Si l'histoire de l'
AOR/
Hard FM regorge de groupes culte et de qualité, on pense avant tout à
Journey,
Foreigner,
Survivor,
Boston,
Bon Jovi etc. Elle est aussi le théâtre de nombreuses injustices envers des formations affûtées capables d'originalité qui ne reçurent pas la reconnaissance que leur talent aurait méritée.
Le destin de
Mayday peut ainsi prendre place aux côtés de formations prometteuses telles que :
Trillion,
Arc Angel,
Cobra, etc. Dont il aura fallu attendre quelques rééditions notamment sur le Label
Rock Candy pour obtenir un hommage malheureusement trop tardif. Avant de nous pencher sur le contenu de ce premier témoignage studio au titre éponyme, il est intéressant de rappeler quelques points de l'histoire de quintet Américain.
Formé à Chicago en 1976, le groupe qui à l'époque se nomme Sun, s'installe en 1977 à
New York, en 1977, puis change son nom en Son, pour finalement opter pour
Mayday en
1980. Après avoir écumé les clubs underground de Manhattan, (le CBGB's, Great Gildersleeves et Max's
Kansas City) le groupe se fait vite remarquer par le label A&M records avec un contrat à la clé. Une maison de disques indépendante qui pour la petite histoire, avait la réputation d'avoir dans son catalogue des artistes et groupes célèbres tels que
Styx,
38 Special, Supertramp, et The Police, entre autres.
Une opportunité, qui permettra au groupe alors composé de
Randy Fredrix (guitare), Steve Johnstad (chant), Charles
Mass (Basse, chœurs), et de David Beck (Claviers) de publier en 1981 un premier essai studio sobrement intitulé
Mayday. Même si une boîte à rythmes fait office de batterie, l'album recevra des critiques élogieuses de la part du public, en particulier les fans de
Hard Rock mélodique et d'
AOR.
Totalement ancré dans son époque, cet album met en avant, 10 chansons forgées d’un
AOR aux influences
Hard Rock évidentes constitué d'interventions de guitares incendiaires et rutilants claviers au son typé année 80, à commencer par une version inspirée et FM du "So Young So Bad" de
Starz, ainsi que quelques pièces au groove imparable avec la doublette "
Life in Space", "Love
Affair" qui mettra en avant des interventions de guitare et jeu de basse ronde et Funky. Dans un registre similaire, nous retiendrons aussi le très dansant "Innocent
Bystander" bâti sur un rythme façon disco rehausse d'un chant mélodieux aux chœurs sensuel.
La force de cet opus est liée avant tout, au chant de Steve Johnstad dont le timbre vocal se situe entre Steve Perry de
Journey et Marc Storace du groupe suisses
Krokus qui maîtrise parfaitement son sujet notamment sur les morceaux les plus mélodieux, avec "
Once Upon a Time" la ballade de service au chant poignant ou émotions rime avec frissons.
Les morceaux les plus dynamiques ils tiennent parfaitement la comparaison, en mettant en avant un chant plus rageur et félin, des guitares au riff et lead tranchant comme l'atteste l'enchaînement "
New York City", "
Loco Love" et le rapide "Getaway" qui se distingueront par des airs et refrains entrainants ornés de solo de guitare incendiaire.
En dehors d'une production aujourd’hui assez désuète (datée) et de claviers sonnant assez Kitch, ce premier essai studio parfaitement exécuté avait toutes les cartes en main pour conduire le groupe au succès. Malheureusement,
Mayday ne réussira pas à s'imposer et à rivaliser face aux géants du genre que sont
Foreigner et
Journey qui en cette année 1981 publiait les chefs-d'œuvre 4 et
Escape.
L'année suivante, le groupe publiera un deuxième album peu convaincant intitulé
Revenge, qui passera quasi inaperçu ce qui entraînera la séparation et le split du groupe.
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