Mechanical Resonance

Liste des groupes Hard Rock Tesla Mechanical Resonance
Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
18/20
Nom du groupe Tesla
Nom de l'album Mechanical Resonance
Type Album
Date de parution 08 Décembre 1986
Labels Geffen
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album223

Tracklist

1. EZ Come EZ Go 03:32
2. Cumin' Atcha Live 04:25
3. Gettin' Better 03:20
4. 2 Late 4 Love 03:50
5. Rock Me to the Top 03:38
6. We're No Good Together 05:15
7. Modern Day Cowboy 05:19
8. Changes 05:02
9. Little Suzy (Ph.D. Cover) 04:55
10. Love Me 04:15
11. Cover Queen 04:32
12. Before My Eyes 05:25
Total playing time 53:28

Acheter cet album

 $2.45  21,68 €  20,96 €  £13.76  $19.45  30,36 €  21,92 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Tesla


Chronique @ samolice

06 Octobre 2019

Let the music do the talking

Driiiiiinnnngggggg - c’est une sonnerie de téléphone, pas un réveil -
- 666 allo ?
- Allo Samolice ? Bonjour, c’est la direction de SOM.
- Ah cool, c’est pour mon augmentation ? Virement ou chèque ? Je prends le black (métal) aussi.
- Heuu non. Voilà, y’a plus eu une seule chro de toi depuis un an, le site perd des millions de pèlerins chaque mois, c’est Armageddon, s’il te plait, fais quelque chose.
- Ok, j’enfile mon pyjama de super héros et je m’y colle.

Plus sérieusement, je suis toujours étonné de voir parfois certaines œuvres majeures du hard rock qui ne soient pas encore chroniquées sur le site. C’est le cas notamment de ce disque.
Si je vous dis les mid-eighties, Zutaut, Geffen, Thompson et Barbiero, vous me répondez ?

Guns N Roses, « Appetite for Destruction » !
Bien vu !
Sauf que là non.

« Let the music do the talking »
Si cette maxime colle parfaitement à un groupe ricain du milieu des 80’s, c’est bien à Tesla selon moi. Pendant que la majorité des groupes foncent tous vers L.A. pour copier leurs voisins et s’étouffer à force de trop de mascara sur la gueule, Tesla bosse. Dans son coin. Et ce coin est moins glamour que L.A. puisqu’il s’agit de Sacramento. Quoi que je dis ça, j’ai jamais mis les pieds là bas, si ça se trouve c’est le paradis sur Terre, avec des disquaires partout et du pastis qui coule des robinets.
Bref, City Kidd, puisque le groupe se nomme alors ainsi, bosse. Et ce depuis 1982, année au cours de laquelle Brian Wheat (bassiste) et Franck Hannon (guitariste) ont démarré la formation. Un an plus tard, Jeff Keith (chanteur) et Lucketta (batteur) les rejoignent, suivi par Tommy Skeoch (guitariste) en 84.
Un Jeff Keith qui, pour l’anecdote, fût un temps en compétition avec une chanteuse, Colleen Lloy. N’ayant aucune expérience musicale, ne sachant même pas comment faire fonctionner son micro – « on/of » Jeff, « on/of » -, Wheat hésite longuement. Jeff promet de s’entraîner, « on/of » « on/of » « on/of », et de prendre des cours. Après quelques mois où, apparemment, la chanteuse et Jeff officient à tour de rôle, ce dernier est définitivement conservé. Il faut dire que la voix écorchée et bluesy de Keith, enfant issu de la fornication d’un Steven Tyler et d’une Janis Joplin, est une pure tuerie. Mais n’allons pas trop vite, une chro tous les 14 mois, je peux bien faire durer les préliminaires.

Tom Zutaut, celui qui a « découvert » les Crüe, Dokken ou encore les Guns, les remarque et les encourage à continuer de ne pas se soucier des paillettes qui scintillent à L.A. : « Let the music do the talking guys ! ». Puis il enchaîne : « Mais perd quand même quelques kilos Wheat bordel, tu fais vraiment gros patachon ». C’est qu’on mange bien à Sacramento : hamburgers, pizzas, frites, oui, le paradis est bien là bas en fait, c’est certain maintenant.
Zutaut revient un an plus tard et leur propose de signer chez Geffen. Le manager Peter Men$ch (Def Leppard, Metallica) est persuadé par Zutaut de les prendre sous son aile. Deal. Il commence par leur trouver un producteur pour l’album, deux en fait, Thompson et Barbiero, et leur suggère de changer de patronyme pour Tesla. Ok City Kidd c’était pas terrible mais comment donc a t’il eu l’idée de Tesla ???!!!
J’apprendrai plus tard que Tesla est le nom de l’inventeur austro-hongro-americano-serbo-croate Nikola Tesla, apparemment grand rival du célèbre Thomas Edison, avec lequel il aura entretenu une relation professionnelle houleuse, branchée sur courant alternatif (ouarf ouarf).

Se sentant fin prête, la petite troupe se rend aux Bearsville studios de New York vers l’automne 1986. L’album sort en France en mars 1987. Album du mois dans Enfer Mag, numéro 1 dans Hard Rock Magazine, la presse adore. Un nom de groupe zarbi, un nom d’album zarbi (« Résonance mécanique »), une pochette intérieure zarbie, avec cette espèce de photo/dessin en noir et blanc de je-sais-pas-qui-à-ce-moment-là, je m’en fous, comme un bon petit mouton suiveur, je me précipite pour acheter mon lp et je let the music do the talking…
Cette claquasse non di diou !

Impossible pour moi de parler de Tesla comme d’un groupe confidentiel, ou de seconde zone, comme j’ai pu parfois le lire de ci de là sur le net. C’est du grand n’importe quoi. Il est quand même question d’un combo qui aurait vendu 25 millions d'albums dans le monde entier – j’ai quand même un sérieux doute -, dont pas loin de 6 millions de copies de ses quatre premiers albums aux States - là il s’agit bien de chiffres officiels -, ce premier jet atteignant la 32eme place du Billboard et le statut platine, et surement beaucoup également en France tant il y a fort à parier qu’un nombre conséquent de quarantenaires gaulois amateurs de hard rock doivent en avoir un exemplaire à la maison.

« No machine » qu’ils affichent fièrement sur la pochette intérieure, it’s only (hard) rock n roll. On entend pourtant quelques scratch et autres effets sur « Cover queen ». Un peu de claviers aussi sur « Changes » me semble t’il.
On a là un hard rock aux influences seventies et bluesy évidentes, une sorte d’Aerosmith (« Love me » et sa talk box) meets Van Halen (le tube « Modern Day Cowboy » et son énorme solo) avec des riffs plus heavy que pour ces glorieux anciens. Ecoutez donc par exemple la fin maousse costaud de « Cover queen », une tuerie.
Le disque présente à mes oreilles deux faces assez différentes. La première est constituée de morceaux plutôt in your face aux refrains catchy facilement mémorisables (« Ez come Ez go » qui joue sur l’alternance des rythmes, « Cumin atcha live », peut être LE plus grand moment de ce disque, avec le duel Skeoch-Hannon lors du solo qui est absolument dantesque, « Gettin better » entamé sous la forme d’une ballade aux arpèges et qui disparaît ensuite derrière un hard rock impeccable, et les moins mémorables « Rock me to the top » ou « 2 late 4 love »).
Jeff Keith se promène littéralement sur tous les morceaux. Il est même poignant d’émotion sur « Gettin better » et juste étincellant sur la ballade « We ‘re no good together », à l’accélération bienvenue sur son dernier tiers, dans un style similaire à celui que développeront quelques années plus tard les mecs de Black Crowes.
La face B se veut plus originale/ambitieuse en terme de compositions. A l’aise aussi bien en mode up (le tube « Modern Day Cowboy ») que mid-tempi (« Changes », « Before my eyes »), en électrique comme en acoustique (« Love me », « Little Suzi »), Tesla régale.
La quasi folk « Little Suzi » est une reprise du groupe anglais Ph.D. Je ne vais pas faire mon malin, je n’ai découvert cela que tardivement. A ma décharge (électrique), rien, absolument rien, n’est précisé sur la pochette intérieure du lp et il faut aller fouiller sur le vinyle pour trouver les noms des compositeurs originaux.

Ce disque est donc un véritable coup de maître qui propulsera directement Tesla de la fête de village aux stadiums. Aux côtés des plus grands quoi.
A noter la sortie récente (2016) d’un live sympatoche qui reprend cet album dans son intégralité mais pas dans l’ordre original et sans Skeoch, qui s’est fait la belle en 2006.


Tiens, y’en a un sur SOM qui a collé un 05/20 à ce disque. Un descendant de Thomas Edison probablement, il doit être au courant de leurs querelles…

11 Commentaires

21 J'aime

Partager

ZazPanzer - 12 Octobre 2019:

Rôôô je pensais chatouiller les Mexicains et ce sont les Néo qui répondent ! Ce siècle est vraiment imprévisible ! (Rires).

TasteofEternity - 04 Fevrier 2022:

Découverte ce jour : grosse, grosse, énorme claquasse dans le museau !!! Excellentissime de bout en bout, oui je n'ai pas suffisamment investigué pour percevoir un ou deux titres plus faiblards pour le moment. Découvrir l'album et lire en même temps cette chronique, panard suprême, manque qu'un cocktail et des danseuses russes. À la tienne mon Sam' ;)))

samolice - 05 Fevrier 2022:

A la tienne Arth'. Album magnifique qui vieillit magnifiquement, c'est magnifique :-)

A bientôt autour d'un cocktail alors!

MarkoFromMars - 05 Fevrier 2022:

Ben tiens, chro qui m'avait échappé. Album qui ne me rajeunit pas mais bon sang quel panard ce disque ! Je revois encore nos parties endiablées de air guitar avec mes frangins sur Cumin' Atcha Live devant le regard navré et chargé d'incompréhension et de désapprobation des mes parents, merveilleux souvenirs.

Et en accord avec les comms précédents 2 Late 4 Love possède franchement un gros feeling, une des mes préférée sur ce disque.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire