Formé en 2003, ce groupe d’Atlanta était initialement composé de Brent Anderson à la basse et au chant,
Will Fiore au chant et à la guitare et de Rod
Fiore àla batterie (les trois ayant été des membres de Terminal
Doom Explosion). Pour l’opus qui nous intéresse, c’est Dan Scanlan qui officie derrière les fûts. Il fut enregistré sur le label E1 Entertainment.
Leur musique est un mélange de
Doom et de
Sludge, avec pour cet album des teintes de Stoner, pour un rendu classique mais efficace.
Pour le nom du groupe celui-ci est inspiré du réformateur iranien Zoroastre (ou Zarathoustra), à l’origine de la doctrine du zoroastrisme.
Tout d’abord, quelques mots sur la pochette joliment réalisée par Brian Mercer. On y voit un crâne jaune un peu bigarré sur un fond violet. En cela, rien de bien nouveau pour le genre du groupe, mais la pochette annonce assez bien la couleur de l’album : un trio sous le soleil du désert aux tendances psychédéliques.
Ce qui m’a particulièrement plu dans cet album c’est un bon mélange entre des morceaux bruts, aux guitares bien grasses et puissantes, sans toutefois trop l’être, et des compos psyché calmes.
L’album débute avec un D.N.R, à fond la caisse comme dirait l’autre, pour enchaîner immédiatement sur un riff au contraire ralenti. Les voix, calmes, appellent à se poser pour entrer dans l’écoute. Et oui cet album est parfait pour ne rien faire si ce n’est s’affaler. L’autre point fort de ce morceau est que, comme sur d’autres, les guitares ont pour leurs envolées, cette formidable sonorité à la
Yawning Man. Un régal.
On enchaîne sur
Ancient Ones avec un riff répétitif mais qui marche. Les classiques restent si faciles à exploiter (pour notre plus grand bonheur).
Avec Odyssey le voyage commence vraiment et paf ! Vous voilà au volant d’une caisse décapotable, les cheveux au vent sur une route ensoleillée et paumée aux abords d’un désert.
Trident, plus dansant, là aussi classique mais efficace s’efface assez vite pour laisser la place à Firewater. On se perd, on ne sait plus trop où on en est et bim, on réalise qu’on était passé dans une faille spatio-temporelle de divagation pour se retrouver finalement en plein désert, entre les cactus, la chaleur tabassant (ou bien l’alcool), à voyager vers un lieu éthéré. Comme dans 100 Bullets.
Avec
Black Hole on est happé par un riff puissant qui rappelle pour l’intro la force d’un High on
Fire et une rythmique dévastatrice reprise en boucle (et qui moi me fait penser en plus de HoF à
Black Cobra). S’ajoute dessus ces guitares aériennes à la
Yawning Man.
Pour résumer, je trouve que cet album remplit bien sa part du contrat : faire un
Doom/
Sludge/Stoner planant. Alors oui, avec cet album les petits gars de
Zoroaster adoptent une allure plus que classique. On a déjà entendu ce qu’ils proposent dans une certaine mesure mais ça fonctionne. On se laisse porter et on écoute avec plaisir
Matador.
Un point fort repose dans les vocaux et les guitares, oniriques comme ils se doivent.
Point faible peut-être comme je viens de le dire, une prise de risque assez faible. M’enfin bon ce n’est pas moi que ça va déranger.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire