les serpes oratoires du growler n'ont de cesse de venir en contre-point des limpides inflexions de la belle.

A l'issue d'un parcours aussi désarçonnant que tumultueux, un sentiment mitigé nous étreint : si un réel potentiel technique s'esquisse, les sentes mélodiques, en revanche, accusent un manque cruel de fluidité. Certes, nos valeureux compères nous livrent une galette à l'ingénierie du son relativement propre mais témoignant de lignes de chant en proie à de persistantes faussetés. On aurait également espéré une palette plus étoffée d'exercices de style et un zeste d'originalité supplémentaire pour une rondelle qui pourtant les aurait appelés de ses vœux. De plus, l'évacuation de pistes parasites, dont le bref et bien-nommé « Preludio », aurait permis à la galette de gagner en aura ce qu'elle a perdu en d'inutiles, et parfois inconsistants, passages technicistes. C'est dire que, pour l'heure, la route est encore longue pour espérer voir le combo s'illustrer en bonne posture dans un registre qui ne les attendait pas nécessairement. Gageons qu'il ne s'agit-là que d'un galop d'essai et que nos gladiateurs sauront relever la barre dès leur prochaine livraison. Wait and see...

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