Memories of a Dream

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Arwen (ESP)
Nom de l'album Memories of a Dream
Type Album
Date de parution 2002
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album34

Tracklist

1. Transcendental Overture
2. Dreamland
3. Between Love and Pain
4. Time's Gate
5. Alone
6. So High
7. Woodheart
8. Once Upon a Time
9. Eternally
10. At the End
11. New Life

Acheter cet album

 $16.05  20,20 €  9,99 €  £14.42  $31.85  18,44 €  17,98 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Arwen (ESP)


Chronique @ abigael

09 Mai 2010
Formé fin des années 90 sur l'initiative du guitariste José Garrida (ex-Dark Moor) et du bassiste Louis M. Hernandez, Arwen est un groupe de power metal aux compositions clairement mélodiques et aux influences progressives. Ce point était un réel souhait pour donner plus de profondeur à leurs compositions.

L'album s'ouvre sur une introduction musicale où la douceur, des lignes épurées et un sens mystique sont mis en avant par des claviers et un piano. Comme l'exprime le nom du groupe, nous pénétrons dans un monde féérique.
Pour ceux qui ne sauraient pas encore, Arwen est le nom d'un personnage rendu célèbre par le roman Le Seigneur des Anneaux écrit par L.R.R. Tolkien ; cette magnifique jeune femme choisira de renoncer à l'immortalité des elfes pour l'amour d'Aragorn, simple mortel. Je ne suis pas ici pour vous relater le roman mais dans un tel contexte où se mêlent les elfes, les conquêtes et la féérie, il ne pouvait en être autrement pour la musique.

Les compositions du groupe, regroupant sept musiciens (et une deuxième chanteuse), sont avant tout mises en avant par des guitares et deux claviers. La rythmique des morceaux est entrecoupée par de nombreux changements de rythmes binaires et ternaires. Ces influences qui se veulent être progressives restent tout de même minimes et peu prononcées. Nous ne sommes pas face à un groupe prog' pour ceux qui s'interrogeraient sur ce point. Néanmoins, il est incontestable que les compositeurs ont tenté d'apporter de la profondeur en évitant un maximum les structures répétitives. Ils essaient de nous faire voyager dans un monde où les bouleversements sont nombreux et les choses imprévisibles.
Les nombreux solos passent très bien auprès de moi, comme sur Alone : les musiciens ont su rester modestes pour exprimer leur ressenti ; pas de grandes prouesses techniques qui auraient certainement entraînées un manque de cohérence au morceau. D'ailleurs, des passages sur ce titre nous éloignent indéniablement du metal .. cette diversité n'est pas pour me déplaire.
Comme pour la quasi totalité des groupes de Power, les airs se veulent entrainants et distrayants. Les morceaux s'emballent sur des guitares, des solos tantôt électriques, tantôt exprimés par les claviers mais contrairement à d'autres groupes, notamment Dark Moor, groupe dans lequel à joué José Garrida, les compositions sont bien souvent plus agressives (Cf. So High). Lorsque je parle d'agressivité, je fais bien évidemment référence aux groupes composant dans le même style musical et non dans des genres beaucoup plus extrêmes. Même si je ne détecte pas une création novatrice particulière, je trouve les compositions souvent moins mièvres et moins niaises que celles de nombreux groupes. L'exception sur cet album sera Eternally qui passe très mal auprès de moi : la voix de la chanteuse y est mise en avant et sait rester modérée dans les aigus contrairement à Nacho Ruiz, mais l'air trop gentillet et peu original ne parvient pas à me convaincre.

D'autres points viennent faire de l'ombre à la qualité de l'ensemble et pourraient se révéler décisifs pour ne pas apprécier ce groupe.
La première chose, est le chant. En effet, notre chanteur, comme je viens de le souligner monte dans les aigus, c'est indéniable et c'est typique au genre. Malheureusement, il a tendance à forcer sur ses cordes vocales dès qu'il atteint ses limites. Ceci donne à l'ensemble un côté un peu criard, comme sur Time's Gate, qui peut faire dresser les cheveux sur la tête, surtout lorsqu'il tient les notes une fois perché là haut. La voix de la chanteuse vient parfois apaiser et apporter de la douceur mais malheureusement, sa présence a lieu (trop peu souvent) durant des moments plus calmes où le chant de Nacho Ruiz est bien plus supportable. Dommage que la chanteuse soit mise en retrait. De plus, notre chanteur manque de palette émotionnelle, s'exprime sur des tenues assez monocordes. Il manque ce petit quelque chose dans ses interprétations qui aurait permis de rendre les morceaux plus touchants voir moins entêtants .
Personnellement, je regrette également que la batterie ne soit pas mise davantage en avant. Le martèlement de cette-ci aurait certainement contribué à apporter plus de force et de caractère à cet album. De la personnalité, j'en trouve indéniablement et Arwen a son style ; malheureusement, niveau caractère, je trouve que les compositions sont parfois un peu faiblardes surtout quand je songe à ce que la batterie aurait pu apporter.

