Liste des groupes Thrash Metal Exorcizer Mechanism of Decay

Originaire de Limoges, Exorcizer est actif depuis 2000 et officie dans un « thrash-metal old-school ». Après une première démo « Dark Side » en 2007, le quatuor publie son premier long format en 2008 intitulé « The Bedouin at the North Pole », suivi d'un DVD en 2010. Toujours en format auto-production, le groupe composé de Pierre Baluze à la guitare, de Florent Langevin au chant et à la deuxième guitare, de José Pascual à la basse et de Steven Fernandez derrière les fûts, publie sa deuxième offrande nommée « Mechanism of Decay ».

L'opus débute par « Blood Curse » et, pas de doute possible, le « thrash-metal » dite de la vieille école est bien au rendez-vous, les morceaux multiplient cassures et changements rythmiques, riffs coups de poings, les guitares sont acérées, la batterie bien claquante et, l'ensemble de « Mechanism of Decay » est du même acabit. Exorcizer explore toute la palette « thrash » en passant par la cuvée traditionnelle avec des titres comme « The Living Dead » et « Unleash The Fucking Death » mais aussi, en version « in your face » avec « Hydra Of Filth », ou complexe sur « Psychiatrist ». Si nous voudrions faire un résumé de la recette pratiquée par Exorcizer, il suffit de prendre la technicité et l'inventivité de Coroner, période « No More Color », mélangez le à du « thrash » allemand typique de Destruction ou de Kreator, ajoutez-y le fun d’Anthrax et une pincée de Death (« Psychiatrist ») puis, sous-poudrez légèrement le tout d'un peu de Possessed (« Unleash The Fucking Death ») et vous obtiendrez Exorcizer.


Outre ces influences alléchantes bien digérées, la tarte « Mechanism of Decay » est composé de 11 parts qui se mangent avec appétit, car Exorcizer ne fait pas qu'appuyer sur le champignon, il sait aussi ralentir le rythme et peut se faire assez aérien, ce qui évite l'écueil de l'ennui et de la lassitude, trop souvent récurrente dans le genre. Aussi, les musiciens sont tous au diapason et livrent une prestation qui met en relief les compositions de l'opus, soutenus en cela par une production qui n'en fait pas des tonnes (c'est du "do it yourself") mais qui colle parfaitement aux titres de « Mechanism of Decay ». Le timbre de voix assez singulier de Florent Langevin, ajoute a cette ambiance « old-school » revivifiante.

Cependant, même si elles sont assez bien assimilées, les influences sont quand même très visibles (ou plutôt audibles) et, cela confère à un manque de personnalité certain car il faut bien le reconnaître, l'originalité est restée au placard, ce défaut sera sans doute atténué avec l'expérience.

Exorcizer livre avec « Mechanism of Decay », un opus plus que sympathique, qui ne marquera sans doute pas le style au fer rouge bien qu'il s'écoute avec un plaisir non dissimulé. Le groupe allie technicité et puissance mais le tout est dénué d'originalité et les influences sont encore trop présentes, « Mechanism of Decay » demeure néanmoins un bon album qui donne une pêche d'enfer!