Maze

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16/20
Nom du groupe Memories Of A Dead Man
Nom de l'album Maze
Type EP
Date de parution 14 Fevrier 2011
Labels M And O Music
Style MusicalPost Hardcore
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1. Spoken Yet Never Heard
2. Commotion
3. The Other Way Around
4. Lighthouse

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Memories Of A Dead Man


Chronique @ Eternalis

19 Mai 2011

Il manque à Memories of a Dead Man une prise de risque, un pari qui ferait la différence

Comment qualifier une œuvre objectivement excellente mais dans le fond profondément générique ?

Expliquons-nous…
Des artistes ont très récemment littéralement explosé d’un point de vue proprement populaire (terme à prendre avec autant de pincettes que de relativité bien entendu…) et voir une horde de jeunes renards au nez fin s’en approprier le genre est rapidement devenu un sport national, tout autant que surfer sur une hypothétique et évidemment temporaire vague de notoriété.
Sur laquelle Memories of a Dead Man est-elle en train de vivre ?
Celle de la dépression, de la mélancolie et du minimalisme…

Sur les terres désolées et malsaines d’un Cult of Luna dont il partage énormément de similitudes, les parisiens évoluent dans un métal assez lent, basés sur des riffs littéralement plombés et d’une lourdeur pachydermique, sur lequel se déchaine des vocaux purement arrachés et d’autres plus clairs que l’on rapprocherait étonnamment d’un Milka (My Own Private Alaska) ou encore, à l’inverse total, d’un Kurt Cobain (Nirvana).
Si la devanture de l’artwork utilisera le cerf (pour ne pas s’éloigner trop loin d’un certain Neurosis qui utilisa ce symbole…), Memories of a Dead Man confirme pourtant avec ce second ep le bien que l’on pouvait penser de lui.

Dans l’absolu, et de plus doté d’une très bonne production, très lourde et parfaitement adaptée à la musique du trio, "Maze" ne possède pas de réels défauts, si ce n’est un certain manque de personnalité récurrent dans le style aujourd’hui, peut-être trop rapidement fermé. Car là où les maitres d’un genre possédé parviennent sans cesse à se renouveler (on peut évoquer Isis ou Shining dans ce cas…), le jeune groupe parvient encore difficilement à proposer une véritable âme propre à un art encore relativement impersonnel et interchangeable. Il est en effet impossible de ne pas penser à "Eternal Kingdom" (le morceau de Cult of Luna) lorsque l’on découvre « Spoken Yet Never Heard », particulièrement dans la manière saccadée de faire sonner les mélodies ou encore de créer cette ambiance glauque amenée par ces cassures rythmiques vicieuses. Vocalement, Ju se débrouille admirablement bien, et dispose d’un registre étendu qui lui permet de varier les ressentis, tout en ayant toujours plus ou moins une sensation de déjà entendu quelque part.

"The Other Way Around" sonne en revanche très américain, notamment dans l’utilisation d’un chant « semi-clair », presque grunge justement, conférant une couleur différente à la composition. Bien plus accessible et simple, la musique devient une échappatoire où Ju se laisse aller à ses émotions les plus véritables, sans chercher à peindre son timbre. Car justement, à l’écoute de ses vocaux beaucoup plus hurlés sur "Lighthouse", on est en droit de penser que ce n’est pas forcément la voix qui offre le meilleur appui à la musique.

Quand à "The Great Escape", elle porte évidemment bien son nom et laisse navigué l’auditeur tout au long de sept minutes dans un océan de scepticisme et d’un certain désespoir, avec des mélodies pouvait évoquer les géants anglais de My Dying Bride. Quelques notes de claviers apportent un certain aspect hypnotique à l’ensemble, le rendant plus immersif et passionnant. Les riffs deviennent une boucle inlassable qui plonge l’auditeur dans une léthargie musicale propre au postcore.

Revenons à notre introduction…comment qualifier "Maze" ?

Il s’agit inéluctablement d’un bon ep, autant musicalement que d’un point de vue sonore, mais encore peu personnel pour provoquer autant de frissons et de ressenti que les groupes évoqués précédemment. Il manque à Memories of a Dead Man une prise de risque, un pari qui ferait la différence, comme si le groupe se retenait consciemment pour ne pas trop s’écarter d’une masse réconfortante, et limitait ainsi son emprise sur sa musique. Des pas encore quelque peu hésitants, manquant d’assurance même si techniquement intéressants. Reste à offrir une âme à cette création…et c’est ici que se formera tout le challenge du groupe dans les mois à venir…

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