Cet album ne regroupe pas d'hymnes qu'on pourrait clamer à répétition mais il est incontestablement cohérent dans son ensemble et ne se limite pas à une succession de chansons. Le désir d'y apporter une touche personnelle y est présente et c'est un élément à souligner au vue de toutes ces compositions vide d'originalité avec lesquelles des centaines de groupes ne cessent de nous rabâcher les oreilles.
Arwen ne cherche pas à nous pomper tout ce qui se fait dans le Power, n'en fait pas de trop, reste modeste et prend parfois la décision de s'éloigner des sonorités metal. Le groupe a décidé d'exprimer mythologie, féérie et il le fait de manière plutôt correcte, surtout pour un premier album.

8 Commentaires

3 J'aime

Partager

Hellsheimer - 09 Mai 2010: Voilà, j'ai dis que je laisserais un commentaire.

C'est fait. :-)
Hellsheimer - 09 Mai 2010: Bon, comme je vais me faire assassiner par les demoiselles, je poste la chronique que j'avais faite ailleurs quand l'album est sorti (sinon, belle chronique, Abi):

ARWEN nous viens donc d'Espagne et nous propose avec son premier album "Memories of a dream", un Heavy/Speed Metal Symphonique et progressif. Que le mot progressif ne vous rebute pas, on ne parle pas ici de MAGELLAN ou de THE FLOWER KING mais plutôt d'ANGRA (pour la voix) et d'un savant mélange d'HELLOWEEN, d'ANGRA et de VANDEN PLAS. Autant le dire tout de suite, les musiciens font preuve d'une maitrise technique parfaite, ce qui est trés important dans ce genre musical qui ne supporte pas l'à peu prés mais n'en rajoutent pas pour autant. Tout est fait pour servir la composition. Les 2 claviers (eh oui) occupent parfaitement l'espace sonore mais sont toujours utilisés a bon escient et les duels guitares/claviers font mouche à chaque fois (imaginez 2 guitares et 2 claviers dans des soli impressionants !). C'est d'ailleurs dans les passages instrumentaux que les influences progressives se font le plus sentir et le groupe alterne parfaitement les passages les plus Speed et les plus calmes. L'apport de la voix feminine, qui pour une fois n'est pas là pour contre-balancer une voix Death ou Black, est parfait dans les choeurs mais on aimerait quelle prenne plus d'ampleur dans les morceaux. "Woodheart", petit instrumental, est d'une beauté à pleurer, "Alone" debute comme une ballade mais finit trés Heavy et en fait, c'est plutôt "Eternally" (ou l'on a enfin la voix feminine en solo comme sur "Once upon a time") qui fait office de ballade ( elle aussi belle à pleurer). Comme entrée en matiére, ARWEN nous a sorti un premier album d'excellente facture, avec une identité propre et on attend déjà un autre opus avec impatience.

abigael - 09 Mai 2010: Tu as été plus emballé par cet album que moi et ça se ressens et c'est très bien pour tous ceux qui seraient tentés de l'écouter.

Nous nous sommes déjà d'accord sur plusieurs points, notamment sur l'approche progressive des compositions, la personnalité du groupe et sur la voix en retrait de la chanteuse.

Pour ce qui est de la voix du chanteur, je suis étonnée que ses limites vocales et les sonorités parfois criardes ne t'aient pas dérangées par contre.
Peut-être que d'autres qui ont écoutés cet album pourront apporter leur ressenti sur ce point.

Merci à toi Hells et saches que les demoiselles ne sortent que très rarement les crocs contrairement à d'autres .. ;)
Hellsheimer - 09 Mai 2010: J'ai chroniqué cet album à sa sortie, c'est à dire en 2002. J'y rejetterais une oreille à l'occasion.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire